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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des femmes burundaises sous menaces de mort de la part des agents de l’ordre qui sécurisent le camp de Nyarugusu

Des femmes burundaises sous menaces de mort de la part des agents de l’ordre qui sécurisent le camp de Nyarugusu

Deux Burundaises, réfugiées au camp de Nyarugusu en Tanzanie, vivent le calvaire depuis déjà deux semaines. Après un passage à tabac par les chargés de la sécurité du camp qui les ont trouvés  dans leurs champs à l’intérieur du même  camp, elles subissent actuellement des menaces de mort. Leurs familles lancent un appel vibrant aux responsables du camp  pour qu’ils garantissent la sécurité de ces femmes.

Le calvaire de ces deux femmes a commencé en date du 13 Août 2024. Alors qu’elles étaient en train de récolter des patates douces dans des champs se trouvant à l’intérieur du camp, des hommes chargés de la sécurité du camp, appelés  les Basungusungu dans le langage local, se sont ruées sur elles et les ont rouées de coups. La raison avancée est que les réfugiés de ce camp n’ont plus le droit d’exercer des activités génératrices de revenus ni de cultiver les champs internes. Selon notre source, une fois rentrées chez elles, elles ont continué à recevoir des menaces de la part de ces mêmes agents de sécurité. Et la situation s’est empirée le 26 Août. En effet, une des 3 femmes a eu échos d’une attaque leur visant et elles ont pris la décision de quitter leurs ménages pour se réfugier dans la brousse. Parmi ces femmes 3 femmes, l’une est enceinte.

Inquiètes, les familles des victimes alertent et craignent pour la vie des leurs d’où elles demandent aux responsables du camp de Nyarugusu de prendre au sérieux ces menaces et de tout faire pour protéger ces victimes.

Vous saurez que, au début de l’année 2024, la présidente tanzanienne Samia Suluhu a annoncé  sa volonté de renvoyer les réfugiés présents sur le sol tanzanien dans leurs pays d’origine. Ce qui pousse les réfugiés burundais à croire que les persécutions dont ils sont régulièrement victimes n’ont d’autre objectif que celui de les contraindre à se rapatrier.

Kanyosha: Trois natifs de la zone Ruyaga sans traces depuis trois semaines

Kanyosha: Trois natifs de la zone Ruyaga sans traces depuis trois semaines

Trois hommes originaires de la  zone Ruyaga, commune Kanyosha en province Bujumbura restent introuvables depuis leurs arrestations il y a trois  semaines. Les familles  ont cherché partout sans succès. Les espoirs de les retrouver vivant s’amenuisent. Le Service National  des Renseignements sont pointés du doigt.

Les trois hommes portés disparus sont Jean-Marie Ntezimana, Ezéchiel Bukuru et Anicet Nkurunziza.  Leurs familles  les ont   cherchés  dans toutes les maisons carcérales connues en mairie de Bujumbura et ses environs. Elles ont aussi cherché dans les  cachots du  Service National des Renseignements,  mais aucune trace des leurs. Des  informations en provenance des proches de ces familles indiquent qu’ils auraient même demandé  de l’aide auprès des administratifs et de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, mais  toujours pas de traces des leurs.

Jean-Marie Ntezimana  a disparu le 2 août cette année. Il exerçait le métier de tailleur  et s’était rendu en mairie de Bujumbura où il devait participer à l’enterrement d’une de ses connaissances. Depuis ce jour, il  n’est  plus réapparu. Le 3  août  ses amis, Ezéchiel Bukuru et Anicet Nkurunziza  ont décidé de descendre à Bujumbura à sa  recherche. Ils  ont disparu  à leur tour.

Selon des informations que nous détenons des proches de leurs familles, ils auraient été arrêtés en plein centre-ville de Bujumbura, près  du magasin  ‘’Le Parisien’’ et embarqué à bord d’une camionnette  double cabine  Toyota Hilux à vitres teintées. Jean-Marie Ntezimana était membre  du parti CNL, aile Agathon Rwasa. Ezéchiel Bukuru n’était pas connu dans les activités politiques  et Anicet Nkurunziza  était membre du parti CNDD/FDD.

 La rédaction de la RPA  a cherché à savoir si la CNIDH  connait quelques choses à propos de ce dossier. Sixte Vigny Nimuraba, son président qui n’était pas dans le bureau lorsque nous l’avons appelé  a indiqué qu’il était incapable  de s’exprimer sur le dossier  sans avoir consulté les documents  dans son bureau.

Cibitoke : Un champ de tir devenu champ de la mort

Cibitoke : Un champ de tir devenu champ de la mort

Le champ de tir de Cishemere en commune Buganda province Cibitoke, au nord-ouest du pays, devient de plus en plus un danger public. Vendredi dernier, un enfant est mort, deux autres sont blessés lorsqu’ils étaient en train de manipuler une grenade retrouvée dans ce périmètre. C’est le  3ᵉ enfant mort dans ces circonstances, dans le même périmètre, dans une période ne dépassant pas trois mois. La population demande la protection de ce périmètre.

L’enfant qui est récemment mort était connu sous le nom de Felly Kubwimana. Il avait huit ans. Vendredi, le 23 du mois en cours,   ce petit garçon s’était rendu, avec deux de ses amis, dans le périmètre du champ de tir de Cishemere où se déroule depuis un certain temps des exercices de manipulation d’armes des imbonerakure. Ces enfants s’y étaient rendus pour ramasser des morceaux d’objets métalliques qu’ils vendent pour se faire de l’argent afin de s’acheter quelque chose à manger. Ce jour-là, ce n’était pas un bon jour pour ces petits garçons. Ils ont ramassé une grenade qui a explosé lorsqu’ils tentaient de la fracasser. Le petit garçon Felly Kubwimana est mort sur le champ et ses deux compagnons blessés.

Dans une période ne dépassant pas deux mois,   des enfants morts, victimes d’accidents semblables, sont au nombre de trois et une dizaine d’autres ont été blessés. Nos sources dans le camp militaire de Cibitoke confirment que chaque fois qu’il y a des exercices militaires dans le périmètre du champ de tir de Cishemere, des enfants se mettent aux aguets et envahis le lieu après les exercices pour aller ramasser des douilles et tout ce qui est objet métallique laissé dans le champ après les exercices.

Les autorités militaires demandent aux parents d’interdire à leurs enfants de fréquenter ce milieu. De leur côté, les parents demandent aux autorités militaires de clôturer ce périmètre pour limiter de pareils accidents.

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Photo: Chef-lieu de la province Cibitoke

Cibitoke: Des imbonerakure manient les armes à découvert, la population s’alarme

Cibitoke: Des imbonerakure manient les armes à découvert, la population s’alarme

Depuis bientôt un mois, les habitants des communes Rugombo et Buganda en province Cibitoke  dorment  les yeux ouverts et la peur au ventre. Chaque soir des crépitements d’armes légères et lourdes retentissent  sur la colline  Cishemere  de la commune Buganda, une colline frontalière avec la commune Rugombo. Il s’agit des imbonerakure et des démobilisés  qui apprennent à  manier ces armes sous l’instruction des militaires de l’armée régulière.

Depuis déjà trois semaines, les habitants de la commune Rugombo disent entendre chaque soir des coups de feu, grenades et bombes qui éclatent du côté du camp de transit des réfugiés congolais  se trouvant sur la colline  Cishemere en commune Buganda. Des bruits d’armes également entendus par les habitants de cette commune  Buganda. 

Terrifiés par ces bruits d’armes de chaque soir, certains habitants de Rugombo et Buganda ont décidé de se rendre sur les lieux pour s’enquérir de la situation et de trouver « que ce sont des imbonerakure et des démobilisés qui apprennent à manipuler ces différentes catégories d’armes sur le champ de tir des militaires. Une formation dispensée par les éléments de l’armée régulière. » Nous a révélé un de ces  habitants de la province Cibitoke.

Avant de passer à la manipulation d’armes, le même groupe se  rassemble chaque matin au stade provincial, c’est au  chef-lieu de la commune Rugombo,  pour des entrainements physiques. A l’issu de ces formations, ces imbonerakure et démobilisés sont envoyés sur le champ de bataille en République Démocratique du Congo. Ils partent avec la promesse de rentrer surveiller les élections prévues l’année prochaine 2025.

« Certains de nos jeunes ont bénéficié de cette formation et ont été déployés en RDC.  L’un d’eux qui est récemment revenu nous a révélé qu’avant de leur envoyer en RDC on leur a signifié qu’à leur retour  ils seront chargés de surveiller les élections en même temps de lyncher tous ceux qui s’opposeront au plan du parti au pouvoir. » Ajoute notre source sur place.

Les administratifs expliquent que  ces exercices militaires sont effectués par des éléments de l’armée régulière. Ce que démentent les habitants de ces deux communes du nord-ouest du Burundi, « il s’agit de nos frères et de nos fils. Ce sont des imbonerakure et des démobilisés et pas des militaires. »

Contacté à ce sujet, Carême Bizoza, gouverneur de la province Cibitoke, nous a répondu qu’il n’accorde pas d’interview téléphonique.

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