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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Mwaro : La sécheresse prolongée fait craindre une crise alimentaire

Mwaro : La sécheresse prolongée fait craindre une crise alimentaire

La commune de Gisozi, en province Mwaro, fait face à une situation climatique préoccupante. Une sécheresse inhabituelle et prolongée menace les cultures et fait grimper les prix des denrées alimentaires, suscitant l'inquiétude des habitants quant à une possible pénurie alimentaire.

Habituellement, les premières pluies de septembre permettent aux cultures maraîchères de prospérer. Cette année, leur absence met en danger les récoltes, notamment dans les zones marécageuses. Un habitant témoigne : « Nous craignons une famine. Ce soleil de plomb est inhabituel pour la saison. Normalement, la pluie de début septembre aide les cultures de marais comme les pommes de terre, les patates douces et le maïs à se développer. »

Les effets de cette sécheresse se font déjà sentir sur les marchés locaux, avec une augmentation significative des prix : Les pommes de terre sont passées de 600-700 francs à 1500 francs le kilo, les patates douces, d'un panier à 1000 francs à 5000 francs pour la même quantité et le haricot, de 1800-2000 francs à 2800-3000 francs le kilo.

Un commerçant explique : « Cette période devrait être celle des récoltes, mais les prix ont fortement augmenté. La situation est alarmante. »

La situation est aggravée par la pénurie de carburant qui touche l'ensemble du pays, compliquant davantage l'approvisionnement des marchés et contribuant à la hausse des prix.

Les habitants de Gisozi appellent les autorités à prendre des mesures pour atténuer les effets de cette sécheresse prolongée et prévenir une éventuelle crise alimentaire.

  

Kirundo : La flambée des prix alimentaires plonge la population dans le désarroi

Kirundo : La flambée des prix alimentaires plonge la population dans le désarroi

La province Kirundo fait face à une hausse alarmante des prix des denrées alimentaires de base depuis plus de deux mois. Cette augmentation, qui a vu certains prix doubler voire tripler, met en difficulté une grande partie de la population locale.

Les produits les plus consommés sont particulièrement touchés. Un kilo de riz est passé de 1 500 à 3 500 francs, un tas de patate douce vendu auparavant à 500 francs coûte désormais 1 500 francs et le prix du sorgho a quintuplé, passant de 1 000 à 5 000 francs.

« Avec 1 500 francs, un petit paysan pouvait manger à sa faim. Ce n'est plus le cas aujourd'hui », témoigne un habitant. La quantité achetée avec ce montant ne suffit même plus à rassasier un enfant de deux ans.

Selon plusieurs résidents, cette situation serait en grande partie due à la pénurie de mazout qui sévit depuis deux mois. Ce carburant, essentiel au transport des marchandises, se fait rare : « La crise du carburant a contribué à la montée des prix. Les véhicules qui transportent ces denrées consomment du gasoil. Celui qui a pu obtenir du mazout au marché noir doit répercuter la hausse sur les prix des denrées une fois au marché », explique un autre habitant.

Face à cette situation critique, la population de cette province du nord du pays demande au gouvernement d'agir rapidement pour résoudre la crise du carburant. Certains craignent même un exode massif si rien n'est fait : « Il y aura un moment où la population va fuir le pays », avertit un citoyen inquiet.

 

Marché Cotebu : Une bombe sanitaire au cœur de Bujumbura

Marché Cotebu : Une bombe sanitaire au cœur de Bujumbura

L'insalubrité qui règne au marché Cotebu, situé dans la zone Ngagara de la commune Ntahangwa à Bujumbura, suscite de vives inquiétudes parmi les commerçants et les clients. Avec l'arrivée de la saison des pluies, la crainte de maladies liées au manque d'hygiène s'intensifie.

 Le parking du marché Cotebu est considéré comme l'un des endroits les plus insalubres de la capitale économique du Burundi. Des tas d'immondices, y compris des déchets humains, s'y accumulent, attirant des nuées de mouches. Un commerçant témoigne : « Au parking de Cotebu, on trouve des cabarets à côté de montagnes de déchets. Les gens font leurs besoins n'importe où. Avec la saison des pluies qui commence, nous craignons une épidémie de choléra. Les autorités qui viennent boire un verre ne semblent pas s'en soucier, contrairement à nous qui travaillons ici quotidiennement. »

Le problème ne se limite pas au parking. Les parties nord et sud du marché sont également touchées par ce manque criant d'hygiène.  Malgré la présence de services d'hygiène et d'un représentant de la mairie de Bujumbura sur place, la situation ne s'améliore pas. Un commerçant exprime sa frustration : « Les services d'hygiène passent fréquemment, le représentant de la mairie est ici, mais ils ne semblent pas se soucier de nous. Si une épidémie de choléra éclate et que des gens meurent, on dira que le pays n'a enregistré aucune perte. »

Face à cette situation alarmante, les usagers du marché Cotebu demandent une intervention rapide des autorités pour améliorer les conditions sanitaires et prévenir une potentielle catastrophe de santé publique.

La rédaction a tenté de contacter Jimmy Hatungimana, maire de Bujumbura, pour obtenir des commentaires, mais son téléphone était éteint au moment de l'appel.

 

 Mwaro : Accentuation des cas de vols dans les champs à Rusaka

Mwaro : Accentuation des cas de vols dans les champs à Rusaka

Depuis quelques semaines, les habitants de la commune Rusaka sont attaqués par des bandits qui volent leurs récoltes dans les champs. Cette population alerte les administratifs et les forces de l'ordre pour qu’ils trouvent une solution durable à cette situation d’insécurité.

Les champs de pomme de terre sont les plus visés par ce banditisme. Durant les trois dernières semaines, sept familles ont été volées, elles habitent sur les collines Kirambi et Cewe de la zone Makamba en commune Rusaka de la province Mwaro. Ces cas de vols se généralisent dans cette commune, ce qui démotive les cultivateurs de pomme de terre, selon une source locale. « Ces bandits volent dans toute la commune, ce n'est pas chez nous seulement et c'est décourageant. Un des cultivateurs de pomme de terre d’ici, à Rusaka, vient de passer deux ans sans pouvoir récupérer toute sa récolte. Ces bandits s’invitent toujours. »

Ces cultivateurs sont frustrés par le fait de ne pas profiter de leurs récoltes, des récoltes profitées par des bandits qui n’y ont rien contribué.

Les habitants de la commune Rusaka interpellent l’administration et les agents du corps chargé de la sécurité, qu’ils s’activent pour régler cette question sécuritaire.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction du gouverneur de la province Mwaro, le colonel Gaspard Gasanzwe.

 

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