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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La viande, un luxe inabordable au nord du Burundi

La viande, un luxe inabordable au nord du Burundi

Les marchés du nord du Burundi connaissent une envolée des prix du bétail, rendant la viande inaccessible pour la majorité des habitants. Dans les provinces telles que Ngozi et Kayanza, la population s’indigne, car elle n’est plus à mesure d’acheter de la viande.

Sur les marchés locaux, le prix du bétail atteint des sommets inédits. Un coq se négocie désormais à 100 000 francs burundais, tandis que certaines vaches, notamment de race frisonne, s’arrachent à plus de 7 millions de francs burundais. Les vaches locales, quant à elles, se vendent entre 2 et 3 millions. Même les moutons ne sont pas épargnés, avec des prix pouvant grimper jusqu’à 300 000 francs burundais.

Cette flambée se répercute directement sur le prix de la viande. Un kilo de viande, qui coûtait 25 000 francs burundais avant les fêtes de Noël, est passé à 30 000 francs pendant les fêtes, et oscille aujourd’hui entre 32 000 et 34 000 francs burundais. Cette hausse de plus de 7 000 francs en seulement quatre mois pèse lourdement sur le budget des ménages.

Face à cette situation, de nombreux habitants du nord du pays se tournent vers des alternatives moins coûteuses, comme la viande de souris domestiques ou de lapins. Pour beaucoup, manger de la viande de bœuf, de chèvre ou de mouton est désormais un luxe réservé à une minorité.

Kirundo : La pénurie de carburant pousse les habitants à vendre leur bétail pour voyager

Kirundo : La pénurie de carburant pousse les habitants à vendre leur bétail pour voyager

Crise du carburant dans la province Kirundo, au nord du pays. Depuis plusieurs jours, les stations-service de la ville sont à sec, poussant les prix sur le marché noir à des niveaux exorbitants. Les résidents, dans l'incapacité de payer les frais de transport, se voient contraints de vendre leur bétail pour pouvoir se déplacer.

Depuis deux semaines, aucune des quatre stations-service de la ville de Kirundo ne dispose de mazout. Cette situation a engendré l'émergence d'un marché noir où les prix ont atteint des sommets vertigineux. Selon les témoignages recueillis, un bidon de 20 litres se négocie entre 280 000 et 300 000 francs burundais sur ce marché parallèle, soit un prix exorbitant pour la majorité de la population.

La pénurie de carburant a eu un effet domino sur le secteur des transports. Certaines agences de transport ont été contraintes de suspendre leurs activités, ne pouvant plus assurer leurs services face à la flambée des prix du carburant. Cette situation a entraîné une hausse exponentielle des coûts de transport, rendant les déplacements quasi impossibles pour de nombreux habitants.

Les habitants de Kirundo se retrouvent dans une situation critique. Pour pouvoir se déplacer, beaucoup sont contraints de vendre leur bétail, une décision lourde de conséquences pour ces familles dont le cheptel représente souvent l'unique source de revenus et d'épargne. Un habitant témoigne : « Pour se payer le transport, il faut tout au moins vendre le bétail. En effet, la situation devient de plus en plus difficile suite au manque de carburant ».

Les habitants de Kirundo, désemparés face à cette situation qui s'aggrave de jour en jour, lancent un appel urgent au gouvernement. Ils demandent une intervention rapide pour résoudre cette pénurie de carburant qui paralyse l'économie locale et détériore leurs conditions de vie.

Gateri : La faim et la pauvreté forcent des centaines d’enfants à abandonner l’école

Gateri : La faim et la pauvreté forcent des centaines d’enfants à abandonner l’école

Dans le site de Gateri, situé dans la commune de Buganda, province Cibitoke, les abandons scolaires se multiplient parmi les enfants des familles déplacées par les inondations causées par la rivière Rusizi. Les parents attribuent cette situation à une précarité extrême marquée par la pauvreté et la faim qui sévissent dans cette zone. Depuis près de deux mois, les organisations humanitaires ont suspendu leurs distributions alimentaires, exacerbant les conditions déjà difficiles des déplacés.

Les familles relogées dans le site de Gateri vivent dans une détresse profonde. « Nous sommes sans emploi, sans terres à cultiver, et cela fait deux mois que nous ne recevons aucune aide. Nourrir nos enfants est devenu impossible », témoigne un parent. Cette absence d’assistance a des répercussions dramatiques sur l’éducation : près de 100 des 400 élèves présents sur le site ont déjà abandonné l’école.

Les établissements scolaires sans cantine peinent à maintenir leurs élèves, tandis que celles qui offraient auparavant un repas journalier sont désormais incapables de poursuivre ce service faute de moyens. Un parent explique : « Lorsqu’un enfant sait qu’il n’aura rien à manger à l’école, surtout après être parti de la maison le ventre vide, il finit par renoncer à y aller. »

Les parents désespérés lancent un appel pressant aux autorités compétentes pour une intervention rapide. « Nous demandons au Chef de l’État de nous aider en nous octroyant un capital de démarrage pour créer des activités génératrices de revenus et améliorer nos conditions de vie », implore un parent.

Bujumbura : La crise électrique s'aggrave et paralyse la capitale

Bujumbura : La crise électrique s'aggrave et paralyse la capitale

La capitale économique du Burundi, Bujumbura, traverse une crise électrique qui perturbe sérieusement la vie quotidienne de ses habitants. Depuis un mois, les coupures de courant sont devenues si fréquentes et prolongées que l'approvisionnement en électricité est désormais l'exception plutôt que la règle, provoquant une vague de mécontentement parmi la population.

Dans la quasi-totalité des quartiers de Bujumbura, l'électricité est devenue un luxe rare. Les habitants rapportent que le courant ne dure généralement pas plus d'une heure d'affilée. Les quartiers de Musaga, Kinanira, Kanyosha, Gihosha et Kamenge sont particulièrement touchés par ces interruptions incessantes.

Un résident témoigne : « Le courant peut être disponible pendant deux heures seulement durant toute la journée. Parfois, il revient après trente minutes, puis ces coupures recommencent ». Cette situation oblige les habitants de Bujumbura à s'adapter à un nouveau rythme de vie dicté par l'imprévisibilité de l'approvisionnement électrique.

Les répercussions de cette crise énergétique sur l'économie locale sont considérables. Les entreprises, les commerces et même les ménages subissent des pertes importantes dues à l'impossibilité de maintenir une activité normale. Les équipements électriques, essentiels à de nombreuses activités professionnelles, ne peuvent fonctionner que par intermittence, réduisant drastiquement la productivité.

La population se tourne vers le gouvernement pour des solutions durables. Un citoyen exaspéré lance un appel : « Nous qui utilisons le courant électrique, demandons au gouvernement de résoudre ce problème, surtout qu'il nous avait promis de construire les barrages comme Jiji, Murembwe et Kabu 16 pour résoudre ce problème des coupures répétitives ».

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