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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke : Le gouvernement fait la sourde oreille aux cris des rapatriés  privés de leur paquet retour

Cibitoke : Le gouvernement fait la sourde oreille aux cris des rapatriés privés de leur paquet retour

Des centaines de rapatriés de la République Démocratique du Congo, originaires de la province de Cibitoke, viennent de passer à peu près 3 semaines errant dans la nature sans aucune assistance. A leur arrivée, ils n’ont pas eu droit au paquet retour octroyé par le  HCR  sur décision du ministre de l’intérieur. Dans des conditions très précaires, ils demandent au gouvernement de leur remettre l’assistance du HCR.

 Recroquevillés sous les arbres, les Burundais rapatriés de la République Démocratique du Congo qui ont été acheminés dans les différentes communes de la province de Cibitoke, sont dans une situation très pénible et misérable. Depuis leur rapatriement en date du 17 Septembre cette année, ils n’ont eu aucune assistance. Le HCR leur avait donné le paquet retour mais  ce dernier leur a été retiré sur ordre  du ministre de l’intérieur, Martin Niteretse.

Ainsi, la décision  de cette autorité les a laissés démunis,  cette assistance octroyée par le HCR devait les aider à commencer leur nouvelle vie au pays. Là où ils se trouvent dans les rues, des parents pleurent en disant que leurs enfants vont mourir de faim parce qu’ils n’ont rien à leur donner. ‘’Mon enfant est en train de prendre les miettes qui restent dans la marmite vide car je n’ai pas de nourriture à lui donner. Depuis le matin, il n’a rien mangé’’, dit une mère d’un enfant de 3 ans en suppliant les journalistes de plaider pour eux afin que les autorités du pays leur rendent l’assistance du HCR.

Ces rapatriés forment en tout plus de  230 familles. En plus de la famine, ils sont menacés par le froid. Ils n’ont pas d’abri alors que c’est la saison des pluies. ‘’Nous mourrons de faim. Et voilà la pluie va bientôt tomber alors que nous dormons sous des manguiers. Nous vous en supplions, plaidez pour nous.’’ Ajoute un autre rapatrié.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction du Directeur général chargé du rapatriement des réfugiés au sein du ministère de l’intérieur du pays Nestor Bimenyimana.

 

Ngozi : Un détenu enterré à la va-vite

Ngozi : Un détenu enterré à la va-vite

Un détenu est mort ce lundi au cachot  de la Police Judiciaire au chef-lieu de la province Ngozi suite à la torture lui infligée par un imbonerakure. Ce dernier l’accusait de vol. Les défenseurs des droits de l’homme  au nord du  pays  demandent que  justice soit faite.

Ce détenu qui est mort au cachot de la police judiciaire au chef-lieu de la province Ngozi (nord du pays) s’appelait  Pascal Nduwimana, natif  de la localité de  Mihigo  en commune Busiga de cette même province Ngozi.

Dimanche 17 Septembre, Pascal Nduwimana  a été arrêté par un imbonerakure connu sous le sobriquet de Yamani habitant le quartier Muremera de la ville de Ngozi. Ce dernier l’a sérieusement tabassé et torturé  l’accusant de vol  d’un compteur de courant électrique, indiquent nos sources à  Ngozi.

‘’Pascal Nduwimana  a été torturé sur l’ordre d’un imbonerakure du nom de Pierre Burato  chargé de la sécurité au sein du parti  CNDD-FDD au niveau provincial. ‘’ Révèle une source locale. Yamani, le tortionnaire, ayant constaté que sa victime était dans un état critique l’a conduit au cachot de la police. ‘’ Dans un état critique, il l’a conduit au cachot avec un régime de bananes, soi-disant qu’il a volé et la police l’a emprisonné’’, témoignent nos sources.

Pascal Nduwimana est mort la même nuit du 17 au 18 Septembre  au cachot de la police judiciaire de Ngozi. Selon toujours nos sources à Ngozi, la victime a été  enterrée  par les autres détenus le même jour sans avertir sa famille. Mardi dernier, cet imbonerakure du nom de Yamani a été arrêté par la police mais il a été libéré  avant d’être à nouveau  arrêté ce mercredi 20 Septembre.

Les défenseurs de droits humains au nord du pays ainsi que la famille de la victime réclament  justice, que les auteurs de ce crime soient punis conformément à loi.

Bujumbura :Un veilleur  du campus Kamenge torturé par un étudiant

Bujumbura :Un veilleur du campus Kamenge torturé par un étudiant

Un travailleur de l’Université du Burundi campus Kamenge  se trouve dans un état critique, après avoir été sérieusement tabassé  la nuit du dimanche dernier par un étudiant de ce campus, membre de la ligue imbonerakure. Les informations en provenance de ce campus  font savoir que cet imbonerakure persécute souvent les  étudiants non membre  du parti au pouvoir.

 Ce veilleur des locaux du campus Kamenge de  l’Université du Burundi qui a été tabassé la nuit de ce dimanche  17 Septembre s’appelle Médard Nkeshimana. ‘’Un étudiant de la faculté de psychologie en 1ère licence du nom de Ferdinand Miburo  a agressé le veilleur lui  reprochant d’avoir laissé la porte ouverte, c’était vers 23h de ce dimanche’’, indique un des étudiants du campus.

Cet étudiant qui est aussi  membre de la milice imbonerakure du CNDD-FDD (qualification de l’ONU)  a tabassé le veilleur  jusqu’à ce qu’il perd connaissance. ‘’Des étudiants et travailleurs du campus ont  évacué la victime vers l’hôpital Roi Khaled la même nuit mais il n’a pas été reçu car ils n’avaient pas d’argent,’’ ajoutent nos sources qui précisent que le groupe l’a ramené au campus et l’a laissé  devant la chambre de l’étudiant agresseur.  

Le lendemain  18 Septembre, le responsable du campus Kamenge a sollicité l’intervention du chargé de la sécurité à l’Université du Burundi  et ce dernier a arrêté l’imbonerakure Ferdinand Miburo et il a été incarcéré au cachot de la commune Ntahangwa. Un emprisonnement qui n’a pas duré car mardi 19 Septembre, l’étudiant  est revenu au campus, déplorent les sources du campus.

L’étudiant  Ferdinand  Miburo  est aussi cité dans d’autres  cas de violation des droits humains. Les sources du campus le citent dans des cas de persécution des étudiants qui ne sont pas membres de son parti, le CNDD-FDD. Les étudiants du campus Kamenge demandent qu’il soit puni conformément à la loi.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction du responsable du campus Kamenge, Adolphe Ndayikengurukiye.

Cibitoke : Des rapatriés privés du paquet retour

Cibitoke : Des rapatriés privés du paquet retour

Présence devant les bureaux de la commune Buganda des centaines de familles récemment rapatriées de la RDC. Elles réclament le paquet retour que le HCR leur avait accordé et que le gouvernement leur a retiré. Une décision qu’avait annoncée le ministre de l’intérieur.

 

Ces rapatriés burundais en sit-in  devant les bureaux de la commune Buganda  de la commune Cibitoke (nord-ouest du Burundi) depuis le matin de ce 18 Septembre, sont à peu près  230 familles. Selon les informations recueillies sur place, ces rapatriés sont arrivés ce dimanche 17 Septembre. Ils font savoir que le HCR leur avait donné un paquet retour mais le ministère de l’intérieur a refusé qu’ils en bénéficient.

‘’Le HCR nous a bien accueillis. Ses agents nous ont  informés d’une somme d’argent que nous allions bénéficier, de la nourriture et du matériel. Mais sur ordre du ministre Martin Niteretse, la police a tout pris et ils nous ont exigés de monter dans des véhicules  pour rentrer dans nos communes respectives.’’ Nous a confiés un de ses rapatriés.

Ces rapatriés indiquent qu’ils ne savent pas à qui s’adresser pour être rétablis dans leur droit et crient à l’injustice.

‘’Nous sommes dans la rue, nous  ne savons  plus quoi faire, nous sommes venus chez l’administrateur de la commune Buganda, et il nous a chassés. Qu’allons-nous faire? Le gouvernement burundais nous a privés de l’assistance accordée par le HCR.’’

Les informations recueillies sur place font savoir que parmi ces Burundais, des rapatriés après plusieurs années d’exil. Ils n’ont rien et se demandent comment ils vont vivre.

Le ministère justifie sa décision

Accusant certains rapatriés de ruse pour bénéficier de ce paquet retour, le ministre de l’intérieur Martin Niteretse a annoncé ce 15 Septembre 2023 à Gihanga en province Bubanza (nord-ouest du pays)  aux rapatriés de la RDC qu’ils ne bénéficieront plus de cette assistance. ‘’Comprenez bien ceci, vous n’aurez plus l’argent qu’on vous donnait. Cela dans le but d’arrêter ces mensonges qui circulent disant qu’il faut fuir le pays pour avoir de l’argent. Je vous ai dit que pour bien vivre, tu dois travailler. Allez travailler, nous allons vous aider étant chez vous. Mais ne pensez pas que vous allez recevoir de l’argent juste parce que  vous avez traversé la rivière Rusizi. ‘’ A dit le ministre Niteretse qui a bien précisé qu’ ‘’ il s’adresse surtout aux habitants de la plaine de l’Imbo. Ces derniers pensent que pour manger ils doivent traverser la rivière Rusizi.’’

Selon le ministre de l’intérieur, des habitants de cette plaine se déplacent en grand nombre  en RDC et demandent d’être enregistrés comme réfugiés dans le camp. Après deux mois, ils donnent le pot-de-vin pour qu’ils soient mis sur la liste des rapatriés  et arrivés  au Burundi, ils bénéficient du paquet retour : deux cent dollars par rapatrié ainsi que des vivres à consommer durant trois mois et quelques matériels de base.

Là où ils sont devant les bureaux de la commune Buganda, les enfants, les femmes et les hommes y ont passé la nuit sans abri sous une grande pluie. Toute la journée de ce 18 Septembre, personne n’est allée  voir ces rapatriés à la commune Buganda.  Dans des conditions difficiles, ils demandent à toute âme charitable de leur venir en aide.

Nous n'avons pas encore  pu avoir la récation de l'administrateur de la commune Buganda, Pamphile Hakizimana.

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