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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Enième perturbation de la sécurité à l’ouest du Burundi

Enième perturbation de la sécurité à l’ouest du Burundi

Plus de 10 personnes, dont des agents de sécurité et des civils, ont été  tuées au cours d’une attaque d’individus armés survenue ce dimanche 25 février 2024 en zone  Buringa, commune Gihanga de la province Bubanza. Le mouvement rebelle RED-Tabara a revendiqué cette attaque, mais reconnait seulement  dans son bilan des militaires tués. Du côté du gouvernement burundais, il  accuse  de nouveau le RED-Tabara d’assassiner des civils avec la complicité du Rwanda.

C’est au-delà de 21h que les  habitants de la zone Buringa et dans ses environs disent avoir commencé à entendre des crépitements d’armes. Il s’agissait d’une attaque menée par un groupe d’individus armés. Dans cette attaque, plus de 10 personnes auraient été assassinées. Le gouvernement du Burundi, à travers un communiqué qu’il a sorti ce lundi 26 février, donne le bilan de 9 personnes tuées dont un militaire et parle d’une attaque menée dans un ménage de Buringa.

« Des terroristes du groupe RED-Tabara ont attaqué un ménage en plein deuil dans la localité de Buringa. Neuf personnes sont mortes sur le champ, parmi elles six femmes et un militaire qui intervenait pour secourir la population. »  Selon le communiqué du gouvernement, cinq autres personnes ont été blessés dont 3 femmes. Et pour ce qui est des dégâts matériels, il parle d’une moto et de deux véhicules dont un qui transportait une dépouille à la morgue incendiés ainsi qu’une permanence du parti CNDD-FDD vandalisée.

La Résistance pour un Etat de Droit, RED-Tabara, mouvement rebelle qui combat le régime du CNDD-FDD revendique en effet  l’attaque. Via son compte X, le RED-Tabara a déclaré avoir lancé deux attaques contre  « la position militaire à la rivière Mpanda et la position de chez Ndombolo à Buringa. » Pour ce qui est du bilan des dégâts, le mouvement rebelle  parle de « six militaires tués, une permanence du CNDD-FDD détruite, et des armes et munitions saisies. »

 Le Rwanda de nouveau accusé…

Dans son communiqué, le gouvernement du Burundi a  encore une fois accusé le Rwanda voisin de soutenir le mouvement RED-Tabara.  « Le gouvernement du Burundi déplore encore une fois le comportement du Rwanda qui entretient, entraine et arme le groupe terroriste RED-Tabara. Il exige l’extradition du cerveau de ce groupe terroriste hébergé au Rwanda. »

Cette attaque survenue de ce 25 février  à Buringa et revendiquée  par le mouvement rebelle RED-Tabara suit une autre qui a eu lieu  en décembre dernier à Gatumba, commune Mutimbuzi de la province Bujumbura et qui a été aussi  revendiquée  par le même mouvement.

Pour les deux attaques, des civils sont  assassinés. Et  que ça soit le gouvernement du Burundi ou le mouvement RED-Tabara, chacun accuse l’autre d’être derrière leur assassinat.

La population qui s’est entretenue avec la RPA, ne cache  pas son inquiétude face au contexte d’insécurité grandissante qui se remarque dans différents coins du pays.

Bubanza : Un militant du CNL enlevé sur  la colline Kagwema

Bubanza : Un militant du CNL enlevé sur la colline Kagwema

David Bamporiki est le nom du  militant du parti CNL enlevé  la nuit de ce 21 février à Kagwema, zone et commune Gihanga de la province Bubanza. Des témoins  sur place indiquent  qu’il a été embarqué par des gens en tenue policière et civile qui  étaient à bord d’une camionnette  double cabine.

David Bamporiki passait sa soirée au centre de négoce de la colline Kagwema, un lieu qu’il aimait fréquenter selon les informations recueillies sur place. Il était avec un groupe de personnes dont le responsable des imbonerakure en commue Gihanga nommé Olivier Nahimana. Des hommes en tenues policière et civile sont alors arrivés à cet endroit vers 21heures, ils étaient à bord d’un Hilux selon des témoins oculaires.  « Ces individus en tenues policière et civile  se sont rués  sur David. Il a tenté de résister  mais sans succès et ils l’ont jeté dans ce véhicule. » Décrit notre source qui précise que  ceux qui étaient avec lui se sont  tous levés  pour le secourir, mais « le responsable des imbonerakure qui étaient avec eux s’est rangé du côté des bourreaux de David  et les ont menacé de tirer sur eux. »

 Le véhicule en question a pris la Route Nationale 5  (Route Bujumbura-Cibitoke), vers une destination jusque-là inconnue, ajoute la même source.

Les habitants de Gihanga indiquent que l’opération  d’enlèvement de David Bamporiki aurait été planifiée par Olivier Nahimana, le  chef des imbonerakure (jeunesse du parti au pouvoir) dans la même commune de Gihanga qui l’accusait de collaborer  avec des rebelles, des opposants et des Radios qui ne sont plus reconnues au Burundi. Néanmoins, des sources de la localité avancent plutôt  des mobiles politiques. « Tout ça c’est par qu’il l’a refusé  d’intégrer le parti au pouvoir et n’était plus en bon terme avec Olivier depuis longtemps. »  

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de l’administrateur de Gihanga, Léopold Ndayisaba  

David Bamporiki est alors  le 3ème membre du parti dirigé par Agathon Rwasa  enlevé en moins d’un mois dans la commune Gihanga. Le premier est  le responsable de la jeunesse de ce parti CNL sur la colline Buringa, Georges Nimbona surnommé Manyene. Il a été enlevé  la nuit du 28 janvier dernier et le second est nommé  Désiré Bizimana   arrêté le jeudi 8 du mois en cours. Les deux  restent jusqu’à ce jour introuvables.

Un  uxoricide à Kabezi

Un uxoricide à Kabezi

Une femme a été sauvagement tuée par son mari sur la colline Migera, dans la commune de Kabezi, province  Bujumbura. La victime s'appelait Lydie Irishura, elle était mariée à un certain Raymond Ncamubinigi. Selon nos sources à Kabezi, le couple était en conflit car le mari accusait sa femme d’infidélité.

Cette nuit du 23 février, Lydie Irishura a été attaquée par son époux alors qu’elle dormait. Des sources sur place révèlent qu’il l’a frappé à coups de machettes, avant de porter le coup fatal avec une hache à la tête. L'auteur du crime  a pris la fuite immédiatement après les faits.

 Le matin de ce 23 février, l'administrateur de la commune  Kabezi s'est rendu sur les lieux du crime, portant un message d’apaisement et d’appel au  recours à la justice même en cas de conflits familiaux.

Kenya: 7 réfugiés burundais blessés au camp de transit de Kalobeyei

Kenya: 7 réfugiés burundais blessés au camp de transit de Kalobeyei

8 Burundais hébergés dans le camp de transit de réfugiés de Kalobeyei au Kenya ont été blessés la nuit de ce lundi 20 février 2024 par des Soudanais suite aux disputes qui ont pris une autre tournure. Parmi les blessés, 7 sont dans un état critique car blessés à coups de machettes au niveau de la tête.

« Ces disputes entre Burundais et Soudanais ont éclaté la nuit de ce lundi. A ce moment-là,  ils étaient en train de puiser de l’eau, une tâche quotidienne  qui s’est par après transformée en combat acharné à cause d’un Soudanais qui est venu semer le trouble en frappant les autres réfugiés », raconte un Burundais, réfugié dans ce camp de transit de Kalobeyei.

Aussitôt que les autres Soudanais ont su que les Burundais sont en train de se battre avec les leurs, « ils sont accourus munis de machettes ». Au cours de ces combats, «  8 Burundais ont été blessés au niveau de la tête et 7 d’entre eux ont été frappés à la machette ».

Ce n’est pas la première fois que de tels conflits opposent les Burundais aux Soudanais. Souvent, comme notre source l’indique, les deux communautés se disputent sur des choses qu’ils doivent partager à savoir la nourriture et l’eau. « Par exemple, nous pouvons nous chamailler lorsque nous puisons de l'eau à cause de l’arrogance des Soudanais car ils ne veulent pas se mettre à la queue comme d'autres réfugiés. Ils usent de la force et sont souvent munis de couteaux », précise notre source tout en ajoutant que lorsque les choses empirent, tous les autres réfugiés soudanais viennent soutenir les leurs en cassant tout sur leur passage, en fracassant les portes.

Cette bataille entre les réfugiés en provenance du Burundi et ceux du Soudan a pris fin lorsque la police Kenyane est intervenue en utilisant les gaz lacrymogènes. Les réfugiés burundais de ce camp de Kalobeyei, qui est normalement un camp de transit qui accueille les demandeurs d’asile, demandent avec insistance au HCR ainsi qu’à leur pays d’accueil le Kenya d’assurer leur sécurité avant que la situation n’empire.

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