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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gitega : La santé des détenus menacée par la faim

Gitega : La santé des détenus menacée par la faim

Les détenus de la prison centrale de Gitega vont bientôt totaliser un mois sans percevoir la farine dans leur ration alimentaire. Des cas de malaria se sont multipliés à cause de la faim qui affaiblit leur corps.

Depuis bientôt un mois, les détenus de la prison de Gitega mangent  seulement 350 grammes de haricot sans la pâte de manioc ou de maïs car ils ne reçoivent pas durant toute cette période, de la farine. La plupart d’entre eux n’ont pas de familles qui leur apportent de la nourriture,  ils  s’affaiblissent du jour au lendemain, car disent-ils pour calmer la faim, ils boivent  de l’eau.

« Il n'y a pas de farine, cela fait presqu'un mois. Le matin, ils nous donnent 350 grammes de haricots cuits, et ils devraient normalement nous donner de la farine. Mais si on n'a pas d'autres nourritures comme la patate douce ou la banane pour compléter, on n'a pas de choix on mange cette petite quantité insuffisante de haricot. Alors nous buvons une grande quantité d'eau pour survivre », témoigne un détenu.

Ces détenus font savoir que par conséquent plusieurs d’entre eux  souffrent de la malaria suite à cette malnutrition qui dure plusieurs jours. De temps en temps, l’organisation Caritas Burundi viennent à leur secours avec une aide alimentaire, mais elle ne peut pas nourrir tous les détenus de cette prison.

« Les conséquences n'en manquent pas. Les détenus sont très faibles et plusieurs sont souvent affectés par la malaria. L'organisation Caritas Burundi apporte quelques fois une assistance alimentaire faite de maïs cuits qu'elle donne aux plus démunis des détenus. Elle peut nourrir 200 personnes mais pas tous les détenus. Cela peut arriver  une fois par semaine », précisent ces détenus.

Ces détenus de la prison centrale de Gitega implorent le ministère de la justice de tout faire pour qu’ils perçoivent une ration alimentaire suffisante car la famine menace leur santé.

A propos de ce problème de manque de nourriture qui s’observe aussi dans les prisons de Ngozi et de Ruyigi, nous n’avons pas pu joindre le responsable de la Direction Générale des Affaires Pénitentiaires, Pierre Claver Miburo, pour s’exprimer là-dessus.

Sixte Vigny Nimuraba, le président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme au Burundi, CNIDH,  lui nous a répondu qu’il n’était pas au courant de ce problème dans les prisons.

Une forme déguisée de la traite des enfants au Burundi, s’indignent l’UNICEF et l’OIM

Une forme déguisée de la traite des enfants au Burundi, s’indignent l’UNICEF et l’OIM

La traite des enfants prend la forme de mendicité forcée, d'exploitation sexuelle, et de travail forcé au Burundi. La Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes, l'UNICEF et l'OIM convergent sur le fait que le chemin est encore long pour parvenir à l’éradication effective de la violation des droits de l’enfant au Burundi. 

Dans un communiqué de presse conjoint sorti le 30 juillet 2024 à l’occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes, deux organisations Onusiennes, à savoir l’UNICEF et l’OIM ainsi que la Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes, ont souligné les efforts accomplis dans la protection des enfants vulnérables, particulièrement les victimes de la traite au Burundi. Au moment où, près de la moitié de la population burundaise est âgée de moins de 18 ans, 30 % des adolescents sont hors du système scolaire et sont confrontés à des défis croissants causés par l'instabilité économique, à la mobilité et aux opportunités éducatives limitées. Ces organisations constatent que la traite des enfants au Burundi se manifeste à travers la mendicité forcée, l'exploitation sexuelle, et le travail forcé qui s'étend jusqu’aux pays voisins comme la Tanzanie.

« Il est essentiel d’avoir un système de surveillance et de rapportage sur la protection des enfants robuste et fiable. Nous devons redoubler d'efforts pour garantir que chaque enfant bénéficie d'un environnement sûr et d'opportunités pour un meilleur avenir », a déclaré Madame France Bégin, Représentante de l'UNICEF au Burundi.  Quant à Emanuela Muscarà, Chef de Mission de l’OIM au Burundi, des étapes restent encore à franchir pour identifier les victimes de la traite, renforcer les capacités des organisations et des acteurs œuvrant dans la prévention, la protection, la poursuite et la coopération régionale pour fournir une assistance holistique. Selon elle, il faudrait rester engagé à créer un avenir où chaque enfant du Burundi peut grandir en sécurité et atteindre son plein potentiel à l'abri de la traite des personnes.

Le colonel Epitace Masumbuko, président de la Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes, a affirmé à son tour que de nombreux enfants sont éloignés de leur foyer et exploités dans l’économie non structurée, où il est encore plus difficile de suivre leurs traces et où ils sont hautement exposés à des risques de violence multiples.

 A travers ce communiqué de presse, ces trois personnalités ont aussi évoqué que le fait que le gouvernement du Burundi, à travers la Commission de lutte contre la traite des personnes et en partenariat avec l'UNICEF et l'OIM, en même temps soutenu par les partenaires techniques et financiers comme les gouvernements des États-Unis (à travers USAID) et du Royaume des Pays-Bas, ont créé un réseau de protection solide qui offre non seulement une assistance immédiate aux victimes et survivants de la traite, mais aussi des opportunités d'éducation et d'emploi. 

Prison de Bubanza : Plus d’un mois sans eau potable

Prison de Bubanza : Plus d’un mois sans eau potable

Sans eau potable depuis plus d’un mois, les détenus de la prison de Bubanza ne sont plus autorisés de sortir de la prison pour aller chercher de l’eau. Le policier chargé de la sécurité de la maison de détention leur refuse cette permission. Contraint d’acheter l’eau à une somme qu’ils disent ne pas toujours avoir, ces détenus demandent qu’on leur ré autorise de sortir puiser l’eau à l’extérieur de la prison.

Le policier chargé de la sécurité de la prison de Bubanza est l’Adjudant Major de Police Dieudonné Nduwimana. Les détenus sont frustrés par son comportement, il leur refuse la permission d’aller puiser dans les cours d’eau, proches de la prison.

« Avant que ce policier chargé de la sécurité de la prison de Bubanza ne soit affecté ici, nous avions le droit d’aller chercher de l’eau à l’extérieur, mais plus maintenant », déplore notre source. 

Les détenus disent qu’ils se sont confiés en recours au directeur de la prison de Bubanza mais le problème reste irrésolu, car le policier chargé de la sécurité n’obtempère guère aux ordres du directeur.

« Nous sommes aujourd’hui obligés d’acheter de l’eau à l’extérieur de la prison pour 1000fbu, le bidon de 20L », indique notre source. Ces prisonniers craignent ainsi d’attraper des maladies liées au manque d’hygiène suite à l’insalubrité notoire qui se manifeste ces derniers jours dans cette maison de détention. Ils demandent en conséquence aux supérieurs du sous-officier Dieudonné Nduwimana de le redresser ou alors le remplacer à ce poste.

L’Adjudant Major Dieudonné Nduwimana reconnait ces allégations, mais évoque des ordres contradictoires à l’échelon supérieur. Selon lui, le directeur veut qu’il accompagne un grand nombre de prisonniers en même temps alors que les ordres venant du commissariat provincial le lui interdisent formellement. Il demande ainsi aux deux chefs de se mettre d’accord sur les ordres à donner.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction du directeur de la prison de Bubanza.

Aéroport International de Bujumbura: Un Burundais enlevé à son retour du Kenya

Aéroport International de Bujumbura: Un Burundais enlevé à son retour du Kenya

Une famille alerte pour leur membre qui a été enlevé il y a deux semaines, à l’aéroport international Melchior Ndadaye. Il revenait du Kenya. Sa famille demande qu'elle soit informée de l'endroit de sa détention ainsi que le motif de son arrestation.

Cette famille alerte pour Jean Eloi Ndacayisaba qui a été arrêté dans l’après-midi de jeudi 18 juillet 2024 à son arrivée à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, en provenance du Kenya.

« Jean Eloi Ndacayisaba est descendu de l'avion le 18 juillet 2024. Il a été arrêté à l'aéroport vers 16h 25 min. Ceux qui sont allés l'accueillir à l'aéroport ne l'ont pas vu alors qu’il les avait appelés pour leur dire qu'il était déjà arrivé et descendu de l'avion. Jusqu'aujourd'hui, son téléphone portable reste injoignable », raconte notre source parmi les membres de sa famille.

La famille dit avoir cherché dans différentes maisons carcérales de Bujumbura, mais ne l’a pas trouvé. Elle soupçonne donc qu’il aurait été arrêté par des agents du Service National des Renseignements et qu’il serait détenu par le SNR.

Deux semaines après son arrestation, cette famille demande le respect des droits du leur.  Qu’elle soit informée du lieu de détention et des raisons de cette arrestation comme le prévoit la loi burundaise.

 

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