Rumonge : des agents non qualifiés dispensent des soins au centre de santé de Muhuta en raison du manque de personnel

Depuis plus d’un an, le centre de santé de Muhuta, en province Rumonge, fonctionne avec un personnel réduit. Faute de soignants qualifiés, certaines tâches médicales sont exécutées par des gardiens, suscitant l’inquiétude des habitants.
La population de la colline Muhuta située dans la commune Muhuta, tire la sonnette d’alarme. Le centre de santé local tourne avec un seul infirmier, débordé par les multiples services à assurer. En l’absence d’un personnel suffisant, ce sont désormais des personnes non qualifiées, appelées localement « gardiens », qui accomplissent certaines tâches médicales.
D’après des témoignages recueillis sur place, les patients rencontrent de grandes difficultés pour accéder à des soins de qualité. Il arrive ainsi que des gardiens distribuent des médicaments ou posent des perfusions à des malades.
« C’est alarmant de voir quelqu’un sans formation médicale distribuer des médicaments. Imagine une personne qui n’a qu’un niveau de huitième année donner des soins aux malades. J’ai même vu un gardien poser un sérum à un patient dans une chambre d’hospitalisation », déplore une source locale.
Un médecin aurait été actuellement affecté à cette structure, mais il ne presterait pas en raison du manque de matériel médical et des conditions de travail jugées déplorables.
« On dit qu’un médecin est affecté ici, mais chaque fois qu’on se rend au centre, on ne le voit pas. On ignore s’il refuse de venir à cause du problème de déplacement ou parce qu’il n’y a ni eau ni électricité. Nous lançons un appel pour que les autorités se penchent sur le cas du centre de santé de Muhuta. Il faut renforcer l’effectif pour garantir la santé de la population. La vie humaine est précieuse, il ne faut pas la négliger », ajoute la même source.
Les habitants de la zone Muhuta interpellent les responsables du secteur de la santé, tant au niveau communal que provincial, pour qu’une solution urgente soit trouvée à cette situation préoccupante.
La rédaction de la RPA n’a pas encore pu obtenir la réaction de Jean Ferdinand Girukwishaka, médecin directeur de la province sanitaire de Rumonge.