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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Mesures de sécurité à Kirundo : Entre nécessité et abus de pouvoir

Mesures de sécurité à Kirundo : Entre nécessité et abus de pouvoir

La province Kirundo a récemment mis en place de nouvelles mesures de sécurité, notamment en réglementant les heures d'ouverture des débits de boissons. Bien que ces mesures soient officiellement justifiées par des raisons de sécurité, elles suscitent des inquiétudes parmi la population locale. Les habitants dénoncent des abus de pouvoir de la part de certains groupes, ce qui crée un climat de tension et de méfiance.

Le 25 février 2025, le gouverneur Victor Segasago a émis un communiqué réglementant strictement les heures d'ouverture et de fermeture des débits de boissons. Les bistrots vendant des produits BRARUDI doivent ouvrir de 15 h 30 à 22h du lundi au vendredi, et de 12h à 22h le week-end. Pour les bistrots proposant des boissons locales, les horaires sont de 15 h 30 à 20h en semaine et de 12h à 20h le week-end.

Malgré les intentions déclarées de ces mesures, de nombreux habitants de Kirundo font état d'une situation s'apparentant à un couvre-feu non officiel. Des témoignages révèlent que des membres des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir, outrepassent leurs prérogatives en imposant ces restrictions de manière violente. Un résident du centre de Kirundo témoigne : « Des Imbonerakure créent un couvre-feu. Ils exigent la fermeture des établissements, tabassent et brutalisent les gens. Voir quelqu'un se promener avec des gourdins crée un sentiment d'insécurité. Nous, les habitants de Kirundo, sommes vraiment effrayés. »

Les témoignages recueillis font état de patrouilles nocturnes menées par des Imbonerakure armés de matraques, débutant dès 20 heures. Ces actions suscitent l'incompréhension et la peur parmi la population, qui ne perçoit pas de menace sécuritaire justifiant de telles mesures. En commune de Ntega, la situation est particulièrement tendue. Un habitant rapporte : « Personne n'est autorisé à circuler sans carte d'identité après 20 heures. Même héberger un visiteur nécessite l'autorisation du chef de colline. Nous avons peur et nous nous interrogeons sur les raisons de ces restrictions. »

Les habitants de Kirundo demandent que la sécurité soit assurée par les autorités compétentes et non par des groupes de jeunes partisans.

Nos tentatives pour obtenir une réaction du gouverneur Victor Segasago sont restées vaines.

 

 

 

 

Burundi : L'IRC intervient face à l'afflux massif de réfugiés congolais

Burundi : L'IRC intervient face à l'afflux massif de réfugiés congolais

La situation au Burundi est devenue extrêmement critique avec l'afflux  de réfugiés fuyant les violences en RDC. Depuis février 2025, plus de 40 000 personnes ont traversé la frontière, créant une pression considérable sur les centres d'accueil. Face à cette crise humanitaire, l'International Rescue Committee (IRC) a déclenché cette semaine une intervention d'urgence pour apporter un soutien vital à ces réfugiés.

L'IRC prévoit d'assister immédiatement 3 000 réfugiés, en accordant une attention particulière aux femmes et aux enfants. Le plan d'action comprend un soutien en matière de santé et de protection, ainsi qu'une aide financière directe pour permettre aux familles de subvenir à leurs besoins immédiats. De plus, l'organisation distribue des kits de première nécessité, comprenant des ustensiles de cuisine, du savon, des couvertures, des vêtements, ainsi que des kits de dignité spécifiquement conçus pour les femmes.

La situation dans les centres de transit est extrêmement préoccupante, selon Amadou Ali, directeur pays de l'IRC au Burundi. Les infrastructures sont largement dépassées par le nombre de nouveaux arrivants, et beaucoup de réfugiés, parmi lesquels des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, sont arrivés avec peu ou pas d'effets personnels. Les besoins les plus urgents sont la nourriture, l'eau potable, les soins médicaux, ainsi que des articles essentiels comme des nattes, des draps et des seaux.

Cette vague de réfugiés représente l'une des plus importantes que le Burundi ait connue depuis le début des années 2000.

 

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Photo : crédit photo UNHCR Burundi

Camp de Nyarugusu : Une famille entière derrière les barreaux

Camp de Nyarugusu : Une famille entière derrière les barreaux

Une famille entière du camp de réfugiés de Nyarugusu, en Tanzanie, se trouve derrière les barreaux depuis plus d'une semaine. Célestin Mpazamakuru, son épouse Christine Nduwimana, et leurs deux enfants âgés de trois ans et un an et neuf mois, sont détenus au cachot de Kasulu dans des circonstances controversées.

L'affaire a débuté le 11 février 2025, lorsqu'une femme âgée, accusée de sorcellerie, a été battue à mort par d'autres réfugiés près de la parcelle de la famille Mpazamakuru dans la onzième zone du camp. Bien que Célestin et sa famille n'aient pas été présent lors de l'incident, il a été arrêté à son retour et emmené directement au poste de police de Kasulu. Huit jours plus tard, son épouse a également été appréhendée, laissant leurs deux jeunes enfants sans autre choix que de les accompagner en détention.

Des voisins de la famille, témoins de la situation, expriment leur indignation : « Nous alertons parce qu'ils n'ont pas d'autres personnes qui peuvent témoigner pour eux. On ne lui a pas donné l'occasion de s'expliquer. Si réellement la loi est respectée et qu'il n'y a pas d'oppression dans cette affaire, comment est-ce qu'ils peuvent détenir toute une famille ? »

La communauté des réfugiés du camp de Nyarugusu est particulièrement préoccupée par le sort des deux jeunes enfants, dont le plus jeune est encore allaité. Ils soulignent l'injustice apparente de la situation, d'autant plus que les véritables auteurs du crime seraient connus. Selon un témoin : « Les enfants qui l'ont tabassée sont ceux d'un prénommé Adija. Les enfants de cette dernière ont pris le large. »

La rédaction de la RPA n'a pas encore pu obtenir de commentaires de Siyasa Manjenje, le responsable du camp de Nyarugusu, concernant cette affaire.

 Extorsion et abus : Le calvaire des réfugiés congolais à Bujumbura

Extorsion et abus : Le calvaire des réfugiés congolais à Bujumbura

A Bujumbura, la capitale économique du Burundi, des réfugiés, fuyant les conflits qui ravagent l'est de la République Démocratique du Congo, se retrouvent pris au piège d'un système d'extorsion bien rodé. Sous couvert de les contraindre à rejoindre les camps officiels, certains agents des forces de l'ordre exigent des pots-de-vin en échange de leur liberté de mouvement.

Les rues du centre-ville de Bujumbura sont devenues le théâtre de ces abus. Des témoins rapportent des scènes où des policiers interpellent des ressortissants congolais, leur réclamant des dollars américains sous la menace d'un placement forcé dans un camp de réfugiés. Un habitant de Bujumbura, témoin régulier de ces exactions, exprime son indignation :« Ce qui se passe en ville est déplorable. On voit des policiers arrêter des Congolais sous prétexte qu'ils ne sont pas en règle et leur demander de l'argent. S'ils n'en ont pas, on les menace de les emmener de force dans un camp.»

Les demandeurs d'asile congolais dénoncent cette corruption policière qui ne cesse de s'amplifier. Au lieu d'assurer leur protection, certains agents profitent de leur vulnérabilité pour s'enrichir illégalement, transformant leur fonction en un outil d'oppression. Cette situation précaire plonge ces réfugiés dans une peur permanente, entravant leur quotidien et limitant considérablement leur liberté. Alors qu'ils espéraient trouver refuge au Burundi, ils se retrouvent confrontés à un nouveau calvaire.

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