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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le choléra menace les réfugiés congolais de Rugombo

Le choléra menace les réfugiés congolais de Rugombo

Un cas de choléra a été confirmé parmi les enfants non accompagnés ou séparés de leurs familles dans les centres de transit de la province Cibitoke, selon un communiqué de l’UNICEF du 15 mars. Cette situation est particulièrement préoccupante dans un contexte où plus de 47 000 réfugiés congolais vivent dans des conditions précaires, favorisant la propagation de la maladie.

L’enfant diagnostiqué avec le choléra a été pris en charge par la clinique Médecins sans frontières (MSF) avant d’être transféré au centre de traitement du choléra situé à Cibitoke. Ce premier cas fait craindre une propagation rapide de l’épidémie dans les camps burundais, où les infrastructures sanitaires sont insuffisantes pour faire face à une telle crise.

De l’autre côté de la frontière, à Uvira en République démocratique du Congo, l’épidémie de choléra sévit déjà avec 291 cas recensés en une semaine. L’UNICEF alerte sur le risque élevé d’importation de la maladie au Burundi, aggravé par la surpopulation et le manque d’hygiène dans les centres de transit. L’organisation souligne également la vulnérabilité particulière des enfants face aux conditions sanitaires dégradées.

À Rugombo, les infrastructures d’accueil sont saturées. Plus de 47 000 réfugiés congolais, fuyant les combats à l’est de la RDC, sont hébergés dans le stade local. Par ailleurs, 6 166 autres réfugiés se trouvent sur le site de Cibitoke. La surpopulation et l’absence de moyens adéquats pour assurer une hygiène minimale augmentent considérablement les risques sanitaires.   

Pour tenter de contenir la propagation du choléra, des relocalisations sont en cours vers le site de Musenyi et un second centre d’accueil devrait être opérationnel dès la semaine prochaine à Bweru, dans la province Ruyigi. Ces efforts visent à désengorger les centres existants et offrir des conditions plus adaptées aux réfugiés.

Parmi les nouveaux arrivants, l’UNICEF a identifié 393 enfants non accompagnés ou séparés de leurs familles. Ces enfants sont particulièrement exposés non seulement aux risques sanitaires, mais également aux graves violations liées au conflit en RDC.

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Photo : Le centre de transit au stade de Rugombo (crédit photo : UNHCR Burundi)

Bubanza : Un hôpital sans eau depuis un an

Bubanza : Un hôpital sans eau depuis un an

L’hôpital de la commune Bubanza, situé dans le secteur de Cona, en zone de Gahongore, est confronté à une pénurie d’eau qui dure depuis une année entière. Ce manque d’approvisionnement impacte gravement les patients et le personnel médical, suscitant des appels urgents à l’action.

Les patients et leurs accompagnateurs doivent désormais apporter eux-mêmes de l’eau pour répondre aux besoins essentiels. Cette situation est particulièrement critique pour les femmes enceintes qui viennent accoucher, nécessitant de grandes quantités d’eau pour l’hygiène et la lessive. « Si tu viens te faire soigner ou accompagner un malade, il faut absolument apporter des bidons d’eau », déplore un témoin.

Malgré la gravité de la situation, les habitants affirment que les autorités locales, notamment le chef de zone, le chef de colline et le chef de sous-colline, sont bien au courant du problème. Ces responsables résident même à proximité immédiate de l’hôpital, mais n’ont pris aucune mesure concrète pour y remédier. « Tout le monde sait ce qui se passe ici, mais rien n’est fait », s’indigne un habitant.

Les habitants et les patients appellent à une intervention rapide pour résoudre cette crise qui menace la santé publique.

La rédaction n’a pas pu obtenir de réaction des responsables communaux ni de la direction de l’hôpital concernant cette situation préoccupante.

Hôpital Kiremba : La suspension des soins gratuits, un coup dur pour la population

Hôpital Kiremba : La suspension des soins gratuits, un coup dur pour la population

Une décision récente du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le sida a plongé la commune de Kiremba (province Ngozi) dans une profonde inquiétude. Le 7 mars 2025, le ministère a suspendu pour une durée de six mois le contrat qui le liait à l'hôpital de Kiremba concernant la prise en charge gratuite des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Cette mesure a des répercussions immédiates sur la population locale.

L'hôpital de Kiremba, une structure sanitaire catholique sous convention, est le seul établissement de santé majeur dans la région. Les habitants, déjà confrontés à des difficultés économiques importantes, craignent que cette suspension n'entraîne une série de conséquences graves. Parmi les préoccupations les plus pressantes figurent la détention de patients incapables de régler leurs frais de soins, une augmentation significative de la mortalité chez les groupes ciblés par la gratuité, et un accès aux soins de santé considérablement restreint pour l'ensemble de la population.

Un résident de Kiremba a exprimé son désarroi face à cette situation : « Il s'agit d'autres problèmes qui viennent s'ajouter à ceux d'avant. Même le peu de facilité que nous avions, vient de s'envoler. Des gens seront encore une fois détenus dans cet hôpital. Ils auront des difficultés pour payer. Il y aura également plusieurs cas de décès suite au manque de moyen parce que la vie est vraiment chère. »

Les habitants de Kiremba espèrent une reconsidération rapide de cette mesure. La santé des femmes enceintes et des jeunes enfants, déjà fragile, se trouve maintenant menacée par des obstacles financiers insurmontables pour de nombreuses familles.

Burundi : La pénurie de médicaments met des vies en danger

Burundi : La pénurie de médicaments met des vies en danger

La situation sanitaire au Burundi est inquiétante, avec une pénurie critique de médicaments et une flambée des prix qui menacent la santé de nombreux citoyens. Cette crise, principalement causée par le manque de devises étrangères, affecte particulièrement les patients atteints de maladies chroniques.

Dans les rues de Bujumbura, la capitale, les témoignages de patients désemparés se multiplient. « Nous sommes très fatigués. Les prix des médicaments ne cessent de grimper alors que nous n'avons pas de moyens pour s'en procurer. Nous sommes dans la peine », confie un habitant à la RPA. Cette détresse est partagée par de nombreux malades chroniques qui voient leurs traitements devenir inaccessibles, tant par leur coût que par leur rareté.

L'ampleur de la crise se mesure à travers l'augmentation vertigineuse des prix de médicaments essentiels. L'Omix, utilisé pour traiter les problèmes de prostate, a vu son prix bondir de 108 000 à 128 000 francs burundais. L'insuline Mixtard, vitale pour les diabétiques, est passée de 35 000 à 50 500 francs. Le Triovarsan, prescrit pour l'hypertension, a grimpé de 85 000 à 128 000 francs. Ces hausses spectaculaires s'accompagnent d'une pénurie inquiétante : certains médicaments comme le Varoxa ou le Bisopro, cruciaux pour les hypertendus, sont introuvables depuis plusieurs mois.

La situation est particulièrement critique pour les patients atteints de maladies chroniques nécessitant un traitement continu. Les personnes souffrant de troubles psychiques, par exemple, doivent débourser jusqu'à 150 000 francs par mois pour se procurer le Gamalate, un médicament aidant à retrouver la mémoire. De nombreux traitements ne sont plus couverts par la mutuelle de santé, obligeant les patients à payer l'intégralité des coûts, souvent hors de portée pour la majorité d'entre eux.

Les pharmaciens de Bujumbura, en première ligne face à cette crise, témoignent de l'aggravation de la situation. Ils soulignent que la pénurie et la hausse des prix sont directement liées au manque de devises étrangères. Les importateurs de médicaments, contraints d'acheter leurs stocks en devises, se heurtent à la rareté de celles-ci au Burundi, entraînant des ruptures d'approvisionnement et une inflation des coûts.

Les citoyens burundais lancent un appel pressant au gouvernement. Ils demandent des solutions durables pour résoudre la crise des devises et une priorisation urgente du secteur de la santé.

 

 

 

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