Tanzanie: Des interviews individuelles pour qui devra garder le statut de réfugié
Le gouvernement Tanzanien compte procéder par interview individuelle pour savoir ce qui pousse les réfugiés burundais se trouvant sur son territoire à résister au programme de rapatriement. C’est une des clauses de la réunion tenue le 06 du mois en cours, à Kigoma en Tanzanie entre les représentants du gouvernement tanzanien et ceux du gouvernement burundais. Ce sont ces interviews qui devront déterminer l’avenir de chacun de ces réfugiés.
Les interviews individuelles pour les réfugiés burundais se trouvant sur le sol tanzanien se feront à partir de l’année 2025. Selon le ministre tanzanien de l’Intérieur Hamad Masauni, les réponses de chacun des réfugiés pendant l’interview vont déterminer qui reste et qui devra rentrer : « La communauté internationale est convaincue que la paix est revenue au Burundi que donc les raisons qui ont poussé les Burundais à se réfugier ne sont plus et de cette manière, il a été décidé la promotion du rapatriement volontaire. Nous, comme gouvernement, avons pris la décision de mener à partir de l’année 2025 des interviews individuelles. Ce sont les réponses qui seront données qui détermineront si tel ou tel autre réfugié rempli les conditions de garder le statut de réfugié. Et nous prendrons par la suite des mesures qui s’imposent. »
Sudi Mwakibasi, le commissaire chargé des questions des réfugiés au ministère tanzanien de l’Intérieur, a également insisté sur le caractère individuel de l’interview et a aussi tenu à rassurer que les interviews vont respecter les normes internationales en la matière.
Les réfugiés des anciens camps de Katumba et Mishamo dans la province de Katavi, Ulyankulu dans la province de Tabora et ceux des villages se trouvant dans la province de Kigoma passeront aussi ces interviews. Le gouvernement tanzanien estime que les Burundais se trouvant sur son territoire sont au nombre de 158 902.
Dans la réunion de jeudi 06 juin, le gouvernement burundais avait été représenté par Théophile Ndarufatiye, le secrétaire permanent chargé du domaine de l’intérieur et du développement communautaire au ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique.
Pour rappel, le gouvernement Tanzanien avait depuis longtemps menacé de retirer le statut de réfugiés aux Burundais se trouvant dans les camps de réfugiés de Nduta et Nyarugusu dans la province de Kigoma.