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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Rugombo, où les rondes nocturnes des Imbonerakure sèment la terreur

Rugombo, où les rondes nocturnes des Imbonerakure sèment la terreur

Dans la commune de Rugombo, province Cibitoke, une atmosphère de peur règne la nuit. Les Imbonerakure utilisent leurs rondes nocturnes pour intimider et agresser les membres des partis d'opposition. Les habitants témoignent de violences physiques et de vols commis par ces Imbonerakure.

Un habitant de Rugombo, s'exprimant à la RPA, a décrit l'atmosphère de peur qui règne dans la commune. « Dans les quartiers, ces Imbonerakure font beaucoup de patrouilles, surtout la nuit. Quand ils croisent des membres des autres partis, ils les tabassent sérieusement. Pour éviter ces problèmes, les membres des partis de l'opposition rentrent très tôt », témoigne-t-il, illustrant la stratégie d'évitement adoptée par les opposants.

Les agressions ne se limitent pas aux violences physiques. Les victimes sont également dépouillées de leurs biens personnels, notamment de leur argent. Un autre témoignage révèle la diversité des tactiques employées par les Imbonerakure : « Souvent avant de vous frapper, ils vous fouillent, si vous avez de l'argent, ils le prennent. Tous n'opèrent pas de la même manière, certains vous gardent toute la nuit, vous questionnent sur votre lieu de provenance et vous obligent de patrouiller avec eux avant de vous relâcher le matin sans vous frapper. Mais d'autres vous tabassent sans ménagement. »

La RPA a tenté de joindre Carène Bizoza, gouverneur de la province  Cibitoke, pour obtenir une réaction officielle, mais sans succès.

Ngagara : Les Imbonerakure sèment la peur chaque samedi

Ngagara : Les Imbonerakure sèment la peur chaque samedi

L'inquiétude grandit parmi les habitants de la zone Ngagara, dans la commune urbaine de Ntahangwa, face à une présence intimidante et récurrente des Imbonerakure. Chaque samedi matin, un nombre important de membres de cette ligue des jeunes du parti au pouvoir sillonne les quartiers en entonnant des chants jugés menaçants par la population locale.

Ce samedi 1 mars 2025, les résidents de Ngagara se sont réveillés dans un climat de peur et de suspicion. Un important contingent d'Imbonerakure a parcouru plusieurs quartiers, notamment les quartiers 3, 5, 1 et 4, en scandant des chansons au contenu alarmant. Un habitant, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a confié à la RPA : « Aujourd'hui, ils sont revenus en grand nombre, traversant différents quartiers. Leurs chants et leurs propos étaient clairement menaçants. Il semble qu'ils cherchaient à intimider la population. Ce phénomène s'est également produit samedi dernier. »

Les témoignages recueillis indiquent que les chants des Imbonerakure contenaient des propos dénigrants envers le président rwandais et les personnes impliquées dans la tentative de coup d'État de 2015. Cette pratique semble s'être installée comme une routine hebdomadaire dans la zone Ngagara, suscitant une appréhension croissante parmi les résidents.

Les habitants de Ngagara appellent les autorités locales à intervenir pour mettre un terme à ces actes d'intimidation. La RPA a tenté de joindre Jimmy Hatungimana, maire de Bujumbura, pour obtenir une réaction officielle, mais sans succès.

Burima : Une attaque à la machette sème l'effroi

Burima : Une attaque à la machette sème l'effroi

Sur la colline Burima, en province Muyinga, une attaque à la machette a plongé la communauté dans l'effroi. Un habitant, Misago, a été victime d'une embuscade nocturne, laissant les résidents sous le choc et inquiets pour leur sécurité. Alors que les soupçons se portent sur les Imbonerakure, les habitants réclament des mesures urgentes pour restaurer la paix dans leur localité.

Mercredi dernier, vers 21 heures, un habitant nommé Misago a été victime d'une attaque brutale à la machette alors qu'il rentrait chez lui après avoir quitté un bistrot local. Des assaillants non identifiés lui ont tendu une embuscade, le laissant grièvement blessé. Ce n'est que le lendemain matin que des passants l'ont découvert dans un état critique, présentant de sérieuses blessures à la tête et perdant abondamment du sang. Misago a été immédiatement transporté vers un hôpital de la province Muyinga, où il est actuellement alité.

Cette agression a provoqué une onde de choc dans la communauté de Burima. Les résidents, perplexes quant aux motifs de l'attaque, expriment leur incompréhension et leur peur. Certains habitants soupçonnent l'implication des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir, dans cet acte de violence. Ils pointent du doigt les rondes nocturnes fréquemment effectuées par ce groupe sous prétexte d'assurer la sécurité.

La population de Burima lance un appel pressant aux autorités administratives et sécuritaires. Ils demandent un renforcement immédiat des mesures de sécurité pour prévenir de futurs incidents et restaurer un sentiment de sûreté dans leur communauté.

La rédaction de la RPA a tenté de joindre Amedée Misago, administrateur de la commune de Muyinga, pour obtenir une réaction officielle sur ces événements préoccupants. Malheureusement, ces tentatives sont restées vaines.

Burundi : Le SNR au cœur d'un complot avorté

Burundi : Le SNR au cœur d'un complot avorté

Un montage machiavélique du service national de renseignement serait tombé à l’eau avant d’être exécuté́. Ce mardi dernier, deux imbonerakure et un certain Salva tous vivant au quartier Kinanira 3 en Mairie de Bujumbura ont été́ arrêtés et conduits dans les cachots du SNR. À l’origine, un montage dévoilé qui visait à charger un groupe de militaire d’avoir commis l’irréparable, qui aurait été́ mal planifié.

L'affaire a éclaté mardi dernier lorsque deux Imbonerakure et un certain Salva, connu pour son instabilité mentale due à la consommation de stupéfiants, ont été arrêtés et placés en détention dans les locaux du SNR. Le plan a impliqué un montage visant à accuser un groupe de militaires, principalement tutsis, d'avoir planifié l'assassinat du ministre.

Des enregistrements audio révèlent une conversation troublante entre les Imbonerakure et Salva, sous la supervision de Gervais Niyungeko, un ancien chef de quartier de Kinanira 3. Dans ces échanges, Salva est pressé de fournir une liste de noms d'officiers de l'armée prétendument impliqués dans un plan de déstabilisation de la sécurité nationale.

Le scénario élaboré prévoyait que le ministre Mutabazi serait attaqué lors d'un déplacement vers Kirundo, une province frontalière du Rwanda. Les conspirateurs ont désigné un "élément venant du Rwanda" comme l'exécutant de l'attentat.

Cette affaire s'inscrit dans un contexte de tensions régionales accrues. Deux semaines avant ces révélations, la Radio Publique Africaine avait été informée par une source au sein des renseignements burundais de l'existence d'une liste d'officiers militaires, majoritairement tutsis, ciblés pour arrestation ou élimination. Ce plan macabre avait été élaboré dans la foulée de l'annonce du Président Ndayishimiye sur la régionalisation de la guerre à l'est de la RDC, en cas de progression du mouvement M23 vers les frontières burundaises.

La source de la RPA affirme que « les officiers ciblés sont considérés comme d'éventuels soutiens de l'ennemi en cas d'attaque du Burundi ». Elle ajoute que l'arrestation des Imbonerakure et la fuite de Gervais Niyungeko cache la volonté du SNR d'étouffer cette affaire.

Mercredi, M. Ndorere, la cible principale du plan avorté, a été interrogé par des responsables des renseignements. Les détails de cet interrogatoire restent flous, mais selon la source de la RPA, l'affaire pourrait connaître de nouveaux développements.

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Photo : Slava

 

 

 

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