Les parents dont les enfants fréquentent l’Ecole communale Fondamentale Saint Kizito située en province Gitega (capitale politique) s’insurgent contre les contributions leurs exigées soi-disant pour acheter un compteur d’électricité. Ce qu’ils considèrent comme une façon malhonnête de leur soutirer de l’argent vu que le prix exigé est 5 fois plus élevé par rapport au coût de ce compteur.
L’établissement en question a été scindé en deux suite au surnombre des élèves, créant ainsi l’ECOFO Saint Kizito 1 et 2. Selon nos sources, le nombre total des élèves qui le fréquentent est de 2 500. Les mêmes sources font savoir que, récemment, les parents ont été stupéfaits quand ils ont été informés qu’ils devront contribuer un montant de 2 800 par élève, un montant qui, selon les responsables de ces établissements scolaires, est destiné à l’achat d’un compteur électrique. Un fait qui a sidéré les parents qui craignent un détournement de fonds vu qu’un seul compteur ne peut pas coûter 7 millions de francs burundais. ‘’ En quoi nos enfants vont bénéficier de cette électricité puisque qu’ils ne fréquent pas l’école pendant la nuit ? C’est juste une façon de nous racketter alors qu’on vit déjà une précarité sans nom. Nous avons parlé avec des techniciens de la REGIDESO qui nous ont révélé qu’un compteur puissant triphasé ne peut pas dépasser 800 mille francs burundais. Alors qu’est-ce qu’ils comptent faire du reste ?’’ Raconte un des parents de la place.
Ce qui frustre encore ces parents, poursuit notre source, c’est que leurs enfants étudient dans des salles de classes dépourvus de portes alors qu’ils ne cessent de payer des contributions dont ils ne savent pas la finalité alors que le ministère de l’éducation octroie chaque fois des frais de fonctionnement aux directions provinciales de l’éducation. ‘’On paie chaque trimestre à la commune 1 000 francs. Imaginez combien d’argent ça fait dans une commune qui compte des milliers et des milliers d’élèves. Alors qu’est-ce qu’ils font de tout cet argent puisque les portes et les bancs pupitres cassés ne sont jamais remplacés ? Et en plus on nous exige de contribuer à hauteur de 1 000 pour les enseignants vacataires.’’ Ajoute notre source qui interpelle les responsables de l’éducation pour faire une descente à Gitega pour faire le suivi de l’argent qu’ils octroient aux directions de l’éducation mais aussi faire cesser ces pratiques des directeurs d’écoles qui exigent plusieurs contributions injustifiées aux parents.
Nous n’avons pas pu avoir les réactions des directeurs des écoles ECOFO Saint Kizito 1 et 2, Yvette Ndahabonimana et Jean Bosco.