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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Lusenda : La présence militaire burundaise sème l'inquiétude parmi les réfugiés

Lusenda : La présence militaire burundaise sème l'inquiétude parmi les réfugiés

Les réfugiés burundais du camp de Lusenda, situé en République démocratique du Congo (RDC), vivent dans un climat de peur croissante. La cause de cette anxiété ? La présence accrue de militaires burundais aux abords du camp depuis le lundi 13 janvier 2025.

Le camp de Lusenda, créé début 2015 et administré par le HCR, accueille des milliers de réfugiés burundais ayant fui leur pays. Un réfugié, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré : « Lundi dernier, nous avons vu de nombreux militaires burundais lourdement armés. Ils semblaient fatigués et se sont rassemblés à un poste de commandement Mai-Mai à 500 mètres du camp. » Cette proximité inquiétante a semé la panique parmi les résidents du camp.

La situation est d'autant plus préoccupante que ces militaires reviennent apparemment de combats en RDC. « Nous craignons qu'un jour, ils puissent nous attaquer, surtout qu'ils ne sont pas contents de nous voir en exil », a ajouté le réfugié.

Suite à cette menace perçue, les réfugiés appellent le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) à renforcer la sécurité du camp.

Buganda : Le commerce illicite de carburant vire au drame sur la Rusizi

Buganda : Le commerce illicite de carburant vire au drame sur la Rusizi

Deux habitants de Nyamitanga, en commune Buganda, province Cibitoke, ont été abattus par des militaires burundais le vendredi 10 janvier 2025 alors qu’ils tentaient de traverser la rivière Rusizi en provenance de la République Démocratique du Congo. Cinq autres personnes ont été grièvement blessées. Ces victimes étaient impliquées dans le commerce frauduleux de carburant, une activité devenue courante dans cette région en raison de la pénurie sévère qui frappe le Burundi depuis plusieurs mois.

Le Burundi traverse une crise socio-économique marquée par une pénurie aiguë de carburant, obligeant certains citoyens à se tourner vers des circuits clandestins pour s’approvisionner en RDC. Cependant, l’arrivée récente de jeunes militaires dans la zone de Nyamitanga a exacerbé les tensions. Ces derniers sont accusés d’avoir recours à des méthodes brutales pour réprimer ce trafic, semant la peur parmi les habitants. Un résident témoigne : « Les anciens militaires étaient moins agressifs. Maintenant, au moindre mot, on risque un coup de feu. La situation est invivable. Nous avons peur et ne savons plus que faire. »

La peur provoquée par les tirs a poussé plusieurs habitants à fuir leurs maisons, laissant leurs biens sans surveillance. Certains rapportent des vols massifs pendant leur absence.  « J’ai perdu mes trois chèvres. Je ne sais pas qui les a volées, car j’ai dû fuir à cause des coups de feu », déplore un habitant.

Des voix de Buganda s’élèvent pour demander une intervention des autorités nationales. Les habitants appellent notamment le président burundais à discipliner les forces armées et à privilégier des mesures judiciaires plutôt que des exécutions sommaires.

La rédaction a tenté d’obtenir une réaction officielle auprès de l’administrateur communal Pamphile Hakizimana, mais n’a pas obtenu de réponse.

 

 Meurtre d'un élève à Ngozi : La communauté réclame justice

Meurtre d'un élève à Ngozi : La communauté réclame justice

Un jeune élève, Desiré Nkezahimana, a été sauvagement assassiné par quatre individus armés, identifiés comme des Imbonerakure. Le crime a été commis  dimanche soir sur la colline Runini, zone Kananire en commune Tangara de la province Ngozi.

Les faits se sont déroulés le dimanche soir, le 12 janvier, vers 22 heures, lorsqu'un groupe de quatre Imbonerakure a appréhendé Nkezahimana à son domicile. Le jeune homme a été accusé du vol d'un téléphone portable, une allégation qui a rapidement dégénéré en violence physique.

Selon les témoignages recueillis, les agresseurs ont forcé Nkezahimana à les accompagner jusqu'à un bistrot local. C'est au cours de ce trajet que la situation a pris une tournure tragique. La victime a été poignardée à la poitrine, laissant peu de chances à sa survie. Malgré les efforts désespérés de ses parents pour le sauver, Desiré Nkezahimana a succombé à ses blessures ce lundi matin à l'hôpital.

Deux suspects, dont un certain Elyse Kwizera,  meneur du groupe, ont été appréhendés par la police. Cependant, deux autres suspects restent en fuite. La population de Tangara exige que justice soit rendue, appelant à ce que tous les responsables de cet acte odieux soient traduits devant les tribunaux.

 Cibitoke : Une nuit de violence orchestrée par des Imbonerakure

Cibitoke : Une nuit de violence orchestrée par des Imbonerakure

Une série d'agressions violentes a secoué la colline Mparambo 1, commune de Rugombo, province Cibitoke, dans la nuit du samedi 11 janvier 2025. Selon les témoignages recueillis, des membres du groupe Imbonerakure sont à l'origine de ces actes de violence qui ont fait au moins deux victimes.

Le propriétaire d'un bistrot, Emmanuel Nduwayo, a été la principale victime de cette attaque. Il a été poignardé à plusieurs reprises au cou, à la bouche et aux bras par un homme identifié comme David Dukundane, membre des Imbonerakure. L'agression s'est déroulée dans l'établissement même de Nduwayo, où Dukundane et quatre autres individus étaient présents.

Les témoins rapportent que l'agresseur a d'abord proféré des insultes envers les clients avant de s'en prendre physiquement au propriétaire. La situation a rapidement dégénéré : l'épouse de Nduwayo, venue à son secours, a été battue et dépouillée de son sac à main contenant de l'argent. Une autre personne qui a tenté d'intervenir a également été violemment agressée et se trouve actuellement hospitalisé à Rugombo.

Suite à ces événements, la police a procédé à l'arrestation de deux suspects ce dimanche matin : David Dukundane et un certain Edison surnommé "Gasongo". Trois autres suspects sont toujours en fuite.

Les habitants de Rubuye, où se sont déroulés les faits, affirment que ce groupe d'Imbonerakure n'en est pas à son premier méfait. Ils accusent les autorités locales de protéger ces individus, leur permettant d'agir en toute impunité. La population exige maintenant que justice soit rendue et que les coupables soient sévèrement sanctionnés.

Le chef du secteur Rubuye, Deus Manirakiza, a confirmé les faits et indiqué avoir transmis un rapport à sa hiérarchie. Les tentatives pour obtenir une réaction du procureur de la République en province Cibitoke, Jean-Paul Nsavyimana, sont restées sans réponse.

 

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