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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les autorités de la commune Marangara à la tête du détournement du sucre

Les autorités de la commune Marangara à la tête du détournement du sucre

L’administrateur de la commune Marangara est pointé du doigt dans le détournement du sucre destiné à la population. Cette autorité distribue un nombre limité de sacs destinés à la commune  pour vendre le reste aux commerçants qui, à leur tour, revendent   ce sucre à un prix exorbitant.

La commune Marangara de la  province  Ngozi obtient entre huit et dix sacs de sucre. Une quantité qui serait suffisante si le  partage se faisait équitablement, du moins selon la population locale.  Cette population affirme que l’administrateur autorise la vente d’un seul sac sur les huit, expliquant que le reste est destiné au personnel de la commune. Mais cette population  révèle que c’est finalement aux commerçants que l’administrateur  donne ce sucre. « On ne donne qu’un seul sac à tous les habitants de la commune. Chaque famille n’a droit qu’à un seul kilogramme qui n’est même pas complet. Pour les autres sacs, l'administrateur nous informe chaque fois qu’il est destiné au personnel de la commune. Mais curieusement par la suite, le sucre est donné aux commerçants et nous nous retrouvons à l’acheter à 10 000 francs burundais le Kilo. »

Les habitants de la commune Marangara sont mécontents et réclament une distribution équitable de cette denrée, rare depuis pas mal d’années.  

Nous  n’avons pas pu recueillir le commentaire de l’administrateur de la commune Marangara, Goreth Nshimirimana.

 Burundi: Les femmes toujours battantes malgré diverses crises

Burundi: Les femmes toujours battantes malgré diverses crises

Le Burundi fait face aux crises qui ont eu des impacts sur la vie socio-économique du pays. Cette situation qui frappe le pays depuis plus de deux ans touche particulièrement les femmes, selon Care International. Cependant, cette organisation indique que les femmes ont pris la première ligne pour faire face à cette situation.

Le gouvernement du Burundi a déclaré une crise humanitaire que vous n'avez peut-être pas vue au milieu de toutes les crises dans le monde. C’est l’ONG Care International qui l’écrit dans son communiqué du 31 juillet 2024. Une inflation à deux chiffres des prix des denrées alimentaires, selon le communiqué de Care International, plus de  1,23 million de personnes   confrontées à l'insécurité alimentaire, un conflit en RDC qui a des répercussions sur le commerce et plus de 200 000 personnes déplacées.

De cela, il en découle que les femmes soient confrontées à des moyens de subsistance limités et à des risques de sécurité plus élevés. Comparés aux études menées par Care pendant la pandémie de COVID-19, 2020-2022, les résultats de 2023  montrent que l’impact sur les moyens de subsistance a triplé et que le rapport sur l’insécurité alimentaire a été multiplié par vingt, ce qui indique une aggravation des conditions au cours des deux dernières années. Cette escalade souligne l’urgence d’agir, écrit Care international dans son communiqué.

Citant une des femmes alliées à Care International, le communiqué indique que deux crises les plus pressantes dans la vie de la femme en question en ce moment sont les inondations et l’augmentation des prix des produits de première nécessité. Et à cette femme d’ajouter que ses sources de revenus ont été limités par la guerre qui sévit en RDC, puisque ayant restreint considérablement les échanges commerciaux entre Burundais et leurs voisins les Congolais.  

Les impacts sur les moyens de subsistance ont d’énormes répercussions sur la vie des gens. L’impact va au-delà des revenus. Il affecte tous les aspects de la vie des femmes. Une autre alliée à Care international a indiqué que son revenu précédent suffisait à subvenir aux besoins de sa famille, mais selon le communiqué, elle travaille dur aujourd’hui mais ne parvient toujours pas à avoir d’argent pour payer le loyer et la nourriture de base à la maison.  

 Cela affecte également l’accès des ménages à la nourriture et aux services essentiels tels que la santé et l’éducation. L’impact du changement climatique laisse aussi de nombreuses femmes sans abri, ce qui les expose, ainsi que les filles, à un risque accru et les place dans une situation de vulnérabilité.

Cependant, Care International trouve que les femmes sont en première ligne des crises au Burundi. Malgré les multiples défis auxquels elles sont confrontées, mentionne Care International. Elles travaillent dur pour subvenir aux besoins de leur famille et de leurs enfants. Elles organisent des événements communautaires pour partager des informations et agir sur les questions climatiques. D’autres groupes de femmes épargnent et mènent de plus des efforts pour canaliser l’eau de pluie afin de prévenir l’érosion des sols et des cultures.  Care International regrette toutefois qu’elles soient souvent exclues des processus de prise de décision.

Care international trouve donc que les femmes ont besoin d’une aide pour rétablir leurs moyens de subsistance, notamment une aide à l’amélioration des pratiques agricoles, comme des semences et des techniques agricoles améliorées pour les aider à s’adapter aux fréquentes catastrophes climatiques qui affectent leur agriculture. Care International   regrette encore que les crises au Burundi ne reçoivent guère suffisamment d'attention à l'échelle mondiale. Le Burundi est le troisième pays sur la liste des crises les moins médiatisées, lit-on dans le communiqué de Care International.

 

Rugombo : Le commissaire de police  cité dans le commerce frauduleux

Rugombo : Le commissaire de police cité dans le commerce frauduleux

Le commissaire de police en commune  Rugombo de la  province Cibitoke  s’impliquerait dans  le commerce illicite entre la RDC et le Burundi  via la rivière Rusizi. Parallèlement, l’officier de police combat énergiquement  les  autres fraudeurs qui estiment qu’il ne le fait que pour garder le monopole de ce commerce frauduleux.

 Les habitants de la commune Rugombo affirment que le colonel Rogin Nahishakiye, commissaire de police dans cette commune du nord-ouest du pays, pratique la fraude. Le colonel de police Rogin Nahishakiye  aurait, selon des témoins sur place, des jeunes qui travaillent pour lui  dans le commerce illicite entre la République Démocratique du Congo et le Burundi. Ces jeunes sortiraient le Burundi avec des bétails pour revenir avec du carburant.

« Ces jeunes  vont en RDC  y vendre des chèvres, des porcs et des poules. Ils reviennent avec du carburant. Nous, nous tentons de suivre leur mouvement parce que nous nous connaissons très bien. Mais ces sont ces mêmes garçons qui nous dénoncent et l’on se fait attraper. On fait semblant de saisir et nos marchandises et les leurs. Mais le jeu se  joue à la commune. Nos marchandises disparaissent mais les leurs non. » Explique un habitant de Rugombo qui avoue faire du commerce illégal via la frontière de la rivière  Rusizi, fermée depuis la pandémie de Covid-19.

Dans ces dossiers de fraude, le commissaire communal se retrouve juge et partie, affirment nos sources de Rugombo.  « Personne ne peut saisir ses marchandises. Parce que c’est lui-même  le juge. Ce sont ses marchandises et les passeurs travaillent pour lui. Eux, ils ont un code qui les relie au commissaire. C’est pourquoi, ils ne sont jamais inquiétés alors que nous nous faisons arrêtés fréquemment. » 

Ces habitants de  la commune Rugombo  interpellent la hiérarchie policière  pour redresser le commissaire de police à Rugombo qui pratique le commerce frauduleux au lieu de veiller au respect des lois du pays, donc de lutter contre la fraude.

Contacté par la rédaction de la RPA, le commissaire Rogin Nahishakiye  a signifié qu’il ne connait pas la RPA donc qu’il ne peut pas s’exprimer à nos micros.

 Burundi : La santé et la dignité des femmes menacées suite aux inondations

Burundi : La santé et la dignité des femmes menacées suite aux inondations

Les femmes et les filles sont les plus touchées par les inondations des eaux du Lac Tanganyika, selon l'enquête menée par l'organisation CARE International Burundi publiée ce jeudi 11 juillet 2024.  Cette organisation montre que la santé des femmes et des filles est très menacée suite à la pauvreté et aux mauvaises conditions de vie dans les endroits où les victimes des inondations ont été rassemblées.

Une récente analyse rapide de genre (RGA) menée entre les mois de mars et avril 2024 par CARE International Burundi révèle que même si les femmes et les filles continuent de subir les ravages causés par les inondations au Burundi, elles sont également confrontées à des défis supplémentaires concernant leur santé et leur dignité.

L’agriculture, la pêche ainsi que d’autres activités qui faisaient vivre les familles ne sont plus praticables suite aux inondations des eaux du Lac Tanganyika et plus 239 000 personnes ont été déplacées, « une situation qui a empiré la pauvreté dans les familles qui étaient déjà pauvres, car le peu de choses que ces familles possédaient a été emporté par les eaux ». Ainsi, les femmes et les filles manquent de serviettes hygiéniques pendant leur période de menstruations, selon l’organisation CARE International Burundi. 

Aussi, les toilettes sont détruites et les habitants se soulagent dans l’eau,  « ce qui souille l’eau que les femmes et les filles utilisent pour cuisiner, laver les ustensiles et se laver, ce qui les expose à un risque élevé de maladies. »

Le manque d’eau potable et de structure sanitaire près de l’endroit où les victimes d’inondations ont été rassemblées, font que les femmes et les filles parcourent de longs trajets pour aller chercher de l’eau et « par conséquent, elles font faces à des problèmes de sécurité, car elles peuvent rencontrer des animaux sauvages, des voleurs ou encore d’autres malfaiteurs », indique cette organisation.

A cet effet, l’organisation CARE International Burundi souligne que les victimes d’inondations ont besoin d’aides d’urgence, à savoir les tentes ou les couvertures, les aliments, les ustensiles de cuisine, les vêtements, de l’eau potable, des services de santé, sans oublier de leur construire des toilettes afin de prévenir les épidémies.

  

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