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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ngozi/Frontière rwandaise : le CNDD-FDD arme sa milice d'uniformes cagoulés

Ngozi/Frontière rwandaise : le CNDD-FDD arme sa milice d'uniformes cagoulés

Des responsables du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, ont procédé à une distribution de tenues s'apparentant à des uniformes policiers aux jeunes Imbonerakure de la colline Nyabikenke, en commune de Nyamurenza, province Ngozi, le mercredi 19 mars 2025. Cette action, justifiée par la nécessité de renforcer la sécurité dans cette zone frontalière avec le Rwanda, suscite l'inquiétude au sein de la population locale.

Les tenues distribuées sont décrites comme des uniformes noirs similaires à ceux de la police, avec une particularité notable : elles sont munies d'une capuche couvrant entièrement le visage des porteurs. « Ce sont des uniformes noirs semblables à ceux de la police, couvrant le visage avec une sorte de capuche à l'arrière. Ce sont des tenues ne laissant pas voir le visage », rapporte une source locale.

La distribution s'est déroulée sur le chantier d'une future école de la localité, orchestrée par trois leaders du parti au pouvoir, dont un certain Dismas, pressenti pour devenir le représentant des jeunes Imbonerakure de la commune élargie de Kiremba. Les autorités locales justifient cette initiative en invoquant la proximité de la frontière rwandaise : « C'est pour assurer des rondes de surveillance et garantir la sécurité, car ils se situent près de la frontière afin d'éviter toute menace venant du Rwanda », explique un responsable.

Cette décision soulève de vives préoccupations parmi les habitants de Nyabikenke, qui redoutent des abus de pouvoir et des persécutions de la part de ces jeunes miliciens opérant avec le visage dissimulé.

Karusi : Un retraité échappe de justesse à une tentative d'assassinat

Karusi : Un retraité échappe de justesse à une tentative d'assassinat

Un retraité de la province Karusi a failli être assassiné dans la nuit de jeudi. L'homme, qui a été enlevé et gravement blessé, a été retrouvé dans un fossé derrière l'hôpital de Karusi. Cette agression intervient après le meurtre récent de son fils, ce qui suscite de vives inquiétudes parmi les habitants locaux.

Vyuzura, ancien employé de la direction provinciale de l'agriculture et de l'élevage de Karusi, a été enlevé jeudi soir alors qu'il rentrait à son domicile sur la colline Kigoma. Après une nuit de recherches infructueuses menées par ses proches et ses voisins, il a été retrouvé le lendemain matin dans un état critique. Un témoin local rapporte : « Ce sont des écoliers qui allaient à l'école vendredi matin qui l'ont découvert. Il a été secouru par des passants. Quand il a été tiré du fossé, il était couvert de blessures et était incapable de parler. »

La victime a été retrouvée ligotée et gravement affaiblie dans un fossé entouré de buissons, situé derrière l'hôpital de Karusi, où ses agresseurs l'avaient abandonné, le croyant mort. Le lieu était isolé, loin de toute habitation.

Une fois à l'hôpital, Vyuzura a refusé d'identifier ses agresseurs, craignant apparemment pour sa sécurité. « Même s'il connaissait ses bourreaux, il a dit qu’il ne peut les dévoiler de peur qu'ils s'en prennent encore à lui », a déclaré une source sur place.

Cette agression s'inscrit dans un contexte particulièrement troublant pour la famille Vyuzura. Il y a à peine deux mois, le fils de 18 ans du retraité a été poignardé à mort à son domicile par des individus qui n'ont toujours pas été identifiés.

Les proches et amis de Vyuzura appellent les autorités locales et les forces de l'ordre à renforcer la sécurité autour du sexagénaire.

Nyabikenke : Un homme échappe à la mort face aux Imbonerakure

Nyabikenke : Un homme échappe à la mort face aux Imbonerakure

Un homme nommé Ndikumana, habitant de la colline Nyabikenke, commune Nyamurenza, dans la province Ngozi, a échappé de justesse à une tentative d’assassinat dans la nuit du vendredi dernier. Selon des sources locales, il a été attaqué par deux jeunes affiliés aux Imbonerakure alors qu’il rentrait de la colline Buhigiranka vers 20 heures. Gravement blessé, Ndikumana est actuellement hospitalisé dans un centre de santé de Nyamurenza.

Ndikumana, pensant trouver des compagnons de voyage en croisant deux jeunes hommes sur son chemin, a décidé de les rejoindre. Cependant, ce qui semblait être une rencontre fortuite s’est rapidement transformé en cauchemar. Arrivés au pont séparant les collines Nyabikenke et Bugiranka, les agresseurs ont tenté de l’étrangler pour lui voler une somme d’environ 50 000 francs qu’ils avaient aperçu sur lui. Face à sa résistance courageuse, l’un des bourreaux a sorti un couteau pour tenter de l’achever.

Selon des témoins, Ndikumana a crié à l’aide, alertant sa famille et sa mère qui se sont précipitées sur les lieux. Cet acte désespéré a permis d’interrompre l’agression avant qu’elle ne devienne fatale.

Les auteurs présumés sont identifiés comme Ndabarushima Emmanuel, fils du chef de la colline Nyabikenke, et un certain Suguru surnommé "Washushe". Washushe a immédiatement pris la fuite avant d’être arrêté par les autorités locales. Emmanuel, quant à lui, aurait bénéficié de l’intervention conjointe de son père et de la police pour échapper à toute arrestation.

Ces événements ont suscité une vive inquiétude parmi les habitants de Nyabikenke. Ils dénoncent une multiplication des actes violents impliquant des membres des Imbonerakure et accusent certains agents de sécurité de protéger ces individus. La distribution récente d’uniformes policiers aux jeunes Imbonerakure dans cette région alimente également les suspicions.

Le chef de la colline Nyabikenke, Arthemon Nsaguye, confirme les faits tout en niant toute implication dans la fuite de son fils. De son côté, l’administrateur communal Niyonzima Dieudonné n’a pas souhaité commenter l’affaire malgré les sollicitations.

 

Crise des Grands Lacs : L'ABC interpelle sur l’implication du Burundi

Crise des Grands Lacs : L'ABC interpelle sur l’implication du Burundi

Dans un communiqué publié le 10 mars, l’Alliance des Burundais du Canada (ABC), section Ottawa, appelle la communauté internationale à agir face à l’implication du Burundi dans le conflit en République Démocratique du Congo. L’organisation demande notamment le retrait des troupes burundaises du sol congolais et la libération des militaires emprisonnés pour avoir refusé de combattre aux côtés des Forces armées de la RDC.

L’ABC revient sur l’histoire des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé composé de génocidaires rwandais responsables des massacres de 1994 au Rwanda. Après leur fuite en RDC, ces derniers ont continué à propager une idéologie de haine visant les communautés rwandophones de l’est congolais. Selon l’ABC, cette idéologie s’est renforcée grâce à une alliance entre les FDLR et le gouvernement congolais.

L’organisation établit également un parallèle avec le parti CNDD-FDD, actuellement au pouvoir au Burundi. Elle rappelle que ce mouvement a été fondé par des partisans de l’idéologie anti-tutsi, après les massacres des milliers de Tutsis en 1993 au Burundi. Bien que les accords d’Arusha de 2000 aient été conçus comme un contrat social entre Hutus et Tutsis du Burundi, l’ABC estime que ces accords ont été abandonnés par le régime CNDD-FDD depuis la crise politique de 2015.

L’ABC dénonce une collaboration entre le Burundi, les FARDC, les FDLR et d’autres groupes armés tels que Wazalendo. Elle critique également le président burundais Évariste Ndayishimiye pour son rôle lorsqu’il présidait la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Plutôt que d’agir comme médiateur dans la crise régionale, il a envoyé des troupes burundaises combattre sous l’uniforme des FARDC contre les rebelles du M23. Lors de l’investiture du président congolais, Ndayishimiye a même encouragé les jeunes rwandais à s’opposer au régime de Kigali.

L'ABC exprime son inquiétude pour les communautés tutsies de la région des Grands Lacs et pour celle du Burundi en particulier. Elle accuse la communauté internationale, incluant le Canada, de baser certaines décisions sur une propagande mensongère orchestrée par des forces négatives.

Pour conclure, l'ABC formule plusieurs recommandations : contraindre le président burundais à retirer ses troupes du sol congolais, exiger la libération des militaires burundais emprisonnés pour avoir refusé de combattre aux côtés des FARDC, soutenir les efforts de médiation menés par l'EAC pour ramener les parties en conflit à la table des négociations, et rester vigilant face à l'évolution de la situation dans la sous-région et au Burundi en particulier.

 

 

 

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