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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Alerte pour un des combattants du Red-Tabara remis par Kigali

Alerte pour un des combattants du Red-Tabara remis par Kigali

Détenu par le Service National des Renseignements depuis cinq mois, Egide Nkurunziza, un des combattants du mouvement Red-Tabara remis à Gitega par Kigali, se porte mal. Il a été très torturé et l’accès aux soins de santé lui a été refusé.

Egide Nkurunziza a été tiré de la prison centrale de Mpimba à la fin du mois de février 2024, puis conduit au bureau du service des renseignements situé en zone Rohero, près de la paroisse cathédrale Regina Mundi. Nos sources internes à la documentation révèlent que ce combattant du mouvement armé Red-Tabara a été sérieusement torturé et tout son corps a gonflé.  La santé d’Egide Nkurunziza ne cesse de se détériorer et d’après les mêmes sources, la victime a demandé, à plusieurs reprises, d’être soigné, un droit qui lui a été jusque-là privé. Les amis et proches de ce prisonnier alertent suite à la détérioration de sa santé.

Egide Nkurunziza fait partie des 19 combattants du mouvement Red-Tabara qui ont été remis par le Rwanda au Burundi le 30 juillet 2021. Ils avaient été capturés en septembre 2020 par l’armée rwandaise. Deux d’entre eux ont été acquittés et libérés par la justice burundaise.

Les 17 restants ont été condamnés à perpétuité par le Tribunal de Grande Instance de la commune de Muha en juillet 2022. Ces combattants ont interjeté appel et le dossier est toujours pendant devant la cour d’appel.

Egide Nkurunziza, aujourd’hui en état critique, fait partie des 17 condamnés. Lui et deux autres de son équipe ont été remis à la police présidentielle qui les détient depuis le 29 février cette année 2024.

 

Gitega : Le parquet près la cour d’appel attaque l’arrêt acquittant Emilienne Sibomana

Gitega : Le parquet près la cour d’appel attaque l’arrêt acquittant Emilienne Sibomana

Deux jours après sa signification du jugement de la cour d’appel de Gitega l’acquittant, le ministère public a exercé un pourvoi en cassation contre l’arrêt acquittant Emilienne Sibomana. Toujours en détention presque deux semaines après son acquittement, les juristes parlent de violation des droits d’Emilienne Sibomana, et demandent des sanctions aux auteurs de cette violation.

La décision acquittant Emilienne Sibomana, qui fut secrétaire au lycée Christ Roi de Mushasha, en province Gitega, est tombée en date du 02 du mois en cours. Emilienne a été signifiée du jugement plus d’une semaine après, le 10 juillet. Emilienne Sibomana n’a pas pour autant été libérée. Deux jours après cette notification du jugement, le ministère public a exercé un pourvoi en cassation contre l’arrêt rendu par la cour d’appel de Gitega.

Selon le parquet, Emilienne ne devrait pas être acquitté, car durant toute la conduite de l’affaire, elle n’a jamais fourni de preuves de ce qu’elle a accusé à l’Abbé Laurent Ntakarutimana, le directeur du lycée Christ Roi de Mushasha. Le ministère public reproche également la cour d’avoir commis l’erreur d’interprétation et d’application de la loi à propos du manque de l’élément matériel et moral de l’infraction soulevé par la cour dans la motivation de l’arrêt. Par conséquent, il a demandé à la cour de casser l’arrêt attaqué et de le renvoyer à la cour d’appel de Gitega pour être jugé par un siège autrement composé.

 

La rétention d’Emilienne Sibomana critiquée par les juristes

« Depuis son acquittement, elle ne devrait pas passer une heure de plus en prison » estime Maitre Janvier Bigirimana tout en indiquant que son maintien en prison constitue une violation du code de procédure pénal en général et des droits d’Emilienne Sibomana en particulier

« Tous ceux qui sont en train de refuser la mise en application de la mesure du tribunal devraient en fait être poursuivie », précise Maitre Janvier Bigirimana.

 Prison centrale de Ngozi : Les détenus menacés par la faim

Prison centrale de Ngozi : Les détenus menacés par la faim

Les détenus de la prison centrale de Ngozi vont bientôt totaliser un mois sans avoir de farine à manger. Ceux qui n'ont pas de familles pour leur apporter de la nourriture sont très affamés. Une situation qui viole leur droit à l’alimentation.

Vingt-cinq jours viennent de s'écouler sans que les détenus de la prison centrale de Ngozi perçoivent la farine de maïs avec laquelle ils font la pâte qu'ils mangent avec du haricot. Par conséquent, la faim menace ces détenus, car ils ne reçoivent que 300 grammes de haricots par jour.

« La situation se présente ainsi alors que la plupart de ces détenus n'ont pas de familles qui peuvent leur apporter de quoi manger, actuellement, ils sont très affaiblis par la faim », raconte notre source dans cette prison.

Les détenus de la prison de Ngozi indiquent qu'ils n'ont pas été signifiés des raisons du manque de farine et demandent au ministère en charge des détenus de se ressaisir et de se rappeler qu'ils ont également le droit d'avoir de la nourriture comme tout autre être humain. Ces détenus demandent aussi aux bienfaiteurs de leur venir en aide en leur apportant des aides alimentaires.

Maître Gustave Niyonzima parle d’une violation grave des droits de ces détenus. Il rappelle au gouvernement que  « toute personne privée de sa liberté est traitée avec humanité et avec le respect de la dignité inhérente à la personne humaine. Les détenus ont droit à l’alimentation conformément à la loi de 2017 portant régime pénitentiaire au Burundi. Les priver de leurs nourritures suffisantes prévues au quotidien relève de la malveillance et c’est vraiment inhumain et illégal ».

Ce défenseur des droits humains au Burundi précise qu’« il incombe à l’administration pénitentiaire d’honorer son obligation de fournir aux détenus avec ponctualité leurs nourritures suffisantes prévues par la loi. Si ces détenus se voient priver ce droit, cela porte atteinte aux principes d’humanité et de respect de la personne humaine.  C’est l’Etat via le ministère de la justice et les services de l’administration pénitentiaire qui est responsable de faire un suivi régulier à ce que les détenus mangent à leur satiété. »

Maitre Gustave Niyonzima interpelle l’État à faire des enquêtes exhaustives par rapport à cette carence de nourriture de ces détenus afin de sauver leur vie. 

 

Bugabira: Une exécution soulève la population

Bugabira: Une exécution soulève la population

Mort la nuit de jeudi à vendredi 12 juillet, dans des circonstances obscures, d’un jeune homme de la colline Kiyonza   commune Bugabira en province Kirundo, au nord du Burundi. La victime avait été incarcérée et puis battue à mort par des éléments de police. Ces derniers auraient tenté de simuler cette mort en un suicide, ce qui a révolté la   population de la colline Kiyonza.

Ce jeune homme qui est mort dans des circonstances obscures était connu sous le surnom de Ntatinya. Il était originaire de la colline Kiyonza commune Bugabira de la province Kirundo. La nuit de jeudi 11 juillet, ce jeune homme a été arrêté puis battu sérieusement par des policiers. Il a par après été menotté et conduit au cachot de la position policière. Nos sources à Bugabira indiquent que cette nuit ce jeune homme a crié au secours lorsqu’il se faisait encore une fois tabasser. Le lendemain matin, son corps était suspendu sur une corde dans la maison non encore achevée qui sert de position à ces policiers, comme l'a témoigné à la RPA un habitant de la place.

 « Le jeune homme avait pris un verre de trop et puis il a fumé et libéré la fumée en direction des policiers. Ils l’ont donc arrêté et l’ont mis à tabac.  Ils sont partis l’enfermer sur leur position. La nuit, ils l’ont encore une fois mis à tabac et il en est mort. On l’avait entendu crier de douleurs. Alors ces policiers ont essayé de masquer cet assassinat. Ils ont suspendu le corps sur une corde pour faire croire que le jeune homme s’est suicidé. Mais ce que l’on ne comprend pas, c'est comment il se serait débarrassé des menottes pour parvenir à se suicider. »

Les habitants de la commune Bugabira se sont par la suite révoltés. Ils exigent les enquêtes sur cette mort.  «  La population a manifesté un mouvement de révolte devant la position de ces policiers. Elle réclame la vérité sur cette mort. Elle jure qu’il n’aura pas d’enterrement aussi longtemps que la vérité sur les circonstances de cette mort ne seront pas élucidées », a déclaré ce témoin.

Concernant la mort de ce jeune homme, nous n’avons pas pu joindre Eric Tzierimana, administrateur de la commune Bugabira.

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