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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : Près de 700 000 personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë

Burundi : Près de 700 000 personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë

Une crise alimentaire préoccupante menace le Burundi en cette fin d'année 2024. Selon le dernier rapport du Réseau de systèmes d'alerte précoce contre la famine (FEWS NET), environ 700 000 Burundais pourraient avoir besoin d'une aide alimentaire d'urgence pour éviter une situation de crise, qualifiée de Phase 3 de l'IPC.

Les groupes les plus à risque comprennent les réfugiés, les rapatriés ayant épuisé l'aide alimentaire initiale, les déplacés internes victimes d'inondations et les ménages très pauvres du nord, de l'est et de l'ouest du pays.

La période la plus critique s'étend d'octobre à décembre 2024. FEWS NET prévoit que les déficits de consommation alimentaire des réfugiés et des déplacés internes s'aggraveront entre octobre 2024 et mai 2025, en raison de la réduction de l'aide humanitaire.

Dans les basses terres du nord et de l'est ainsi que dans les plaines de l'Imbo, une situation de stress, qualifiée de Phase 2 de l'IPC, devrait se manifester pendant la période de soudure d'octobre 2024 à janvier 2025. Les facteurs aggravants incluent l'épuisement des stocks alimentaires des ménages, une dépendance accrue aux marchés, la hausse des prix des denrées alimentaires et un accès limité aux revenus.

Dans le nord et l'est du pays, la situation de stress devrait persister de février à mai 2025, malgré la période post-récolte. Les raisons principales sont une production agricole inférieure à la moyenne pour la saison A 2025, un épuisement rapide des stocks alimentaires, des prix élevés des denrées alimentaires et une diminution des opportunités de travail agricole.

 

La crise de l'eau potable à Bujumbura : un défi majeur pour la population

La crise de l'eau potable à Bujumbura : un défi majeur pour la population

La ville de Bujumbura, capitale économique du Burundi, fait face à une pénurie d'eau potable chronique qui affecte sévèrement le quotidien de ses habitants. Cette situation, qui perdure depuis plusieurs mois, touche particulièrement les quartiers nord de la ville et suscite une inquiétude croissante au sein de la population.

Les résidents de nombreux quartiers, notamment Buterere, Kinama et Kamenge dans la commune de Ntahangwa, sont confrontés à des coupures d'eau prolongées. Certains foyers passent jusqu'à une semaine sans voir une seule goutte d'eau couler de leurs robinets. Face à cette situation, les habitants sont contraints de recourir à des solutions alternatives, souvent risquées pour leur santé.

Pour pallier ce manque, certains citoyens s'approvisionnent en eau dans les rivières, les marais et même les caniveaux, malgré les risques sanitaires évidents. D'autres collectent l'eau de pluie ou se tournent vers la rivière Nyabagere, bien que ces sources ne garantissent pas une eau propre à la consommation.

Les habitants qui en ont les moyens achètent de l'eau potable provenant des localités environnantes, surtout de la province  Bujumbura Rural. Le prix d'un bidon d'eau peut atteindre 3000 francs burundais, ce qui représente une charge financière considérable pour de nombreux ménages.

La pénurie d'eau affecte également le secteur éducatif. Des élèves et étudiants s'absentent des cours, ne pouvant assurer une hygiène minimale faute d'eau.

Face à cette situation critique qui dure depuis plus de cinq mois, les habitants de Bujumbura appellent les autorités compétentes, en particulier la REGIDESO (Régie de Distribution d'Eau et d'Électricité), à prendre des mesures urgentes. Leur principale préoccupation est d'éviter la propagation de maladies liées au manque d'hygiène, notamment le choléra, dont des cas ont récemment été signalés dans la ville.

 

 

 

Crise de l'eau à Gatunguru : Quand la soif pousse à l'impensable

Crise de l'eau à Gatunguru : Quand la soif pousse à l'impensable

Dans le quartier Gatunguru de la zone Rubirizi, commune Mutimbuzi en province Bujumbura, une crise de l'eau potable sévit depuis deux semaines, plongeant les habitants dans une situation alarmante. Cette pénurie inattendue en pleine saison des pluies force les résidents à des choix difficiles, mettant en péril leur santé et leur budget.

Contrairement aux années précédentes, où l'eau coulait abondamment pendant la saison des pluies, Gatunguru fait face à une situation paradoxale. « Nous manquons d'eau plus que lors de la dernière saison sèche. Cela fait deux semaines que nos robinets sont à sec », témoigne un habitant désemparé.

Pour faire face à cette pénurie, les résidents n'ont d'autre choix que de se tourner vers des vendeurs d'eau ambulants, qui s'approvisionnent dans les quartiers voisins. Cette solution de fortune pèse lourdement sur les finances des ménages. « Pour une famille nombreuse, il faut compter plus de 10 bidons par jour, à 1000 francs le bidon. C'est insoutenable »,  explique un père de famille.

Plus inquiétant encore, les foyers les plus démunis se voient contraints de puiser dans des eaux stagnantes pour leurs besoins quotidiens, y compris la consommation et la cuisine. « Cette eau insalubre a déjà provoqué des maladies de peau chez les enfants. Nous craignons une contamination à plus grande échelle »,  alerte un résident préoccupé.

Face à cette situation critique, la population de Rubirizi lance un appel pressant au gouvernement, rappelant les promesses faites d'un approvisionnement en eau potable. L'urgence de la situation nécessite une intervention rapide pour éviter une crise sanitaire majeure.

 

Karusi : L'économie locale à l'arrêt à cause de l'absence d'électricité

Karusi : L'économie locale à l'arrêt à cause de l'absence d'électricité

La province  Karusi fait face à une crise énergétique majeure qui affecte sévèrement l'activité économique locale. Les communes de Nyabikere et Mutumba sont particulièrement touchées, subissant une interruption totale de l'approvisionnement en électricité depuis deux mois.

Cette pénurie d'électricité a des répercussions désastreuses sur les activités génératrices de revenus dans la région : les salons de coiffure ont cessé leurs activités, les moulins à farine sont à l'arrêt, perturbant l'approvisionnement alimentaire, les vendeurs de lait ont dû abandonner leur commerce, les téléphones portables, essentiels pour la communication et les transactions, ne peuvent plus être rechargés régulièrement.

Un habitant de Mutumba témoigne : « Actuellement, toutes les activités quotidiennes sont presque paralysées à cause du manque du courant électrique. Nous ne savons même pas à quel saint nous vouer. »

La source d'électricité pour ces communes provient d'un barrage hydroélectrique situé à Nyabikere. Selon les informations recueillies, une pièce défectueuse serait à l'origine de la panne actuelle. Les résidents déplorent la fréquence de ces interruptions, qui surviennent environ tous les six mois, et la lenteur des réparations qui peuvent prendre plusieurs mois.

Les populations locales expriment leur mécontentement face à l'inaction apparente des responsables du service hydraulique. Malgré leurs demandes d'informations, ils ne reçoivent que des explications sommaires sur la nature de la panne, sans perspective claire de résolution.

La rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre les responsables du barrage de Nyabikere de même que les autorités locales pour recueillir leurs réactions.

 

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