Enseignants des écoles techniques dénoncent la retenue de leur salaire depuis cinq mois et alertent sur leurs difficultés financières

Les enseignants des écoles des métiers titulaires des diplômes de niveau A2 et A3 réclament à l’État le versement d’une partie de leur salaire qui leur est retirée depuis plus de cinq mois. Confrontés à des retards de paiement, certains d’entre eux, déjà endettés auprès des banques, subissent désormais des sanctions pour défaut de remboursement. Ils dénoncent leur incapacité à subvenir aux besoins de leurs familles dans un contexte marqué par une forte inflation au Burundi.
Selon un enseignant des écoles techniques, ces personnels n’ont pas reçu leur salaire depuis février. Ils percevaient auparavant une rémunération de 315 000 francs, réduite ensuite à 158 000 francs. « Avant, ce salaire était déjà insuffisant pour assurer les besoins familiaux, mais aujourd’hui, la situation est devenue intenable. La dépréciation de la monnaie aggrave encore nos difficultés. Nous demandons à l’État, et particulièrement au chef de l’État, de rétablir nos droits », explique-t-il.
Les enseignants signalent que le recours à l’endettement pour joindre les deux bouts est désormais impossible, les sommes dues étant trop importantes. « Plusieurs d’entre nous sont pénalisés par les banques à cause des retards dans le remboursement de leurs prêts. Nous avons multiplié les appels et écrit des lettres, mais sans obtenir de réponse. La situation devient critique pour nos familles », témoignent-ils.
À ce jour, le ministre du travail et de l’emploi, Venuste Muyabaga, n’a pas encore réagi à cette problématique.