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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Karusi : Un retraité échappe de justesse à une tentative d'assassinat

Karusi : Un retraité échappe de justesse à une tentative d'assassinat

Un retraité de la province Karusi a failli être assassiné dans la nuit de jeudi. L'homme, qui a été enlevé et gravement blessé, a été retrouvé dans un fossé derrière l'hôpital de Karusi. Cette agression intervient après le meurtre récent de son fils, ce qui suscite de vives inquiétudes parmi les habitants locaux.

Vyuzura, ancien employé de la direction provinciale de l'agriculture et de l'élevage de Karusi, a été enlevé jeudi soir alors qu'il rentrait à son domicile sur la colline Kigoma. Après une nuit de recherches infructueuses menées par ses proches et ses voisins, il a été retrouvé le lendemain matin dans un état critique. Un témoin local rapporte : « Ce sont des écoliers qui allaient à l'école vendredi matin qui l'ont découvert. Il a été secouru par des passants. Quand il a été tiré du fossé, il était couvert de blessures et était incapable de parler. »

La victime a été retrouvée ligotée et gravement affaiblie dans un fossé entouré de buissons, situé derrière l'hôpital de Karusi, où ses agresseurs l'avaient abandonné, le croyant mort. Le lieu était isolé, loin de toute habitation.

Une fois à l'hôpital, Vyuzura a refusé d'identifier ses agresseurs, craignant apparemment pour sa sécurité. « Même s'il connaissait ses bourreaux, il a dit qu’il ne peut les dévoiler de peur qu'ils s'en prennent encore à lui », a déclaré une source sur place.

Cette agression s'inscrit dans un contexte particulièrement troublant pour la famille Vyuzura. Il y a à peine deux mois, le fils de 18 ans du retraité a été poignardé à mort à son domicile par des individus qui n'ont toujours pas été identifiés.

Les proches et amis de Vyuzura appellent les autorités locales et les forces de l'ordre à renforcer la sécurité autour du sexagénaire.

Maramvya : La peur règne sous les menaces des Imbonerakure

Maramvya : La peur règne sous les menaces des Imbonerakure

Dans la zone de Maramvya, en province Bujumbura, une atmosphère de peur et d'intimidation règne. Des réunions nocturnes organisées par les Imbonerakure et certains responsables administratifs visent à contraindre les militants de l'opposition à rejoindre le parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Les habitants craignent une escalade des tensions à l'approche des prochaines élections.

Ces rassemblements, qui se multiplient à l'approche des prochaines élections, ont pour objectif de recenser les militants des partis d'opposition et de les contraindre à rejoindre le CNDD-FDD. Les témoignages recueillis font état de menaces explicites envers ceux qui refuseraient de se rallier au parti au pouvoir, allant jusqu'à évoquer des risques d'élimination.

« Nous sommes profondément préoccupés par ces réunions qui sèment la haine et divisent notre communauté », confie un habitant de Maramvya. Il ajoute que les militants de l'opposition, en particulier ceux du CNL (Congrès National pour la Liberté), sont spécifiquement ciblés et voient leur liberté de mouvement restreinte après 19 heures, sous peine d'être accusés de complicité avec des rebelles.

Des réunions particulièrement inquiétantes ont été signalées les 27 et 28 février derniers, respectivement chez un certain Théodore et à l'école fondamentale du secteur de Kirekura. Parmi les Imbonerakure identifiés comme meneurs figurent Nshimirimana, David, Nepo, ainsi que Fabien Barambonaniye, un responsable collinaire.

La situation est jugée alarmante par de nombreux résidents qui craignent une escalade pouvant mener à des violences. « Nous implorons le gouvernement burundais d'intervenir avant que la situation ne dégénère en bain de sang », supplie un autre habitant.

L'administrateur de la commune de Mutimbuzi, Siméon Butoyi, n'a pas pu être joint par la rédaction de la RPA.

Crise des Grands Lacs : L'ABC interpelle sur l’implication du Burundi

Crise des Grands Lacs : L'ABC interpelle sur l’implication du Burundi

Dans un communiqué publié le 10 mars, l’Alliance des Burundais du Canada (ABC), section Ottawa, appelle la communauté internationale à agir face à l’implication du Burundi dans le conflit en République Démocratique du Congo. L’organisation demande notamment le retrait des troupes burundaises du sol congolais et la libération des militaires emprisonnés pour avoir refusé de combattre aux côtés des Forces armées de la RDC.

L’ABC revient sur l’histoire des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé composé de génocidaires rwandais responsables des massacres de 1994 au Rwanda. Après leur fuite en RDC, ces derniers ont continué à propager une idéologie de haine visant les communautés rwandophones de l’est congolais. Selon l’ABC, cette idéologie s’est renforcée grâce à une alliance entre les FDLR et le gouvernement congolais.

L’organisation établit également un parallèle avec le parti CNDD-FDD, actuellement au pouvoir au Burundi. Elle rappelle que ce mouvement a été fondé par des partisans de l’idéologie anti-tutsi, après les massacres des milliers de Tutsis en 1993 au Burundi. Bien que les accords d’Arusha de 2000 aient été conçus comme un contrat social entre Hutus et Tutsis du Burundi, l’ABC estime que ces accords ont été abandonnés par le régime CNDD-FDD depuis la crise politique de 2015.

L’ABC dénonce une collaboration entre le Burundi, les FARDC, les FDLR et d’autres groupes armés tels que Wazalendo. Elle critique également le président burundais Évariste Ndayishimiye pour son rôle lorsqu’il présidait la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Plutôt que d’agir comme médiateur dans la crise régionale, il a envoyé des troupes burundaises combattre sous l’uniforme des FARDC contre les rebelles du M23. Lors de l’investiture du président congolais, Ndayishimiye a même encouragé les jeunes rwandais à s’opposer au régime de Kigali.

L'ABC exprime son inquiétude pour les communautés tutsies de la région des Grands Lacs et pour celle du Burundi en particulier. Elle accuse la communauté internationale, incluant le Canada, de baser certaines décisions sur une propagande mensongère orchestrée par des forces négatives.

Pour conclure, l'ABC formule plusieurs recommandations : contraindre le président burundais à retirer ses troupes du sol congolais, exiger la libération des militaires burundais emprisonnés pour avoir refusé de combattre aux côtés des FARDC, soutenir les efforts de médiation menés par l'EAC pour ramener les parties en conflit à la table des négociations, et rester vigilant face à l'évolution de la situation dans la sous-région et au Burundi en particulier.

 

 

 

Rugombo, où les rondes nocturnes des Imbonerakure sèment la terreur

Rugombo, où les rondes nocturnes des Imbonerakure sèment la terreur

Dans la commune de Rugombo, province Cibitoke, une atmosphère de peur règne la nuit. Les Imbonerakure utilisent leurs rondes nocturnes pour intimider et agresser les membres des partis d'opposition. Les habitants témoignent de violences physiques et de vols commis par ces Imbonerakure.

Un habitant de Rugombo, s'exprimant à la RPA, a décrit l'atmosphère de peur qui règne dans la commune. « Dans les quartiers, ces Imbonerakure font beaucoup de patrouilles, surtout la nuit. Quand ils croisent des membres des autres partis, ils les tabassent sérieusement. Pour éviter ces problèmes, les membres des partis de l'opposition rentrent très tôt », témoigne-t-il, illustrant la stratégie d'évitement adoptée par les opposants.

Les agressions ne se limitent pas aux violences physiques. Les victimes sont également dépouillées de leurs biens personnels, notamment de leur argent. Un autre témoignage révèle la diversité des tactiques employées par les Imbonerakure : « Souvent avant de vous frapper, ils vous fouillent, si vous avez de l'argent, ils le prennent. Tous n'opèrent pas de la même manière, certains vous gardent toute la nuit, vous questionnent sur votre lieu de provenance et vous obligent de patrouiller avec eux avant de vous relâcher le matin sans vous frapper. Mais d'autres vous tabassent sans ménagement. »

La RPA a tenté de joindre Carène Bizoza, gouverneur de la province  Cibitoke, pour obtenir une réaction officielle, mais sans succès.

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