Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

  Prison de Gitega : Une surpopulation alarmante met en péril les droits des détenus

Prison de Gitega : Une surpopulation alarmante met en péril les droits des détenus

La prison centrale de Gitega fait face à une crise de surpopulation sans précédent, forçant de nombreux détenus à dormir à l'extérieur des cellules dans des conditions inhumaines. Cette situation soulève de graves inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux des prisonniers.

Initialement conçue pour accueillir 400 détenus, la prison de Gitega héberge actuellement plus de 1700 personnes, soit plus de quatre fois sa capacité. Cette surpopulation extrême a des conséquences dramatiques sur les conditions de vie des prisonniers.

Un détenu, s'exprimant sous couvert d'anonymat, décrit une situation préoccupante : « Plusieurs prisonniers dorment dehors devant les cellules. Quand il pleut, ils sont obligés de se réveiller et de se mettre dans un coin en attendant que la pluie cesse. Ensuite, ils doivent dégager l'eau avant de pouvoir se rendormir. C'est un problème très sérieux. »

Les détenus contraints de dormir à l'extérieur sont exposés à des conditions météorologiques difficiles, sans protection adéquate : ils n’ont pas de couvertures suffisantes, certains utilisent des sacs en guise de protection contre le froid, ils sont exposés aux intempéries et au froid. Cette situation engendre des risques sanitaires importants, avec le développement de maladies liées aux mauvaises conditions de vie.

Face à cette crise, les détenus lancent un appel pressant au gouvernement, en particulier à la ministre de la Justice. Ils demandent une intervention rapide pour améliorer leurs conditions de détention et réduire la surpopulation carcérale.

Cette situation met en lumière la nécessité urgente d'une réforme du système pénitentiaire burundais pour garantir le respect des droits humains fondamentaux des détenus.

 

 

 

Burundi : La main d’œuvre envoyée dans les pays arabes toujours maltraitée

Burundi : La main d’œuvre envoyée dans les pays arabes toujours maltraitée

Malgré les accords de mobilité de main d’œuvre, les Burundaises qui vont travailler dans les pays arabes restent persécutées. Elles dénoncent cette fois-ci les agences de recrutement qui, voulant maximiser les profits, vont jusqu’à leur prendre leurs salaires en cas de renvoi par l’employeur.

 Les Burundaises qui vont travailler dans les pays arabes comme l’Arabie Saoudite et Oman ont commencé ce deal clandestinement, il y a des années. Depuis la convention entre le Burundi et ces deux pays du golfe concernant l’envoi d’une main d’œuvre humaine, ces Burundaises s’y rendent officiellement par le biais des agences de recrutement reconnues au Burundi. Ces agences qui les envoient s’engagent à les assister les deux ans de contrat qu’elles signent avant de quitter Bujumbura. Dans des communications faites autour de ces accords, le gouvernement burundais disait également que la représentation du Burundi dans ces pays va aussi intervenir et suivre de près cette main d’œuvre envoyée dans le cadre du partenariat entre pays.

Des engagements qui ne sont pas tous respectés. Nos sources, parmi des Burundaises envoyées en Oman, déplorent qu’elles sont toujours mal traitées, mais cette fois-ci par ces agences qui étaient censées veiller à leur bien-être. Ce sont ces agences qui doivent payer le ticket retour de celle qui ne parvient pas à rester à son poste d’attache. Avant trois mois, c’est l’agence de Bujumbura qui paye le ticket, après trois mois, c'est l’agence partenaire se trouvant en Oman qui s’en occupe, expliquent nos sources.

Nos sources ont été envoyées en juin dernier par l’agence de recrutement Iwad International Recruitment. Actuellement, en septembre, quatre ont été déjà renvoyées au Burundi. Elles ont été frappées et dépouillées de leurs salaires par les partenaires d’Iwad en Oman. « Quand l’employeur n’est pas satisfait de ton travail, il te renvoie au bureau de l’agence locale. Ces quatre femmes ont été tabassées et ils ont pris leurs salaires. Ils le font sur demande de leur partenaire du Burundi. Quand ils prennent cet argent, ils l’envoient à Iwad au Burundi et ils ajoutent de l’argent sur ton salaire pour t’acheter le billet retour », raconte notre témoin qui explique qu’Iwad opère ainsi pour éviter des déficits de son côté.

Ces travailleuses révèlent également que les responsables d’Iwad ont refusé de leur donner des contacts des représentants du Burundi dans ce pays, un revirement, dénoncent-elles, car avant de quitter Burundi, ils leur disaient qu’ils auraient ce contact pour les saisir en cas d’urgence et de nécessité d’intervention de l’ambassade du Burundi.

Ces agences qui envoient et gèrent cette main d’œuvre sont les mêmes qui négocient les salaires avec les employeurs. Les nouvelles recrues reçoivent 800 Rials  (un peu plus de 200 $) par mois, et les plus expérimentées 900 (un peu plus de 230 $)  Rials. Avant ces accords, celles qui s’y rendaient clandestinement percevaient 900  et 1000 Rials (un peu plus de 260$)  par mois.

Les informations recueillies auprès des Burundaises envoyées en Oman précisent que la plupart des agences qui les envoient opèrent comme Iwad. Elles demandent le respect des conventions par ces agences burundaises de recrutement.

Nous avons contacté le directeur de l’agence Iwad International Recruitment, mais il s’est réservé de tout commentaire.

 

 

Prison de Muramvya : Faute d’abri les détenus sont menacés par la pluie suite à la surpopulation carcérale

Prison de Muramvya : Faute d’abri les détenus sont menacés par la pluie suite à la surpopulation carcérale

Les détenus de la prison centrale de la province de Muramvya implorent la justice de tout faire pour diminuer l’effectif des prisonniers. Cette prison compte plus de 10 fois le nombre de détenus qu’elle devait héberger. A cause de leur surnombre, plus de 100 détenus dorment dehors. Leur santé est menacée surtout que nous entrons dans la saison de pluies.

Les informations en provenance de la prison centrale de Muramvya indiquent que cette maison carcérale compte actuellement 1200 détenus, alors que quand elle a été construite en 1948, elle ne devait qu’accueillir 100 personnes seulement.

Ainsi, à cause du surnombre de détenus, les cellules qui leur servent de chambres à coucher sont pleines à craquer, « jusqu’à ce que certains d’entre eux dorment dans les toilettes. » Mais pour le moment, selon toujours ces informations, les choses ont empiré, car il y a plus 100 détenus autres qui dorment dehors dans la cour de cette prison suite au manque d’espace suffisant dans les cellules.

Ces informations affirment que vendredi de cette semaine qui touche à sa fin, « la pluie s’est abattue sur ces détenus qui dorment dehors dans cette cour par manque d’abri. » Ce qui frustre beaucoup ces détenus qui déplorent qu’ils soient traités comme des animaux. De ce fait, leur santé est très menacée par la malaria, la pneumonie ainsi que d’autres maladies, davantage en cette saison de pluies.

Ces détenus supplient la justice ainsi que la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme au Burundi, la CNIDH, de tout faire pour réduire de manière significative l’effectif de détenus dans la prison de Muramvya afin que leurs droits soient respectés.

 

La boulimie du couple présidentiel à l’origine du calvaire du Docteur Sahabo

La boulimie du couple présidentiel à l’origine du calvaire du Docteur Sahabo

Le président Evariste Ndayishimiye et sa femme Angéline Ndayubaha sont derrière l’emprisonnement et le traitement inhumain du docteur Christophe Sahabo.  Bob Rugurika, journaliste qui suit de près ce dossier, révèle que le couple présidentiel aurait été induit en erreur par l’ancien adjoint du président du conseil d’administration de l’hôpital KIRA, Charles Ndagijimana, et le Général Ildephonse Habarurema, patron du SNR, lesquels avaient des vues sur les fonds de cette structure sanitaire.

Le journaliste et Directeur de la Radio Publique Africaine, Bob Rugurika, affirme que le dossier du docteur Christophe Sahabo n’est pas vraiment du ressort de la justice burundaise. Bob Rugurika rappelle aussi que le président Evariste Ndayishimiye a lui-même avoué que c’est lui qui a donné l’ordre d’arrêter et de détenir en prison le docteur Christophe Sahabo qui était le patron de l’hôpital KIRA.

Selon le directeur de la RPA, radio qui a enquêté sur les dessous de cette affaire, au commencement il y a deux hommes, le vice-président du conseil d’administration de KIRA Hospital de l’époque et en même temps Directeur Général de la compagnie d’assurance SOCABU, Charles Ndagijimana, et son ami et complice, le patron du Service National des Renseignements, le Général Ildephonse Habarurema, qui visaient tous les deux les fonds de KIRA hospital. « Ils voulaient à tout prix se servir dans les caisses de cet hôpital. Mais comme ils ont constaté que cela n’était pas possible tant que le docteur Christophe Sahabo était aux commandes, ils ont planifié de l’assassiner, mais heureusement leur plan a échoué, car ce dernier était en compagnie des actionnaires expatriés français. » Souligne-t-il tout en ajoutant que c’est ainsi qu’il a été décidé de l’arrêter et de l’emprisonner.

 Le Directeur Général de la SOCABU et le patron du SNR ont fait miroiter à la première dame, Dame Angéline Ndayubaha, qu’après avoir écarté le docteur Sahabo, c’est elle qui deviendra actionnaire majoritaire de cette structure sanitaire. Angéline Ndayubaha est déjà à la tête d’une clinique mise en place par le billet de sa fondation, une clinique située à Kibimba.

«  Aujourd’hui, il n’y a personne qui peut décider du sort de Christophe Sahabo, que ce soit au niveau de la justice, de la magistrature ou ailleurs parce que le dossier se trouve à la présidence. C’est le président de la République et son épouse qui gèrent le dossier Sahabo.  Donc, ce sont ces deux personnes qui peuvent décider aujourd’hui du sort du docteur Christophe Sahabo. » Affirme Bob Rugurika qui regrette que cette convoitise du couple présidentiel fait risquer gros au docteur Christophe Sahabo car non seulement il est séquestré et persécuté, mais il est également privé de ses droits les plus élémentaires dont celui à l’accès aux soins de santé alors qu’il est dans un état de santé critique.

 L’inaction de la CNIDH dans l’affaire Christophe Sahabo dénoncée par l’ESDDH

L’association Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en danger, ESDDH s’interroge sur le rôle de la CNIDH, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, dans l’affaire Christophe Sahabo. En effet, cette association se demande si la CNIDH serait complice, impuissante ou si tout simplement, elle n’a pas opté pour la complaisance pour ne pas s’attirer les foudres du gouvernement, d’où l’ESDDH doute de l’indépendance de cette Commission Nationale des Droits de l’Homme.

Dans un communiqué sorti trois jours après que Dr Sahabo a été tiré de son lit d’hôpital et ramené à la prison de Ruyigi, l’ESDDH se dit également offusqué de voir que la CNIDH n’ait fait aucune action allant dans le sens de plaider pour que ce médecin puisse bénéficier des soins médicaux alors que cette institution est au courant du fait que le détenu en question souffre d’une insuffisance rénale, violant ainsi le droit à un procès équitable et aux soins de santé. Pour l’ESDDH, « il est également inconcevable que le ministère public ait pris la décision d’arrêter la perfusion du malade sans l’accord du médecin, et ce, en violation de l’article 24 de l’Ensemble des règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus. »

L’ESDDH a conclu son communiqué par des recommandations à l’endroit de tous les organes concernés à savoir le ministère de la justice qui a été appelé à cesser le harcèlement judiciaire à l’encontre du Dr Christophe Sahabo, à lui accorder un procès équitable ainsi qu’une libération immédiate sans condition. Au procureur de la République, il a été demandé d’éviter de garder à l’intérieur de la cellule un détenu gravement malade sous peine de porter ce fardeau devant les juridictions compétentes. Quant à la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, CNIDH, il lui a été suggéré de  « sortir du silence et d’être à la hauteur de ses missions en plaidant pour un traitement humain du Dr Christophe Sahabo et des autres détenus victimes des injustices notoires diverses et de traitements inhumains à leur endroit. »

 L’ESDDH n’a pas également manqué d’émettre des recommandations à l’endroit des institutions nationales et internationales des droits de l’homme pour qu’ils suivent de près l’état de santé du Dr Christophe Sahabo, du traitement de son dossier judiciaire ainsi que des conditions carcérales au sein des établissements pénitentiaires burundais, de même que de l’applicabilité des lois pénitentiaires en vue du respect des droits des détenus.  Parmi les recommandations émises à l’endroit de ces institutions figure aussi le fait de rappeler à la CNIDH sa mission et son cahier de charge « en insistant sur son indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif. »

 

 

 

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 160 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech