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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gateri, le site de l’espoir brisé : les déplacés interpellent le gouvernement

Gateri, le site de l’espoir brisé : les déplacés interpellent le gouvernement

Plus de 1 000 familles déplacées de Gatumba, victimes des inondations causées par la rivière Rusizi, vivent dans des conditions précaires sur le site de Gateri, situé dans la commune Buganda, province Cibitoke. Ces familles, relocalisées depuis novembre et décembre 2024, expriment leur désarroi face à un approvisionnement insuffisant en aide humanitaire et des logements inadéquats.

Les 1 026 familles déplacées ont quitté la commune Mubimbi en province Bujumbura pour s’installer à Gateri. Cependant, leur situation est marquée par une détérioration des conditions de vie. Selon les témoignages recueillis, la dernière aide financière reçue remonte au mois de février 2025. À cette occasion, elles n’ont perçu que 110 000 francs burundais sur les 235 000 promis. Depuis mars, aucune assistance ne leur a été fournie, que ce soit en argent ou en biens matériels tels que nourriture, ustensiles de cuisine et vêtements. Un sinistré déplore : « La famine risque de nous tuer ici. Nous vivons une situation très difficile. » Cette précarité pousse certains enfants à abandonner l’école, aggravant encore les conséquences sociales de cette crise. Les familles demandent au gouvernement, notamment au ministère de la Solidarité nationale, d’intervenir rapidement pour garantir une aide régulière et suffisante.

 Des logements inadaptés sur un terrain difficile

Outre le manque d’approvisionnement, les déplacés font face à des défis liés à leurs logements. Les premiers groupes arrivés sur le site ont été installés dans des maisons rudimentaires couvertes de tôles entourées de tentes. Les familles arrivées plus tard ont reçu des parcelles sur un sol rocheux ainsi que des tentes pour construire elles-mêmes leurs abris. Ces terrains difficiles rendent le terrassement presque impossible, et les tentes commencent à se déchirer, exposant leurs occupants aux intempéries.

Un résident explique : « Les tentes sont déchirées et la pluie nous atteint à l’intérieur. Nous demandons au gouvernement de faire le terrassement et de construire des maisons adaptées. » Parmi ces déplacés, 580 familles n’ont pas bénéficié d’abris couverts de tôles.

Réponse du gouvernement : un défi logistique

Le porte-parole du ministère de la Solidarité nationale, Ildéphonse Majambere, reconnaît les retards dans l’approvisionnement, mais insiste sur les efforts du gouvernement : « Le temps nécessaire pour réunir les ressources peut expliquer ces retards. Cependant, l’État ne vous oublie pas ; il pense toujours à vous. » A-t-il déclaré au cours de la conférence publique récemment animée par les porte-paroles des institutions étatiques en province Rumonge.

Les familles déplacées lancent un appel pressant aux autorités pour améliorer leurs conditions de vie. Elles demandent une assistance financière régulière, des logements adaptés et un accès facilité aux services essentiels comme l’éducation pour leurs enfants.

La ministre Imelde Sabushimike n’a pas répondu à nos sollicitations.

 

 

Umugorigori : Quand un surnom de bière devient un crime au Burundi

Umugorigori : Quand un surnom de bière devient un crime au Burundi

Au Burundi, une situation pour le moins insolite agite les habitants de la mairie de Bujumbura. La nouvelle bière "Amstel Bright", surnommée localement ‘’Umugorigori’’, est au cœur d'une controverse qui a pris une tournure inattendue : prononcer ce surnom peut désormais conduire à des arrestations et des amendes. La police accuse ceux qui utilisent ce terme d’atteinte à l’économie nationale.

Depuis la semaine dernière, plusieurs habitants de Bujumbura ont été arrêtés après avoir utilisé le terme ‘’Umugorigori’’ pour désigner l'Amstel Bright, une nouvelle bière produite à base de maïs. Un citoyen témoigne : « Mercredi dernier, dans les bars, on pouvait lire la peur sur les visages. Au début, nous demandions ‘’Umugorigori’’ sans problème et on nous servait directement l’Amstel Bright. Mais récemment, si quelqu’un osait prononcer ce mot, des amis lui murmuraient de faire attention à la police. Des arrestations ont eu lieu dans plusieurs quartiers comme Rohero, Kanyosha, Mutakura et Jabe. » 

Les personnes interpellées ne sont libérées qu’après avoir payé des amendes élevées, allant de 50 000 à 100 000 francs burundais. Ces sanctions sont justifiées par des accusations de dénigrement du produit et d’atteinte à l’économie du pays.

Les habitants dénoncent ce qu’ils considèrent comme une forme de maltraitance policière. Ils appellent les autorités à cesser ces pratiques et demandent une résolution des problèmes affectant Brarudi, le principal brasseur du pays. Cette entreprise fait face à des défis majeurs liés à l’approvisionnement en matières premières, aggravés par un manque de devises étrangères. Ces difficultés entrainent une pénurie de ses différentes boissons, provoquant frustration et mécontentement parmi les consommateurs.

Ngozi : Des dizaines de filles violées en trois mois

Ngozi : Des dizaines de filles violées en trois mois

Dans la province Ngozi (nord du Burundi), plus de dix filles ont été victimes de viol en seulement trois mois, une situation qui suscite une vive inquiétude parmi les défenseurs des droits des enfants. Ces derniers appellent à des sanctions sévères contre les auteurs de ces actes odieux, tout en exhortant les autorités et les familles à intensifier leurs efforts pour protéger les enfants.

Selon la Fédération Nationale des Associations Engagées dans le domaine de l'Enfance au Burundi (FENADEB), le nombre de victimes depuis le début de l’année 2025 s’élève à 18 filles, principalement dans les communes de Ngozi, Tangara et Mwumba. La zone Mivo, située au chef-lieu de la province Ngozi, concentre le plus grand nombre de cas. Ces jeunes filles, toutes âgées de moins de 18 ans, sont pour la plupart élèves dans les écoles fondamentales.

Des avocats ont été désignés pour accompagner les victimes dans le suivi de leurs procès. À ce jour, 15 auteurs présumés ont été arrêtés et traduits en justice. Ces individus proviennent de diverses couches sociales, selon une source au sein de la FENADEB. Cette organisation insiste sur l’importance d’une réponse judiciaire ferme pour dissuader toute récidive et restaurer la confiance des communautés.

Les défenseurs des droits des enfants soulignent également le rôle crucial des parents dans la prévention du vagabondage chez les jeunes. Ils recommandent d’impliquer davantage les enfants dans des activités adaptées à leur âge pour réduire leur vulnérabilité face aux prédateurs. Par ailleurs, ils appellent l’administration locale à sensibiliser les citoyens sur les dangers des violences sexuelles et à renforcer la lutte contre ces crimes.

 

Mutimbuzi : La famille Ngomirakiza face aux pressions du parti au pouvoir

Mutimbuzi : La famille Ngomirakiza face aux pressions du parti au pouvoir

Les proches de la famille d’Élie Ngomirakiza, ancien représentant du parti d’opposition CNL en commune de Mutimbuzi, dénoncent les persécutions dont ils sont victimes. Ces actes incluent notamment leur suspension de la coopérative de vente de briques  ‘’SHIGIKIRIBIKORWA’’, qui regroupe les fabricants et fournisseurs de briques, parmi lesquels figurait Dieudonné Manirakiza, fils d’Élie Ngomirakiza.

Élie Ngomirakiza, enlevé en juillet 2021 en mairie de Bujumbura par des hommes en uniforme militaire, reste porté disparu à ce jour. Depuis cet événement tragique, sa famille est confrontée à des pressions croissantes. Selon des sources locales, une réunion tenue début mars 2025 entre les responsables du parti au pouvoir CNDD-FDD et ceux de la coopérative ‘’SHIGIKIRIBIKORWA’’, située sur la 13e transversale de la zone Maramvya, cellule Buhomba,   a abouti à une décision ciblant Dieudonné Manirakiza. Il lui a été interdit de continuer à exercer ses fonctions de fournisseur de briques tant qu’il n’adhérait pas au CNDD-FDD.

Les habitants de la 13e transversale expriment leur indignation face aux traitements subis par la famille Ngomirakiza. « Les enfants de cette famille n’ont même plus le droit d’aller chercher leur ration dans la coopérative sans porter l’uniforme du parti CNDD-FDD. Nous sommes contre ces persécutions », déclare un membre de la communauté locale. Ces pratiques sont qualifiées d’« ignobles » par les habitants, qui appellent à leur cessation immédiate.

La rédaction n’a pas pu obtenir de réponse de Jean-Marie Bucumi, président de la coopérative ‘’SHIGIKIRIBIKORWA’’, ni d’Albert Nshimirimana, chef de la zone Maramvya, pour clarifier ces accusations.

 

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