Plus de 300 enseignants continuent à réclamer d’être rétablis dans leurs droits. En effet, près de 2 ans après leurs revendications, ils n’ont toujours pas obtenus gain de cause malgré les promesses leur données.
Ces enseignants lésés sont au nombre de 330. Leur point commun : avoir des matricules débutant par le nombre 10. Ils viennent tous de passer 17 mois à réclamer le déblocage de leurs carrières, c’est-à-dire leurs indemnités suspendues il y a 8 ans. Un avantage que les autres enseignants bénéficient pourtant déjà depuis au moins 2 ans. D’où la frustration de ces plus de 300 enseignants qui ne comprennent pas pourquoi ils se font toujours balader chaque fois qu’ils veulent s’enquérir de leur situation. ‘’Après 5 ou 6 mois d'attente, on nous disait de patienter un peu car nos dossiers étaient en cours de traitement. Mais après, ils ont commencé à nous expliquer que nos dossiers ont été mis de côté pour solder d'abord les dossiers des fonctionnaires qui partaient à la retraite.’’ Témoigne l’un d’entre eux.
Le traitement des dossiers des retraités est un prétexte, estiment ces enseignants car Déo Rusengwamihigo alors ministre de la fonction publique, expliquait au départ que les dossiers de ces enseignants étaient introuvables car confiés à des plantons analphabètes. ‘’Avant qu'ils ne mettent sur le tapis cette question des retraités, le ministre de l'époque, s'exprimant sur la question lors d'une descente qu'il avait effectué en province Ngozi, avait dit que nos dossiers ont été perdus à cause de l'incompétence des plantons qui avaient été chargés de les regrouper après qu'ils aient été endommagés par les eaux des pluies. Il avait même dit que même son dossier faisait partie du lot, même s'il a fini par être retrouvé. Alors on se demande comment ces gens qu'il a qualifiés d'analphabètes ont pu reconnaître son dossier avant de retomber dans l'ignorance ?’’ S’indigne un de ces enseignants lésés.
Ces enseignants trouvent qu’il y a eu une mauvaise fois dans le traitement de leurs dossiers. En effet, lesdits fonctionnaires de l’Etat ne s’expliquent pas comment les agents de la fonction publique leur disent qu’ils ne les voient nulle part dans les machines alors qu’ils n’ont jamais cessé de percevoir leurs salaires durant ces deux dernières années. D’où ils demandent d’être rétablis dans leurs droits comme leurs confrères.
Vénuste Muyabaga, actuel ministre de la fonction publique, et Docteur François Havyarimana, ministre de l’éducation, n’ont pas encore réagi au dossier.