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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : Une crise alimentaire persistante malgré les premières pluies

Burundi : Une crise alimentaire persistante malgré les premières pluies

Le dernier rapport de l'agence des Nations Unies FEWS NET dresse un tableau préoccupant de la sécurité alimentaire au Burundi, malgré quelques signes encourageants. Les précipitations de septembre ont permis d'initier les semis dans certaines zones d'altitude, mais la situation reste tendue dans plusieurs régions du pays.

Les pluies de septembre ont offert une lueur d'espoir, permettant le début des semis sur environ 20% des terres dans les hautes altitudes. Cependant, les prévisions sont moins optimistes pour le nord et l'est du pays, où des précipitations inférieures à la moyenne sont attendues jusqu'en décembre, laissant présager une production agricole en deçà des attentes.

La Plaine de l'Imbo et les Dépressions du Nord restent particulièrement touchées par le stress alimentaire. Dans l'Imbo, la situation est aggravée par une production agricole et des revenus inférieurs à la moyenne, conséquences directes des inondations et du débordement du lac Tanganyika. Au nord, la combinaison de faibles précipitations lors de la saison A et des échanges transfrontaliers limités avec le Rwanda a considérablement réduit les revenus et le pouvoir d'achat des ménages.

Le rapport souligne une augmentation alarmante des prix des denrées alimentaires, avec une hausse d'approximativement 10% en août par rapport à juillet. Le cas du sucre est particulièrement frappant, son prix ayant bondi de 140%, passant de 3 300 à 8 000 francs. L'inflation et le manque de devises sont pointés du doigt comme facteurs aggravants de cette situation.

 

Rugombo : Rupture de stocks des engrais chimiques

Rugombo : Rupture de stocks des engrais chimiques

Les riziculteurs de la commune Rugombo en province Cibitoke sont frustrés par le fait qu’ils ont déjà payé la totalité de la somme exigée pour l’obtention des engrais chimiques et ont été notifiés qu’il n’y en a pas. Ces cultivateurs projettent déjà d’énormes pertes.

Les riziculteurs ont payé la totalité des frais d’achat des fertilisants depuis plus de deux mois. Après paiement, au lieu d’avoir l’engrais chimique dont ils ont besoin, ils sont rentrés avec des jetons. Jusqu’aujourd’hui, ils n’ont pas encore eu ces engrais chimiques. « Nous nous sommes acquittés de l’argent pour l’achat des engrais chimiques, mais, nous avons été signifiés que les stocks sont épuisés. Nous ne comprenons pas alors comment l’on envoie une quantité insuffisante d’engrais, alors que nous avons payé tout le nécessaire. » Déplore un des riziculteurs de cette province du nord-ouest du Burundi.  

Si le riz manque de fumier, il ne donne pas de récolte.  Ces riziculteurs voient déjà d’énormes conséquences sur leur vie quotidienne. « C’est une perte parce que ce riz nous aidait à nourrir nos enfants, acheter leurs habits et cahiers, et payer leurs frais scolaires. Donc, il nous sera difficile de survivre. »

Ces intrants agricoles sont produits par l’usine FOMI. Ces riziculteurs demandent que le problème à l’origine de cette rupture de stocks soit vite résolu. Comme ils ont payé l’argent, ils demandent qu’ils soient approvisionnés pour fumer leurs champs, afin de se procurer de quoi nourrir leurs familles et le pays en général.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de Jean-Pierre Niyimpa, directeur du bureau provincial de l’environnement, agriculture et élevage à Cibitoke.

Retard de livraison des fertilisants au Nord-Est et à l’Est du pays

Retard de livraison des fertilisants au Nord-Est et à l’Est du pays

Les agriculteurs de la province Muyinga et de la commune Gisuru en province Ruyigi attendent depuis deux mois la livraison des quantités d’engrais chimiques pour lesquelles ils ont payé.  Des engrais qu’ils avaient prévu d’utiliser  dans les vallées  pendant la saison sèche, une saison qui touche bientôt à sa fin.

Le retard dans la livraison  des engrais  chimiques  est signalé dans toute la province  Muyinga, nord-est du Burundi.

« Nous avons payé au début du mois de juin mais jusqu’aujourd’hui la livraison n’a pas encore eu lieu », déplore un des agriculteurs  de Muyinga qui regrette surtout que la saison sèche touche à sa fin sans  qu’ils puissent exploiter les vallées suite au manque de fertilisants.

La direction  provinciale de l’agriculture  explique à ces agriculteurs que la situation est due à l’approvisionnement tardif de leur province sinon que les engrais ne manquent pas au pays.

La situation est similaire à Gisuru, dans la province Ruyigi (Est du pays). Les agriculteurs de cette commune attendent  aussi la livraison depuis deux mois. Mais dans cette localité, indiquent nos sources parmi les agriculteurs, les responsables de l’agriculture jettent le tort au fournisseur de la commune qui reste, affirment-ils, injoignable depuis un certain temps.

A part ce retard des activités culturales, ces cultivateurs de la province Muyinga  et de la commune Gisuru risquent aussi de perdre leur argent. La validité des tickets leur donnés après paiement expire à la fin de ce mois d’août, avec le début d’une autre saison culturale.  « Nous sommes inquiets car il est bien écrit sur nos tickets qu’après le 30 août, ils ne seront plus valide. Nous craignons donc de perdre notre argent alors que ce n’est notre faute. »

La RPA n’a pas pu recueillir les commentaires des Directeurs de l’Agriculture et de l’Elevage dans ces deux provinces.

Muruta : Les fertilisants manquent à Rwegura

Muruta : Les fertilisants manquent à Rwegura

Les agriculteurs de la zone Rwegura, commune Muruta en province Kayanza n’ont pas encore eu d’engrais chimiques. En retard pour leurs activités culturales, ils demandent aux autorités habilitées d’intervenir.

Les agriculteurs des collines comme Muruta, Rwagongo, Muciru, et autres de la zone Rwegura ont payé pour les fertilisants depuis à peu près cinq mois. Mais, ils ne les ont pas encore eus jusqu’aujourd’hui. Cet agriculteur indique qu’il possède des dizaines de reçus de paiement pour différents types d’engrais chimique. « Ça fait longtemps que nous gardons sur nous des reçus de paiement. Actuellement, nous sommes en retard pour semer le blé et les pommes de terre. Par exemple, moi, j'ai sur moi près d’une cinquantaine de reçus pour différents types d’engrais dont l’urée et autres. »

Ces agriculteurs regrettent aussi qu’ils ne peuvent pas présenter ces reçus dans d’autres zones pour être servi en fertilisants. Les sources de la RPA au sein de ces cultivateurs accusent les administratifs de la zone Rwegura d’être responsables de cette situation puisque dans d’autres localités les agriculteurs ont été déjà servis.

Nous n’avons pas encore pu recueillir la réaction des responsables de l’agriculture dans la zone Rwegura de la province Kayanza (nord du pays).

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