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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Élections 2025 : le ministre de l’Intérieur clarifie les polémiques liées à la campagne

Élections 2025 : le ministre de l’Intérieur clarifie les polémiques liées à la campagne

Ce lundi 19 mai 2025, le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Niteretse, a tenu une conférence de presse pour apporter des éclaircissements sur plusieurs préoccupations concernant la campagne électorale en cours, à l’approche des élections législatives et communales.

Concernant l’exclusion du député Agathon Rwasa du processus électoral, le ministre a précisé que son ministère n’intervient pas dans la désignation des candidats. « Le ministère de l’Intérieur ne détermine pas les personnes inscrites sur les listes des partis politiques », a-t-il rappelé.

Répondant aux critiques sur une supposée mainmise du parti au pouvoir sur l’espace politique, il a assuré que la compétition actuelle est marquée par la participation de huit partis politiques et plusieurs candidats indépendants, ce qui reflète une pluralité politique effective.

Le ministre a également abordé les préoccupations relatives à l’implication des élèves dans les campagnes électorales et à la tenue de meetings dans les établissements scolaires. Il a insisté sur le fait que de telles pratiques sont interdites, précisant que « non seulement dans les écoles, mais aussi dans tous les lieux de travail, les activités de campagne sont interdites. »

S’agissant des accusations d’intimidation par les Imbonerakure, la ligue de jeunesse affiliée au parti au pouvoir, Martin Niteretse a confirmé que des mesures avaient été prises contre les auteurs présumés, avec l’arrestation de certaines personnes et la promesse de poursuites judiciaires pour toute personne reconnue coupable.

La question de la pénurie de carburant a également été abordée, après que certains candidats ont suspendu leur campagne en raison de cette crise. Le ministre a indiqué que son ministère avait transmis à la société de distribution SOPEBU la liste des candidats concernés afin qu’ils bénéficient d’un approvisionnement prioritaire.

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Photo : le ministre de l'Intérieur, Martin NITERETSE

L'Assemblée nationale 2020 : un échec face à la souffrance de la population

L'Assemblée nationale 2020 : un échec face à la souffrance de la population

Depuis 2020, année du début de la législature actuelle, de nombreux problèmes surgissent dans presque tous les secteurs de la vie nationale. Dans ce contexte, l’Assemblée nationale du Burundi, censée représenter les citoyens et contrôler l’action du gouvernement, reste inactive. Pourtant, cette mission de contrôle fait partie de ses responsabilités essentielles. Ce silence, alors que les Burundais souffrent, s’apparente à une véritable trahison de la population.

Composée de 123 députés, dont une majorité (86) issue du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, l’Assemblée nationale s’appuie sur huit commissions permanentes, chacune dotée de missions précises : affaires politiques, finances, bonne gouvernance, justice, défense, affaires sociales, agriculture et éducation. Selon le règlement intérieur, ces commissions ne se limitent pas à la seule fonction législative. L’article 31, alinéa 1, du règlement intérieur stipule qu’elles doivent suivre et évaluer la mise en œuvre de la politique gouvernementale dans tous les secteurs du pays. L’alinéa 3 précise qu’elles doivent produire des rapports d’information destinés à l’Assemblée nationale, rapports qui peuvent faire l’objet de débats en séance plénière, en présence des ministres concernés. Ces débats peuvent déboucher sur des résolutions ou des recommandations.

De plus, selon l’article 43, alinéa 2, le président de chaque commission peut demander l’audition d’un membre du gouvernement. Cette demande est transmise par le président de l’Assemblée nationale au président de la République.

Quand les députés agissent comme des salariés

Avec autant de prérogatives à leur disposition, rien ne devrait échapper aux députés. Sauf s’ils choisissent volontairement de détourner les yeux. Beaucoup s’interrogent : comment se fait-il que tant de choses aillent mal dans le pays, alors que les séances plénières se tiennent régulièrement et que les ministres sont convoqués pour répondre aux questions orales ?

L’article 127 du règlement intérieur confère à l'Assemblée nationale un pouvoir fort : celui de présenter une motion de censure contre le gouvernement ou une motion de défiance contre un ministre. Il suffit qu’un tiers des députés en prennent l’initiative, et que les trois cinquièmes l’approuvent pour que le ministre concerné  démissionne.

Et pourtant, malgré les nombreuses défaillances observées dans les secteurs de l’économie, de l’agriculture, de l’élevage, ou encore dans le domaine des droits humains, l’Assemblée nationale n’a jamais exercé ces pouvoirs. Aucun ministre n’a été poussé à la démission. Aucune sanction politique n’a été envisagée.

Bientôt, le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2020 touchera à sa fin, laissant une situation de crise qui aurait pu être évitée.

 

 

La campagne électorale du CNDD-FDD sème le chaos dans les lieux publics

La campagne électorale du CNDD-FDD sème le chaos dans les lieux publics

Dans plusieurs localités du pays, des citoyens s'indignent des perturbations causées par la campagne électorale du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Les critiques portent principalement sur les activités de propagande qui entravent le bon fonctionnement des écoles, des marchés et même des centres de santé, suscitant de vives inquiétudes quant à leur impact sur la vie quotidienne des habitants.

En province Kirundo, dans la commune de Busoni, des habitants ont rapporté qu’ils ont été contraints de se rendre avant l'aube à Nyarunazi, lieu choisi pour un meeting électoral du CNDD-FDD. C’était le 20 mai 2025. Selon des témoignages recueillis sur place, la participation à ce rassemblement s’est faite sous menace, obligeant même des enseignants à quitter leurs postes. En conséquence, plusieurs établissements scolaires ont suspendu leurs activités, faute de personnel enseignant.

Un phénomène similaire s'est produit en province  Ngozi, commune de Busiga, où un meeting du CNDD-FDD près de l’école fondamentale Busiga 2 a perturbé les cours le 15 mai 2025. Des enseignants témoignent que la campagne électorale, accompagnée de haut-parleurs à fort volume, a contraint élèves et enseignants à quitter leurs salles de classe pour assister à l'événement. Les activités pédagogiques n'ont repris qu'à la fin du rassemblement.

Ces perturbations sont dénoncées non seulement par la population, mais aussi par certains membres du CNDD-FDD. À Buraza, dans la province  Gitega, des jeunes Imbonerakure ont interrompu le fonctionnement du centre de santé de Mahonda. Des témoins affirment que les patients ont été déplacés pour faire place à une réunion politique, et que le médecin en fonction a été chassé de son bureau pour permettre aux militants d'y tenir leur rassemblement.

Suite à ces incidents, les citoyens des différentes provinces interpellent le gouvernement et les autorités compétentes, leur demandant de suspendre toute activité perturbant les fonctions essentielles de la population. Ils insistent sur l'importance des activités commerciales, qui assurent la subsistance des familles, ainsi que celles des écoles et des structures sanitaires, qui sont cruciales pour le bon fonctionnement de la société.

Les protestations s’appuient sur l'article 11 du décret présidentiel du 09 mai 2025, qui réglemente la campagne électorale et stipule que toute forme de propagande électorale est interdite dans les enceintes des établissements scolaires et universitaires, publics et privés, ainsi que sur les lieux de travail, qu'ils soient publics ou privés, pendant les heures de service. Cet article vise à éviter que les rassemblements politiques ne perturbent les activités essentielles.

Les incidents rapportés dans ces différentes localités ont souligné un manquement à l'application de cette législation. Les citoyens et certains membres du CNDD-FDD appellent à une mise en œuvre stricte de l'article 11 pour garantir que les activités scolaires, commerciales et sanitaires ne soient pas perturbées par des activités de propagande électorale.

 

Burundi : Le ministre de l’intérieur dénonce les violences et appelle au respect des règles en période électorale

Burundi : Le ministre de l’intérieur dénonce les violences et appelle au respect des règles en période électorale

Une semaine après l’ouverture officielle de la campagne électorale en vue des élections législatives et communales prévues pour le 5 juin prochain, le ministre de l’intérieur, Martin Niteretse, a animé une conférence de presse ce lundi 19 mai 2025 pour exprimer ses vives préoccupations face à une série d’incidents survenus dans plusieurs localités du pays.

Selon lui, des irrégularités notables ont été constatées dès les premiers jours de la campagne. Parmi celles-ci figurent des actes de violence, des disputes concernant l’occupation des emplacements réservés aux activités de campagne.

Le ministre a notamment évoqué l’agression de militants du parti d’opposition CNL (Congrès National pour la Liberté) sur la colline Kizina, dans la commune de Mpanda, province Bubanza. Cinq personnes ont été blessées à la suite de cette attaque perpétrée par un groupe d’individus. Des enquêtes sont en cours et certains suspects ont déjà été appréhendés, a-t-il précisé.

D’autres incidents ont été signalés dans les communes de Isare en province Bujumbura et de Gihanga en province Bubanza, où des altercations ont éclaté autour des lieux de meeting. Des cas de destruction volontaire de cartes d’électeurs ont également été rapportés dans les localités de Bukirasazi en province Gitega, Kivoga en province Rutana, ainsi qu’à Murwi en province Cibitoke. À Nyanza Lac, en province Makamba, les autorités ont constaté une tentative de campagne organisée en dehors des heures autorisées.

Certains partis d’opposition ont dénoncé, au cours de cette première semaine de campagne, ce qu’ils considèrent comme des actes de persécution et des menaces visant leurs membres.

Des accusations de persécutions traitées avec prudence

En réaction aux vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux, accusant certains membres du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, d’intimidation ou de propos haineux, le ministre de l’Intérieur a adopté un ton mesuré. Il a mis en garde contre les risques de manipulation liés à l’usage des technologies modernes. « Avez-vous vérifié si ces vidéos sont authentiques ? Aujourd’hui, la technologie est si avancée qu’on peut facilement attribuer à quelqu’un des propos ou des actes qu’il n’a jamais tenus ni commis », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur la nécessité d’une vérification rigoureuse des faits avant de tirer des conclusions ou de formuler des accusations. « Si vous tombez sur une telle vidéo, il faut d’abord enquêter sur le terrain. Me dire que cela s’est passé à telle colline, dans telle localité, avec des circonstances précises, me permettrait de mieux répondre. Sans cela, il m’est difficile de me prononcer de manière claire », a-t-il ajouté.

Appel au respect des règles électorales

Le ministre de l’Intérieur a profité de cette occasion pour lancer un appel solennel à l’ensemble des partis politiques, coalitions et candidats indépendants afin qu’ils respectent strictement le cadre légal de la campagne électorale. « La loi reste de rigueur. Nous demandons à tous les acteurs politiques de s’y conformer pleinement. L’administration est appelée à continuer de jouer son rôle de facilitation, notamment en assurant une gestion équitable des lieux de campagne afin de préserver un climat serein », a-t-il souligné.

Le ministère a assuré qu’il reste vigilant face à toute dérive susceptible de compromettre le bon déroulement du processus électoral et s’est engagé à poursuivre les investigations pour que toute personne impliquée dans des actes de violence ou de sabotage réponde de ses actes devant la justice.

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Photo : Le ministre Martin Niteretse

 

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