
Les marchés du nord du Burundi connaissent une envolée des prix du bétail, rendant la viande inaccessible pour la majorité des habitants. Dans les provinces telles que Ngozi et Kayanza, la population s’indigne, car elle n’est plus à mesure d’acheter de la viande.
Sur les marchés locaux, le prix du bétail atteint des sommets inédits. Un coq se négocie désormais à 100 000 francs burundais, tandis que certaines vaches, notamment de race frisonne, s’arrachent à plus de 7 millions de francs burundais. Les vaches locales, quant à elles, se vendent entre 2 et 3 millions. Même les moutons ne sont pas épargnés, avec des prix pouvant grimper jusqu’à 300 000 francs burundais.
Cette flambée se répercute directement sur le prix de la viande. Un kilo de viande, qui coûtait 25 000 francs burundais avant les fêtes de Noël, est passé à 30 000 francs pendant les fêtes, et oscille aujourd’hui entre 32 000 et 34 000 francs burundais. Cette hausse de plus de 7 000 francs en seulement quatre mois pèse lourdement sur le budget des ménages.
Face à cette situation, de nombreux habitants du nord du pays se tournent vers des alternatives moins coûteuses, comme la viande de souris domestiques ou de lapins. Pour beaucoup, manger de la viande de bœuf, de chèvre ou de mouton est désormais un luxe réservé à une minorité.