Plus de 1 120 enseignants du fondamental et post-fondamental ont abandonné le service au ministère de l’éducation en l’espace de neuf mois seulement. La principale raison évoquée est l’insuffisance salariale, une situation qui inquiète vivement les autorités éducatives.
Le monde a célébré ce 7 juillet la Journée internationale du Kiswahili. Cette langue figure parmi les plus parlées au monde, avec plus de 200 millions de locuteurs à travers le globe. Elle est largement utilisée dans les pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est, dont le Burundi fait partie. Introduit dans le système éducatif burundais en 2007, le kiswahili est enseigné dès l’école primaire jusqu’à l’université. Cependant, sur le terrain, son apprentissage se heurte encore à de nombreux obstacles.
Les épreuves de l’examen d’État marquant l’admission à l’université ont débuté ce mardi 8 juillet sur tout le territoire. Plus de 53 mille élèves y participent pendant quatre jours, avec une majorité de filles, selon les chiffres du ministère de l’éducation.

Des parents d’élèves de l’école fondamentale Nyanza-lac 3, en province Makamba, dénoncent les méthodes disciplinaires du directeur. Il a déchiré les copies d’examens de plusieurs élèves pour des raisons jugées arbitraires. Parents et enseignants demandent l’intervention urgente des autorités.
Les faits se sont déroulés le lundi 16 juin 2025, en pleine période d’examens de fin d’année. Alors que les élèves de l’établissement, placé sous convention catholique, composaient dans différentes matières, le directeur Silas Banyiyezako a effectué une tournée dans les salles de classe. Arrivé en 7ème année, lors de l’épreuve de sciences et technologies, il a déchiré la copie d’examen de l’élève Gatoni Chris, reprochant à ce dernier de ne pas s’être coupé les cheveux, avant de le renvoyer à la maison.
Le directeur a poursuivi sa tournée en 8ème année, où se déroulait l’examen de mathématiques. Cette fois, ce sont les élèves Arnaud et Andy Kevin qui ont été sanctionnés pour des questions de paiement de frais scolaires. Selon une source, « pour Arnaud, il ne restait que 3100 francs à verser sur les 14600 francs requis annuellement. Le directeur n’a pas toléré ce manquement, a déchiré sa copie d’examen et l’a renvoyé à la maison. Quant à Andy Kevin, il n’avait encore rien payé et a subi le même sort. »
Parents et enseignants dénoncent unanimement le comportement du directeur Silas Banyiyezako. Ils interpellent les autorités compétentes afin de ramener ce dernier à la raison et de rétablir les élèves dans leurs droits. Ils rappellent également l’existence d’un règlement scolaire permettant de traiter de tels cas de manière appropriée, sans recourir à des mesures extrêmes.
La rédaction de la RPA a tenté, sans succès, de joindre le directeur de l’ECOFO Nyanza-lac 3 pour recueillir sa version des faits. Les démarches pour contacter Ildephonse Nimenya, directeur communal de l’éducation à Nyanza-Lac, sont également restées vaines.
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