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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Muha : des Imbonerakure accusés de persécutions et de violences contre l’opposition

Muha : des Imbonerakure accusés de persécutions et de violences contre l’opposition

Des abus attribués aux Imbonerakure s’intensifient ces derniers temps dans certaines zones de la commune de Muha, au sud de la mairie de Bujumbura. Vols, persécutions, violences physiques : les habitants de Kanyosha et Musaga dénoncent des exactions diverses commises lors de patrouilles nocturnes.

À Kanyosha, un nom revient avec insistance dans les témoignages : Elysée Ngayempore. Habitant de la zone et chef des Imbonerakure du parti CNDD-FDD dans la nouvelle province  Bujumbura, il est accusé de mener des actes de persécution en compagnie d'autres jeunes affiliés au parti au pouvoir. Des rondes nocturnes sont organisées, durant lesquelles des membres de l’opposition sont violentés et parfois dépouillés de leurs biens.

« Pour les citoyens de l’opposition, la situation est devenue grave. Ils sont souvent malmenés et frappés. Les victimes n’osent pas dénoncer leurs bourreaux par crainte de représailles. Ceux qui rentrent tard sont parfois agressés, et on leur vole des téléphones ou d'autres biens », confie un habitant de la zone  Kanyosha.

Dans la zone voisine de Musaga, plus précisément au quartier Kamesa, les habitants rapportent que certains Imbonerakure, désormais armés, se comportent comme des agents de sécurité. Ces patrouilles nocturnes, menées par des jeunes souvent vêtus de tenues militaires, sèment la peur, notamment chez les sympathisants de l’opposition.

« Nous sommes inquiétés par des patrouilles nocturnes opérées ces derniers temps par des Imbonerakure en tenues militaires. Ces derniers viennent surtout de Gikoto et du nord du quartier Kamesa. Certains sont armés. La peur s’accentue encore plus en cette période électorale. La sécurité des citoyens est réellement menacée. Ces patrouilles devraient être interdites, car des cas de vols sont signalés la nuit, et nous soupçonnons fortement ces Imbonerakure », déclare un habitant de Kamesa.

Les habitants de Kanyosha et Musaga demandent aux dirigeants du pays et à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’intervenir rapidement et de suivre de près ces pratiques, afin d’assurer la sécurité de la population.

Contactée par la rédaction de la RPA, l’administratrice de la commune de Muha, Dévote Ndayisenga, a rejeté ces accusations. Elle affirme qu’aucune doléance ne lui a été adressée, ni par les administratifs locaux ni par la population concernée.

 

 

Mabanda : Un corps retrouvé dans une latrine

Mabanda : Un corps retrouvé dans une latrine

Un corps sans vie, non identifié, a été découvert jeudi dernier dans la fosse d’une latrine, emballé dans un sac au quartier Kigwati 1, chef-lieu de la commune Mabanda, dans la province de Makamba. La population locale a été profondément choquée, non seulement par la nature du crime, mais aussi par la réaction des autorités administratives.

Selon des témoins sur place, c’est tôt le matin que des habitants ont remarqué la présence du cadavre dans la latrine. Ils ont tenté de le retirer, mais l’administrateur communal, accompagné de policiers venus constater la situation, a ordonné de remplir la fosse de sable, empêchant ainsi toute tentative de récupération du corps.

Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la communauté. Les habitants s’interrogent sur les motivations de l’administrateur, qui a non seulement interdit l’ouverture d’une enquête, mais a également refusé l’intervention des agents de la Croix-Rouge venus désinfecter le corps.  « Même les agents de la Croix-Rouge venus sur les lieux pour désinfecter ce corps sans vie et l’enterrer ont été empêchés par l’administrateur de faire leur travail », a confié un habitant, visiblement choqué.

La population de Mabanda dénonce fermement le comportement de l’administrateur communal. Malgré plusieurs tentatives, il n’a pas été possible de joindre Jean Berry Hatungimana, administrateur de la commune Mabanda, pour recueillir sa version des faits.

Camp de Nyarugusu : violences policières, un réfugié tué et des arrestations massives

Camp de Nyarugusu : violences policières, un réfugié tué et des arrestations massives

La sécurité a été perturbée ce mardi matin au camp de Nyarugusu en Tanzanie. Un réfugié a été tué et plus de trois autres grièvement blessés par des balles tirées par des policiers tanzaniens. Plusieurs réfugiés ont également été arrêtés et transférés au cachot du service de renseignement de Makere.

Selon une source sur place, les événements ont débuté vers 6 heures lorsque des policiers, en complicité avec des responsables du camp, ont  volé des marchandises dans la boutique d’un dénommé Ntahimpera. Lors de leur deuxième coup, les réfugiés se sont massivement opposés à eux. « Des gens se sont rassemblés. Les policiers ont d’abord tiré en l’air avant de viser directement les personnes. Les réfugiés, en colère, ont démoli le bureau des agents de sécurité Sungusungu dans la zone 10 », a rapporté la source. Parmi les policiers impliqués figuraient des individus identifiés sous les noms de Frank et Rurema.

Peu après, des renforts policiers venus de l’extérieur du camp sont intervenus et ont ouvert le feu. Olivier, un réfugié de la zone 8, a été tué par balle au ventre. Audace, blessé à la hanche, et une troisième personne non identifiée, hospitalisée, figurent parmi les blessés graves. Un agent des Sungusungu a également été touché. Les forces de l’ordre ont procédé à des arrestations massives et transféré les détenus à Makere.

Les réfugiés burundais du camp dénoncent une persécution systématique : « Les policiers de Makere ont été appelés en renfort alors que ce sont eux qui ont déclenché les violences. Nous demandons aux autorités de mettre fin à cette situation. »

Des coups de feu ont retenti jusqu’à la mi-journée. Les responsables du camp et la police tanzanienne n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.

Maramvya : Un responsable du CNL pro-Rwasa  porté disparu

Maramvya : Un responsable du CNL pro-Rwasa porté disparu

Christophe Masemo, trésorier zonal du parti CNL pro-Agathon Rwasa, est introuvable depuis la journée de ce lundi 21 avril 2025. Résidant de la 15 transversale Maramvya dans la commune Mutimbuzi, ce militant politique a été vu pour la dernière fois dans des rizières où il supervisait des travailleurs journaliers, avant d’être emmené par des individus non identifiés.

Selon des témoignages locaux, un certain Kadhafi, surnommé Rwasa et identifié comme membre des Imbonerakure, a approché Masemo sous le prétexte d’acheter des plants de riz. Après avoir feint un manque d’argent, il a proposé de régler la transaction chez son employeur près de l’AZAM. « C’est lors de ce trajet que Masemo a été interpellé par des gens non identifiés. Kadhafi faisait visiblement partie du plan », rapporte un voisin. Les téléphones de la victime, restés actifs jusqu’en soirée, se sont éteints définitivement peu après.

Cette affaire intervient trois semaines après l’enlèvement de Fidèle Nkurembone, autre militant du CNL pro-Rwasa de Maramvya, le 2 avril 2025. Ce dernier a été arrêté par des agents des renseignements dirigés par Athia Nduwimana, selon des sources locales. Les proches des deux victimes dénoncent un climat de terreur : « Nous exigeons que Kadhafi soit interpellé. Il est impliqué dans au moins deux disparitions forcées », s’alarme un habitant.

Malgré les recherches menées par l’entourage dans les cachots de Mutimbuzi, aucune piste sérieuse n’a émergé. Les familles réclament une intervention urgente du gouvernement burundais pour localiser les disparus et sécuriser les militants politiques. À l’heure actuelle, ni Albert Nshimirimana, chef de zone de Maramvya ni Siméon Butoyi, administrateur communal n’ont répondu à nos sollicitations.

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