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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les conducteurs des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge refusent de respecter les tarifs officiels

Les conducteurs des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge refusent de respecter les tarifs officiels

Ce dimanche, dans les provinces Muyinga et Rumonge, les conducteurs de véhicules de transport en commun, que ça soit ceux qui travaillent pour leurs propres comptes ou les agences, n’ont pas travaillé. A l’origine, le ministère du transport exige le respect des tarifs mis en place il y a sept mois. Ces chauffeurs trouvent qu’ils encaisseraient d’énormes pertes s’ils acceptaient de respecter ces tarifs.

Le matin de ce dimanche 15 septembre, les parkings des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge étaient vides. Les véhicules de transport n’étaient pas en service. Ils contestent la décision du ministère en charge du transport ordonnant le respect des tarifs fixés en date du 13 février 2024.

A Muyinga, aucun engin consommant du carburant n’était en service.

 « Les conducteurs de motos-taxi et les taximen n’ont pas travaillé, car selon eux, ces tarifs leur causeraient des pertes », a indiqué un des passagers de Muyinga.

En province Rumonge, la situation était similaire sauf que là, il s’agissait seulement des gros véhicules tels les Coasters qui n’étaient pas en service.

« Ils ont préféré les laisser à la maison au lieu de travailler à perte.  Vers 8h, sur le parking, il y avait pas mal de passagers, mais sans véhicules pour les déplacer vers Bujumbura », a indiqué notre source de cette province du sud du pays.

A la veille de la rentrée de l’année scolaire 2024-2025, les conséquences de cette grève des acteurs du secteur du transport en commun a beaucoup affecté les élèves fréquentant des écoles à régime d’internat qui devraient se rendre à l’école. Certains ont dû se déplacer à pied, d’autres qui s’estiment plus chanceux, ont payé des sommes exorbitantes.

 « Le matin, de Rumonge vers Bujumbura, on demandait 10 mille francs burundais, une somme qui n’a pas cessé d’augmenter, allant jusqu’à 20 milles et plus », déplore un habitant de Rumonge.

Que ce soit à Muyinga ou à Rumonge, les raisons avancées par ces conducteurs sont les mêmes. Le respect de ces tarifs leur causerait d’énormes pertes dans leur business. Les chauffeurs expliquent que les policiers et les pompistes leur soutirent de l’argent à chaque fois qu’ils vont à la pompe pour acheter du carburant. Et d’ajouter qu’ils ne voient pas où pourraient provenir cet argent s’ils respectaient ces tarifs officiels.

Dans une communication faite ce samedi 14 septembre, le ministère du transport a averti que les contrevenants seront sanctionnés.

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Photo : Parking de Muyinga  (dimanche 15 /09/2024)

 FEWS NET alerte sur une probable insécurité alimentaire

FEWS NET alerte sur une probable insécurité alimentaire

Le réseau des systèmes d'alerte précoce contre la famine a publié un rapport alarmant ce 31 août 2024, avertissant que le pays risque une insécurité alimentaire. Parmi les raisons citées figurent entre autres la récolte qui n'a pas été bonne pour la saison culturale B ainsi que l'inflation qui a fait que les produits alimentaires de première nécessité ont vu leurs prix vertigineusement revus à la hausse.

La plaine de l’Imbo ainsi que les régions du nord sont les localités dans lesquelles persiste le stress alimentaire. Selon le réseau Fews Net, cela est dû en grande partie à la récolte de la saison culturale B qui n’a pas pu satisfaire les besoins en nourriture de la population. Une situation qui a empiré pour la plaine de l’Imbo suite aux inondations provoquées par le débordement des eaux du Lac Tanganyika, réduisant de plus le peu de revenus à disposition des ménages pauvres, sans parler du fait que la fermeture des frontières dans le nord du pays a privé à la population des environs des opportunités de poursuivre leur commerce transfrontalier qui pourtant leur rapportait beaucoup.

Selon toujours Fews Net, cette situation de stress alimentaire, même si elle n’a pas une même ampleur, se remarque sur le reste du territoire national. Et ce réseau de systèmes d’alerte contre la famine de souligner que le taux d’inflation du Francs burundais est venu empirer les choses, car faute de devises, le carburant s’est raréfié, entrainant du coup l’augmentation des coûts de transport, ce qui a significativement restreint la circulation des denrées alimentaires dans tout le pays. Conséquemment, les prix des produits de premières nécessités ont grimpé, tandis que le pouvoir d’achat n’a pas cessé de chuter. A titre illustratif, Fews Net donne le cas de la pomme de terre qui a vu son prix majoré de 25% par rapport à l’année dernière, tandis que la plupart d’autres produits alimentaires ont été revus à la hausse à hauteur de 10%.

 

 

 Bujumbura Mairie: Les habitants du quartier Carama privés d’eau potable depuis sept mois

Bujumbura Mairie: Les habitants du quartier Carama privés d’eau potable depuis sept mois

Le quartier Carama de la zone Kinama, commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura vient de faire plus de sept mois sans eau potable. Non seulement cette situation affecte économiquement les familles de cette localité, mais elle constitue aussi un obstacle à la lutte contre le Mpox.

C’est depuis le mois de février cette année que les robinets du quartier Carama sont à secs. Une situation généralisée dans tout le quartier de Carama. Selon les habitants de ce quartier, durant la saison de pluie, ils pouvaient profiter de l’eau de pluie, ce qui n’est plus possible depuis le début de la saison sèche.

Actuellement, il faut un budget pour avoir de l’eau potable à utiliser dans les ménages. Une situation qui avantage les conducteurs de vélos taxi qui font ce commerce d’eau.  « Un bidon de 20 litres coûte entre mille et deux mille. Nous avons soumis nos doléances aux autorités administratives, mais rien ne change. Ce sont les conducteurs de vélos taxi qui en profitent. Un conducteur peut puiser cent bidons par jour. Il y en a même qui puissent et vendent plus de deux cents bidons par jour. » Indique un habitant de Carama.

Suite à ce problème de manque d’eau propre, ces habitants du quartier Carama de la zone Kinama font savoir qu’il leur est difficile de faire l’hygiène dans leurs ménages. La peur est grande surtout en cette période de l’épidémie de Mpox. Ils craignent que cette maladie pourrait se propager à grande vitesse, notamment lorsque les élèves seront à l’école, car les établissements scolaires de ce quartier de la mairie de Bujumbura ne sont pas aussi approvisionnés en eau potable.

Pour rappel, il y a deux mois, le Directeur Général de la REGIDESO avait annoncé qu’ils avaient importé le matériel nécessaire pour assurer l’adduction d’eau potable en mairie de Bujumbura. Le Directeur Général de la REGIDESO annonçait à cette occasion que les habitants de la mairie de Bujumbura allaient constater un léger mieux dans la distribution en l’eau.

 

 

Burundi : 53 %  des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance

Burundi : 53 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance

La malnutrition continue d’être un problème de santé publique important au Burundi. C’est ce qui est écrit dans le rapport du Fonds des Nations-Unies pour l'enfance. Ce rapport indique que l’enquête nationale sur la nutrition 2024, montre que plus d’un enfant de moins de cinq ans sur deux souffre de retard de croissance. Cette malnutrition contribue à l’augmentation de la morbidité et de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.

L’enquête nationale sur la nutrition 2024, utilisant la méthodologie dite SMART, un outil qui permet de formaliser un objectif Précis, Mesurable, Réaliste, Aligné, Borné dans le temps, validée techniquement en juin, est en phase finale d’approbation au niveau gouvernemental. C’est le Fonds des Nations-Unies pour l'enfance, Unicef, qui l’a écrit dans son rapport publié le 22  août 2024.

 Selon cette enquête, écrit l’Unicef dans son rapport, plus d’un enfant de moins de cinq ans sur deux soit  53 %  d’enfants de cette tranche d’âge, souffrent de retard de croissance. C’est au moment où 8 % sont émaciés et 59 % sont anémiques, avec des disparités selon les provinces. Les provinces touchées par El Niño précise l’Unicef dans son rapport, présentent la plus forte prévalence d’émaciation. La malnutrition a de graves conséquences, contribuant à une augmentation de la morbidité et de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, déclare le Fonds des Nations-Unies pour l'enfance.

En outre, la malnutrition infantile affecte le développement psychomoteur, les capacités d’apprentissage et la productivité à long terme de l’enfant. La même enquête a révélé que les pratiques alimentaires sont généralement inadéquates. Seul un enfant sur trois, soit 29 %  des enfants âgés de 6 à 23 mois, a accès à une diversité alimentaire minimale, et un enfant sur cinq de la même tranche d’âge reçoit un régime alimentaire minimal acceptable. Bien que ces taux soient encore faibles, révèle l’Unicef, il y a une légère amélioration par rapport à l’enquête SMART de 2022, qui a fait état de taux de diversité alimentaire et de régime alimentaire minimal acceptable, un taux respectivement de 2 % et 13 %.

Le suivi de l’approbation de ces résultats par le gouvernement est en cours et des plans appropriés pour y remédier doivent être élaborés et des ressources nationales et externes doivent être mobilisées, fait remarquer l’Unicef dans son rapport.  

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