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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ngozi: Le lycée Kiremba paralysé par une réunion politique

Ngozi: Le lycée Kiremba paralysé par une réunion politique

Ce jeudi, les cours au lycée de Kiremba, dans la province Ngozi, ont été suspendus en raison d'une réunion du parti CNDD-FDD. Les enseignants dénoncent l'intrusion de la politique dans le milieu scolaire et réclament un environnement propice à l'apprentissage.

Dès 6 heures du matin de ce 14 novembre, les drapeaux du CNDD-FDD flottaient dans la cour du lycée. La réunion, présidée par Pascal et Serges, respectivement présidents communal et zonal du parti, a débuté vers 7 h 30. Les participants, nombreux, ont entonné des chants et applaudi, créant une ambiance festive, mais bruyante.

Selon des témoignages d'enseignants, les cours ont été totalement suspendus. « Le vacarme était tel que même les interrogations prévues n'ont pu avoir lieu », confie un professeur sous couvert d'anonymat. Ces mêmes sources affirment que ce n'est pas la première fois que le parti au pouvoir utilise l'établissement pour ses activités pendant les heures de cours.

Le corps enseignant du lycée de Kiremba demande que les réunions politiques soient organisées ailleurs afin de préserver l'environnement éducatif. « Nous voulons simplement pouvoir exercer notre métier sans perturbations », explique un autre enseignant.

Contacté par téléphone, le directeur du lycée, Alexandre Mpawenimana, a catégoriquement nié la tenue de telles activités dans son établissement. L'administrateur de la commune Kiremba, Emmanuel Uwizeyimana, n'a pas pu être joint pour commenter ces événements qui perturbent la scolarité des élèves sous sa juridiction.

 

Manque de matériel didactique : un frein à la réussite scolaire en commune Rugombo

Manque de matériel didactique : un frein à la réussite scolaire en commune Rugombo

La commune de Rugombo, dans la province  Cibitoke, fait face à une grave pénurie de matériel didactique dans ses écoles primaires et secondaires. Cette situation a des conséquences alarmantes sur le niveau d'éducation des élèves.

Les enseignants constatent des difficultés croissantes en lecture et en écriture chez leurs élèves. Dans les écoles fondamentales, de nombreux enfants sont contraints de s'asseoir à même le sol dans des classes surpeuplées, comptant jusqu'à 150 élèves. Ces conditions rendent l'apprentissage extrêmement difficile.

Certains enseignants critiquent l'introduction précipitée du système fondamental, estimant qu'il a aggravé la situation. Un enseignant témoigne : « Le niveau de connaissance des élèves est très bas. Un lauréat n'est même pas capable de rédiger une lettre de demande d'emploi. »

Le problème s'étend aux écoles post-fondamentales, où le manque de manuels scolaires pour les élèves et les enseignants impacte négativement les performances scolaires. Un enseignant explique : « Dans une classe de 150 élèves, l'enseignant ne peut suivre que ceux de devant. Les autres rentrent sans rien apprendre. »

Les parents d'élèves de la commune de Rugombo s'inquiètent des perspectives d'avenir de leurs enfants, étant donné les conditions d'études actuelles.

La rédaction n'a pas réussi à obtenir de commentaires du directeur de l'éducation de la province Cibitoke sur cette situation préoccupante.

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Photo : Le chef-lieu de la province Cibitoke

Burundi : Un enseignant emprisonné et des écoles paralysées dans la frénésie de l'enregistrement électoral obligatoire

Burundi : Un enseignant emprisonné et des écoles paralysées dans la frénésie de l'enregistrement électoral obligatoire

Le lundi 28 octobre 2024, les activités scolaires ont été fortement perturbées sur l'ensemble du territoire burundais en raison de l'obligation d'enregistrement pour les prochaines élections. Cette mesure, initialement un devoir civique, s'est transformée en une contrainte affectant élèves et enseignants.

Dans tout le pays, les établissements scolaires ont reçu l'ordre de suspendre les cours pour se concentrer sur l'identification des personnes non enregistrées. Seuls les individus munis de leur récépissé d'enregistrement étaient autorisés à entrer dans les enceintes scolaires.

De nombreux élèves et enseignants ont été renvoyés chez eux. Au sud, en province  Makamba, plusieurs établissements ont vu leurs activités paralysées. Au nord, en province  Kayanza, les élèves de 16 ans et plus non enregistrés ont été refoulés. À Bujumbura, la capitale économique, des miliciens Imbonerakure ont effectué des contrôles stricts à l'entrée des écoles.

Dans la commune de Rugombo, au nord-ouest du pays, un enseignant a été emprisonné pour ne pas avoir présenté son récépissé d'enregistrement, bien qu'il ait déclaré l'avoir laissé à son domicile.

Cette situation soulève des interrogations, notamment sur l'âge légal de vote fixé à 18 ans par la Constitution burundaise, alors que des élèves de 16 ans ont été contraints de s'enregistrer. De nombreux citoyens s'interrogent sur les motivations réelles de cette rigueur pour un acte qui devrait être volontaire.

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Photo : Le Premier Ministre et son épouse se font inscrire

Enseignants vacataires de Mutaho mécontents du non-paiement de leur salaire

Enseignants vacataires de Mutaho mécontents du non-paiement de leur salaire

Les enseignants vacataires des écoles de la commune de Mutaho, dans la province  Gitega, expriment leur frustration face au non-paiement de leur rémunération depuis deux ans. Ils réclament notamment le versement d'un mois de salaire retenu sans justification, alors que les fonds proviennent des contributions des parents d'élèves.

Chaque enseignant vacataire demande le remboursement de 50 000 francs burundais, correspondant au salaire impayé du mois de juin 2023. De plus, ils réclament 5 000 francs burundais retenus sur leur paie de mai 2023, sans explication.

Les parents d'élèves, qui versent 3 600 francs burundais par an et par enfant pour rémunérer les vacataires, s'interrogent sur l'utilisation de ces fonds. Ils demandent plus de transparence sur les montants collectés et leur gestion par la direction communale de l'enseignement.

Cette situation préoccupe à la fois les enseignants et les parents. Un parent témoigne : « Nous sommes surpris car nous cotisons toujours à temps pour les enseignants vacataires. »

Les directeurs d'écoles, chargés de déposer l'argent sur les comptes de la direction communale à la COOPEC de Mutaho, ignorent également les montants exacts et leur utilisation.

La rédaction n'a pas réussi à obtenir de commentaires d'Anatole Mbazumutima, directeur communal de l'enseignement de Mutaho, malgré ses tentatives.

 

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