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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

 Les caféiculteurs de Giheta non encore rémunérés par l’ODECA

Les caféiculteurs de Giheta non encore rémunérés par l’ODECA

Les caféiculteurs de la commune Giheta en province Gitega réclament à l'Office pour le Développement du Café du Burundi, ODECA, l'argent de la récolte vendue. Ces agriculteurs disent que ce retard de paiement leur a mis dans une pauvreté sans nom.

Les caféiculteurs de la commune Giheta font savoir que l’Office pour le développement du Café au Burundi a acheté leur récolte en avril 2024, mais que jusqu’aujourd’hui, ils n’ont pas encore perçu leur argent. Ces agriculteurs indiquent qu’ils sont dans la peine, car ils auraient déjà reçu leur dû depuis le mois de juin dernier, mais que le mois de juillet va bientôt toucher à sa fin sans avoir été rémunérés.

« Nous sommes vraiment dans la peine de voir que nous avons vendu notre récolte de café aux stations de dépulpage-lavage de café, mais que jusqu’à présent ils ne nous ont pas payé notre argent. Auparavant, au mois de juillet, on devait nous payer la 2ᵉ tranche de notre argent. Qu’est-ce qui s’est passé réellement ? » S’interrogent-ils.

Grâce aux revenus tirés de la culture du café, ces caféiculteurs pouvaient subvenir aux besoins de leurs familles, actuellement, ils disent faire face à plusieurs difficultés pour pouvoir survivre.

« C’est avec cet argent provenant de la vente de notre récolte de café que nous utilisons pour payer les avances des engrais chimiques, pour acheter les tentes et les outils nécessaires à l’agriculture, pour payer les travailleurs, pour payer l’électricité à la maison, etc...», ajoute notre source.

Ces caféiculteurs de la commune Giheta demandent avec insistance à l’ODECA qui a acheté leur récolte de tout faire pour les rémunérer le plus tôt possible, car la culture du café est leur seule source de revenus.

 

 

Les démobilisés  dénoncent un flou autour de l’opération d’ouverture de leurs comptes bancaires

Les démobilisés dénoncent un flou autour de l’opération d’ouverture de leurs comptes bancaires

Une opération d’ouverture des comptes des démobilisés à la Régie Nationale des Postes est en cours dans différentes localités du pays. Même si les démobilisés répondent à cet appel, ils n’ont été informés sur l’objectif. Et demandent à l’autorité habilitée de sortir du silence.

En province Bururi, cette opération a débuté il y a plus d’une semaine. Même si les démobilisés ont répondu à cet appel, ils disent, ignorer d’où provient cet ordre. « Le premier à l’avoir appris à informer son ami et l’information a ainsi circulé. » Nous a expliqués un des démobilisés de cette province du sud.  Ils se sont retrouvés nombreux à la poste, et effectivement les agents de la  Régie Nationale des Postes les attendaient.

Au nord-ouest du pays, en province Bubanza, la situation est similaire. Les démobilisés de cette province ignorent aussi qui a ordonné qu’ils aient des comptes à la poste. Dans ces deux provinces, nos sources font savoir qu’ils ont cherché à s’informer auprès des agents de la poste qui les ont accueillis, mais ces derniers leur ont fait juste savoir qu’ils ont été avertis par leurs chefs hiérarchiques que l’opération va débuter.

Ne possédant aucune information officielle, les démobilisés sont aujourd’hui inquiétés par des rumeurs qui leur parviennent. Nos sources parmi les démobilisés disent avoir appris que certaines autorités voudraient détourner l’argent leur destiné et d’autres non. Que c’est ce dernier groupe qui aurait ordonné que ces comptes soient ouverts à la poste. L’opération ayant débuté, certains administratifs ont tenté de l’interrompre. C’est le cas de la commune Musigati en province Bubanza où, vendredi 19 juillet, deuxième jour de cette opération dans cette localité, l’administrateur de la commune Musigati avait interdit la poursuite de l’opération. Les démobilisés se sont révoltés et l’opération a pu continuer.

Ces démobilisés demandent de la lumière au ministère de tutelle, qui est le ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants. Contacté, Général Gaspard Baratuza, le porte-parole  de l’armée burundaise nous a répondus que ces démobilisés doivent se diriger à la Direction Générale des Anciens Combattants  (DGAC) et qu’ils auront toutes les informations.

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Photo: Siège de la Régie Nationale des Postes

 Le reliquat du carburant destiné à la passation du concours national détourné par les responsables à Kirundo

Le reliquat du carburant destiné à la passation du concours national détourné par les responsables à Kirundo

Au moins 3 000 litres d’essences ont été retirés ce lundi 22 juillet de leur stock puis départagés entre quatre autorités de la province Kirundo, dont la directrice provinciale de l’éducation et le responsable des renseignements en province Kirundo. Un fait qui a révolté les habitants de la place, surtout en cette période où ils n’arrivent plus à se déplacer faute de carburant.

La passation du concours national a eu lieu au mois de juin dernier. Selon nos sources au sein du ministère de l’éducation, le gouvernement se charge toujours d’acheminer les feuilles d’examens jusqu’au lieu de passation du test. Et pour ce faire, « les directeurs provinciaux de l’éducation faisaient le plein des véhicules devant acheminer ces examens et déposaient les factures justifiant les consommations faites au ministère de l’éducation afin que ce dernier débloque le montant destiné à payer les stations-service ayant servi ce carburant. » Mais cette année, les choses se sont passées autrement.

En effet, compte tenu de la crise actuelle liée au carburant, le gouvernement a payé à l’avance une certaine quantité de carburant afin d’éviter que les centres de passation n’accusent du retard faute de carburant. C’est dans cette optique que le carburant devant servir la province Kirundo a été stocké à la station Rwihinda. Selon nos sources à Kirundo, sa distribution s’est déroulée parfaitement, sans aucun heurt. Mais les choses se sont gâtées ce lundi 22 juillet 2024 quand le responsable des renseignements à Kirundo prénommé Pépé, accompagné du prénommé Dominique, le commissaire provincial de la police à Kirundo, ainsi que le nommé Eric Nduwayezu, secrétaire permanent du gouverneur de la place, sans oublier la directrice provinciale de l’éducation dame Léocadie Mukaporona, ont fait irruption à la station Rwihinda, intimant l’ordre au responsable de leur donner le reliquat du carburant en question.  « Cela s’est passé avant-hier. Ils ont pris une certaine quantité qu’ils ont vendue aux coopératives ayant des machines-arroseur fonctionnant à l’aide de l’essence. Quant au reste du carburant, ils se le sont partagé entre eux. »  Témoigne un des administratifs de Kirundo.

La vente de ce carburant donné aux coopératives s’est déroulé le même jour dans les enceintes du bureau provincial et l’argent tiré de cette dernière a été, lui aussi, équitablement partagé entre les quatre autorités ci-haut citées. Les mêmes autorités se sont partagées les près de 3000 litres qui restaient, et ont commencé à l’écouler sur le marché noir.  « Après le partage, ils ont mis ce carburant sur le marché noir. Nous avons déjà pu identifier un de ces autorités qui a confié 750 litres d’essence à une tierce personne afin qu’elle l’aide à le revendre. » Poursuit notre source.

Ce carburant du gouvernement, revendu au marché noir, se vend à raison de 150 000 francs burundais le bidon de 20 litres. Les personnes chargées de l’écouler ont été choisies parmi les membres virulents du parti CNDD-FDD, dont les imbonerakure. Parmi eux, la RPA a pu identifier un certain Chadrack connu sous le sobriquet de Kigingi. Ce dernier aurait été chargé de revendre 750 litres d’essence appartenant au secrétaire permanent du gouverneur de Kirundo, à savoir Eric Nduwayezu.

Pour le moment, la population de Kirundo ne cache pas sa colère et son mécontentement. Et pour cause, ces habitants ne comprennent pas comment quatre personnes peuvent s’approprier autant de quantité de carburant surtout en cette période de pénurie alors que leurs gouvernés ont du mal à se déplacer faute de cet or noir, sans parler des malades qui succombent étant chez eux, n’ayant aucun moyen de rejoindre un hôpital pour s’y faire soigner. D’où la population de la place demande au ministère de l’éducation et à toute personne habilité de mettre fin à ce vol éhonté afin que ce carburant soit vendu officiellement pour que la population puisse au moins souffler un peu.

A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Léocadie Mukaporona, Dominique, Eric Nduwayezu et le nommé Pépé, respectivement Directrice Provinciale de l’Education, Commissaire provincial de police, secrétaire permanent du gouverneur et responsable du service national des renseignements à Kirundo pour s’exprimer là-dessus. Nous avons également essayé de joindre le ministre François Havyarimana ayant l’éducation dans ses attributions pour donner des éclaircissements à propos de ce reliquat du carburant initialement destiné à la passation du concours national édition 2024, mais en vain.

 

 

 

Quand Murehe devient Mureshe

Quand Murehe devient Mureshe

Le gisement de Cassiterite de Murehe est connu des autorités burundaises depuis l'indépendance du Burundi. Entre les années 1980 et 1990, les autorités burundaises, appuyées par les agences de coopération dont le GTZ de l'époque, ont tenté l'exploitation de ces minerais, mais se sont heurtés aux moyens techniques et financiers. C'est du moins ce qu'affirment des experts étrangers et des fonctionnaires burundais qui ont travaillé sur le dossier. Ce qui entre en contradiction avec les récentes déclarations du Président Ndayishimiye appuyé par des agents de la société BUMECO, Burundi Metal Company.

 

Le Site de Murehe, en commune Busoni de la province de Kirundo  (nord du pays) regorge des minerais en Cassitérite et Coltan. Cette déclaration du Président Ndayishimiye et des agents de la société BUMECO, spécialisée dans l'extraction de la cassitérite et du coltan, est confirmée par des experts internationaux et des cadres nationaux dans le domaine minier.

Première aberration dans les récentes déclarations du président Ndayishimiye et les agents de la société BUMECO est de dire qu'il s'agit d'une découverte d'un gisement, car les colons belges, depuis, l'indépendance du pays, ont laissé aux autorités burundaises des cartes et des études en rapport avec l'existence de ce gisement de Cassitérite de Murehe. Des documents qu'on trouve même publiquement au musée de Tervuren en Belgique et au ministère de l'énergie et des mines du Burundi.

Deuxième mensonge de la société BUMECO, avalée et relayée par le Président Ndayishimiye est la prétendue fermeture des galeries menant à l'intérieur du gisement. Ndayishimiye et les agents de la société BUMECO semblent ignorer qu'il est interdit de laisser ouvert toute ouverture d'une galerie, d'un forage ou tout ouvrage minier. Ceci pour éviter des accidents qui peuvent emporter des vies humaines ou même animales

Pour preuve que les colons n'ont pas caché ce gisement, les agences de coopération belges et allemandes dont la GTZ ont aidé, dans les années 1980 et 1990, les autorités burundaises à explorer les possibilités d'exploiter ce gisement de Murehe. À l'époque, le constat était que les travaux d'exploration étaient loin supérieurs aux revenus de l'exploitation en raison du prix bas de l'Etain sur le marché international.

Troisième mensonge dans les déclarations du Président Ndayishimiye et ses alliés de la société BUMECO: c'est la quantité des tonnes annoncées. Des spécialistes sur le plan international n'en reviennent pas : il est mondialement interdit, soulignent nos sources, de déclarer une ressource minière sans études préalables pour évaluer la quantité et la qualité. Des études qui prennent du temps et de la haute technologie. À titre d'exemple, nos sources indiquent qu'on peut identifier un filon d'un minerai et le perdre de vue après 50m. Ce qui nécessite une autre recherche scientifique pour aboutir à une déclaration objective, déclarent les experts.

La société BUMECO s'est rendue coupable d'une infraction punissable si elle était cotée à la bourse, concluent nos experts.

Enfin, la quatrième erreur de Ndayishimiye et les agents de la société BUMECO. C'est l'estimation du coût de ces minerais enfouis dans le gisement de Murehe.

Pour les experts internationaux, la valeur de l'exploitation minière réside dans la transformation et non l'extraction des matières. Ils soulignent qu'on ne peut pas estimer le coût sur base des matières extraites, mais plutôt par rapport à la quantité et à la qualité du produit fini.

Les experts internationaux et les cadres du ministère de l'énergie et des mines sont unanimes : les déclarations du Président Ndayishimiye et les agents de la société BUMECO sont biaisées et non conformes aux standards internationaux. Ils y voient une autre raison beaucoup plus politique que scientifique.

 

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Photo: Le site de Murehe

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