Rugombo : Le choléra frappe un camp de réfugiés congolais

Une épidémie de choléra menace actuellement la vie des réfugiés congolais dans le camp de transit de Rugombo. Selon les derniers rapports, quinze cas suspects ont été signalés, dont quatre ont été confirmés, tous concernant des enfants. Cette situation alarmante met en lumière les conditions sanitaires précaires et le manque d'infrastructures adéquates dans le camp.
Le camp de Rugombo, qui accueille des familles fuyant les violences à l'est de la République Démocratique du Congo, fait face à une crise sanitaire. Les conditions de vie y sont extrêmement difficiles, avec un manque criant d'infrastructures d'hygiène adaptées.
Plusieurs facteurs contribuent à l'aggravation de la situation. En premier lieu, une pénurie d'eau sévère affecte le camp, les réfugiés rapportant des journées entières sans accès à l'eau, rendant impossible le maintien d'une hygiène de base. De plus, les installations sanitaires sont largement inadéquates, avec un nombre limité de toilettes dans un état insalubre, favorisant la propagation des maladies. Enfin, la surpopulation du camp exacerbe ces problèmes, avec plus de 45 000 réfugiés hébergés dans un stade local à Rugombo, dépassant largement sa capacité d'accueil.
Les populations les plus vulnérables, notamment les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes, sont particulièrement exposées à cette épidémie. L'impossibilité de se laver les mains après l'utilisation des toilettes, faute d'eau, accélère la propagation de la maladie, mettant en danger la vie de nombreuses personnes déjà fragilisées par leur situation de déplacement.
Les réfugiés lancent un appel pressant au gouvernement burundais, aux autorités congolaises et aux organisations humanitaires pour une intervention rapide. Ils demandent la construction de nouvelles infrastructures sanitaires, l'approvisionnement en eau potable, et la mise en place d'installations modernes pour le lavage des mains, essentielles pour endiguer la propagation du choléra.
Dans un communiqué publié samedi dernier, l'UNICEF a confirmé l'épidémie et appelle à une intervention d'urgence pour éviter sa propagation et sauver des vies.