Dans plusieurs prisons du Burundi, la surpopulation a favorisé un commerce illégal : pour obtenir un lit ou un espace pour dormir, les détenus doivent payer des sommes pouvant atteindre 500 000 Fbu. Ceux qui n’ont pas les moyens dorment à même le sol, dans les couloirs ou à l’extérieur, exposés au froid et aux insectes.
À quelques semaines de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, prévue du 8 septembre au 8 octobre 2025 à Genève, plus de 40 organisations burundaises, africaines et internationales ont lancé, le 20 août, un appel pour que le mandat du Rapporteur spécial sur le Burundi soit prolongé. Elles estiment qu’il est nécessaire de maintenir une surveillance étroite de la situation des droits humains dans le pays.
Le président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), Monseigneur Martin Blaise Nyaboho, a exhorté les autorités burundaises à respecter scrupuleusement la loi lors des arrestations et détentions. Il l’a déclaré jeudi 25 août 2025 à Nyanza-Lac, en province Burunga, au cours d’une conférence de presse organisée après une série de visites dans plusieurs prisons.
Daniel Ndimuminwe, un habitant de la zone Nyabikere, commune Shombo, province de Gitega, est porté disparu depuis lundi 11 août, après avoir été violemment interpellé par la police. Sa famille et les riverains craignent une disparition forcée et réclament l’ouverture d’une enquête.
- Nyarugusu : une famille agressée accuse la police de protéger ses agresseurs
- Les 5 ans de pouvoir de Ndayishimiye marqués par de graves atteintes aux droits humains, selon la Ligue Iteka
- Environ 300 personnes détenues à Bwambarangwe, accusées d’être des rabatteurs et commissionnaires, dans des conditions difficiles
- Cibitoke : une famille menacée pour sorcellerie, ses proches réclament l’intervention des autorités