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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Massacres des Banyamulenge à Gatumba : Vingt ans d’impunité

Massacres des Banyamulenge à Gatumba : Vingt ans d’impunité

La communauté des réfugiés banyamulenge,  rescapés des massacres commis la nuit du 13 au 14 août 2004 à Gatumba, en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura  réclame toujours  justice. Cette nuit-là,  166 Banyamulenge ont été sauvagement tués, 108 autres blessés et 8 portés disparus. 

Dans un communiqué de presse  sorti ce 13 août 2024, dans le cadre de la commémoration des vingt ans passés, la communauté des Banyamulenge déplore le fait que rien n'a été entrepris pour sanctionner de tels crimes ignobles et pour dédommager les familles victimes. Les victimes, réfugiés hébergés par le Burundi,  avaient fui les violences qu’elles subissaient en République Démocratique du Congo, en raison de leur groupe ethnique.

Ce communiqué  rédigé par l’association, Gatumba Refugees Survivors Foudation(GRSF), déplore que  jusqu'à ce jour, aucune enquête judiciaire n'a été engagée, ni la Cour Pénale Internationale saisie.

Malgré cette inertie, vingt ans plus tard, cette communauté ne lâche pas. Elle souhaite que les souffrances des familles victimes  soient enfin prises en compte et que l'œuvre de justice s'accomplisse surtout que les crimes de génocide et contre l'humanité sont imprescriptibles.

D’après un communiqué rendu public par Human Rights Watch ce 14 août 2024, ces victimes de l’attaque du camp de réfugiés de Gatumba ont porté plainte contre les auteurs présumés dans leurs pays d’origine, le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo.

La nuit du 13 au 14 août 2004,  des assaillants estimés entre 100 et 300 hommes lourdement armés, ont tiré à l'arme automatique sur les tentes qui servaient d’abris à  ces réfugiés, ont incendié  les tentes et  brûlé certaines des victimes , à l’aide de l’essence.

Le mouvement rebelle burundais FNL a revendiqué ces massacres même si, des années après, le porte-parole de ce mouvement armé, Pasteur Habimana, qui avait lui-même revendiqué l’attaque l’a nié.

Selon toujours le communiqué de HRW, les nouvelles plaintes visent Agathon Rwasa et Pasteur Habimana, respectivement ancien président et porte-parole du mouvement armé FNL.

La Société Civile  ne cesse de plaider pour la liberté de la journaliste Floriane Irangabiye

La Société Civile ne cesse de plaider pour la liberté de la journaliste Floriane Irangabiye

L’association Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en Danger (ESDDH) demande à la ministre de la justice d’instruire au Procureur de la République la saisine de la Cour Suprême pour juger sur le fond l’affaire de la journaliste Floriane Irangabiye. L’association ESDDH a émis cette requête dans une note d’analyse critique dans laquelle elle a démontré la violation de la loi dans le traitement du dossier de ladite journaliste.

C’est toujours dans le cadre de plaider pour la libération de la journaliste Floriane Irangabiye qui va bientôt totaliser 2 ans en prison, accusée d’atteinte à l’intégrité du territoire national, que l’association ESDDH a sorti une note d’analyse critique ce 07 août 2024 dans le but d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur le processus juridique du dossier de Floriane Irangabiye, journaliste à la radio en ligne Igicaniro, qui a été caractérisé par une violation  flagrante du code de procédure pénale burundais. L’association ESDDH se base sur l’arrestation, la garde à vue au Service National des  Renseignements où elle a subi un interrogatoire sans être assistée d’avocat-conseil. Ce que cette association déplore, car le procès-verbal de cet interrogatoire ne devrait pas avoir été pris en compte par le Procureur Général de la République ainsi que par les différentes juridictions qui ont jugé cette  affaire,  ils ont violé sciemment l’article 10, alinéa 5, du code de procédure pénale burundais, souligne l’association.

ESDDH montre également que l’infraction portée à l’encontre de Floriane Irangabiye d’atteinte à l’intégrité du territoire national est sans fondement car le ministère public n’a pu fournir des preuves tangibles de la commission de cette infraction. Ce que l’association ESDDH, qualifie d’accusations fabriquées de toute pièce et surtout politiquement motivées dont sont souvent victimes les défenseurs des droits humains ainsi que les journalistes suite à leur métier. Ce qui a fait que la journaliste Floriane Irangabiye a été condamnée à 10 ans de prison ferme et à une amende d’1 million de francs burundais par le Tribunal de Grande Instance. Un jugement qui a été par la suite confirmé par la Cour d’appel ainsi que par la chambre de cassation de la Cour Suprême. 

Suite à tout cela, l’association ESDDH demande avec insistance à la ministre de la justice, déjà  saisie par les avocats de la défense de Floriane Irangabiye pour une requête en révision depuis avril 2024, de tenir compte de toutes les violations procédurales commises dans le dossier de la journaliste Floriane Irangabiye et ainsi ordonner au Procureur Général de la République à poursuivre la saisine de la Sour suprême toutes les chambres réunies, en mettant, préalablement et sans délais, en liberté Floriane Irangabiye. L’association Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en Danger a également demandé au président de la République Evariste Ndayishimiye de libérer cette innocente.

Précarité hygiénique à la prison de Bubanza

Précarité hygiénique à la prison de Bubanza

Les détenus de la prison centrale de Bubanza alertent toute autorité capable d'intervenir pour que le directeur de cette prison ainsi que le chargé de la sécurité de la prison autorisent qu'ils puissent avoir de l’eau. Après deux mois environs sans qu’aucune goutte d’eau ne coule des robinets de la prison de Bubanza, ces détenus ne demandent que la permission d’aller puiser l’eau dans le ruisseau pour se prévenir contre les maladies liées au manque d’hygiène.

La prison centrale de Bubanza est subdivisé en deux quartiers, à savoir le quartier Femme et le quartier Homme.

« Le quartier Homme est celui qui est le plus touché par le manque criant d’eau dans cette maison carcérale. Les toilettes des hommes passent plusieurs jours sans être nettoyées et les détenus hommes ne font plus la lessive, encore moins la douche par manque d’eau », décrit notre source.

 «  Qui pourrait se soucier de l’eau pour se doucher alors qu’il n’a même pas celle à boire » a lancé à la RPA un des détenus avant de nous indiquer que pour avoir de l’eau à boire, ils demandent à ceux qui ont pu en acheter en dehors de la prison. L’eau que les détenus puisent à l’extérieur sert à uniquement préparer la nourriture.

La situation est similaire du côté des femmes, les soins corporels laissent à désirer, car là aussi moins nombreuses sont les femmes capables de s’acheter de l’eau par bidon, souligne-t-il. Toutefois, elles en partagent avec les autres pour pouvoir assurer le minimum d’hygiène de leur quartier.

‘’Le malheur des uns fait le bonheur des autres’’, a dit Voltaire, le scenario s’observe dans la prison de Bubanza. Chaque matin, des enfants s’y présentent pour voir s’il n’y aurait pas de détenus qui leur demandent d’aller puiser de l’eau pour eux.

« Dans ce cas, un bidon est acheté à 1000 FBU s’il n’y a pas assez d’enfants qui font la tâche, et 500 FBU par bidon s’ils sont nombreux. Cependant, même ces détenus qui sont capables de s’acheter de l’eau par bidon ne le font que deux ou  trois fois par semaine », témoigne notre source.

Samuel Kayanda, Directeur de la prison de Bubanza a promis de réagir ultérieurement, parce qu’il était dans une réunion, a-t-il souligné.  Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de Pierre Claver Miburo, Directeur Général en charge des affaires pénitentiaires.

Buganda: L’administrateur cité dans un plan de libération  de présumés assassins

Buganda: L’administrateur cité dans un plan de libération de présumés assassins

La famille de feu  Rodrigue Niyitanga  dénonce les tentatives de libération des présumés  assassins de leur fils qui seraient en cours. Lors des cérémonies de levée de  deuil de feu Rodrigue Niyitanga, son  père a annoncé publiquement  à ses invités qu’il détient des informations faisant état des tractations amorcées pour la libération des deux jeunes qui pourtant, ont plaidé coupable.   

 Les inquiétudes quant à la libération des deux jeunes garçons qui ont accepté de leur propre gré avoir  tué Rodrigue  Niyitanga, ont été soulevées publiquement par le père  du défunt ce dimanche 04 août, lors des cérémonies de levée de deuil du disparu. Le premier signe révélateur selon lui, est le nombre de jours que les deux jeunes viennent de  passer dans le cachot communal. Ne  s’étant pas entendu sur le partage du butin, plus d’un million qu’ils avaient pris sur feu Niyitanga, l’un d’eux  a dévoilé le secret en date du 27 juillet  et a avoué  qu’ils avaient tué Rodrigue Niyitanga, en  date du 24 juillet. Ils se sont vite fait arrêtés et conduit au cachot de la commune Buganda. Plus de 10 jours plus tard, ils sont toujours incarcérés dans ce cachot. Ce qui, selon le père du défunt, n’est pas concevable pour un crime de sang.

Le deuxième signe révélé par le père de feu Rodrigue Niyitanga, est le fait qu’aucun  administratif ne s’est rendu voir la famille durant toute la période de deuil  ni même le jour de levée de deuil. Une chose peu habituelle dans cette localité. « Les autorités locales savent bien ceux qui ont tué mon enfant. Ici à Ndava normalement,  des administratifs rendent visite les  familles des victimes d’assassinat.  Mais mon enfant a été tué et voilà que ni le chef de secteur, ni  le chef de colline, encore moins le chef de zone,  personne n’est venue pour la simple raison que cet enfant était né d’un membre du parti CNL. » 

L’administrateur de la commune  Buganda et le patron du parti au pouvoir dans cette commune sont pointés du doigt. Ils feraient feu de tout bois pour arriver à faire libérer ces deux jeunes gens.

L’administrateur  de la commune Buganda, Pamphile Hakizimana, a refusé de s’exprimer sur le dossier.

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