Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’insécurité alimentaire guette plus d’un million de burundais.

Environ 1 million et demi de la population burundaise seront en situation d’insécurité alimentaire d’Octobre à Décembre 2022 selon l’OCHA. Parmi les raisons majeures figurent notamment la mauvaise récolte due aux changements climatiques, les prix de denrées alimentaires qui ne cessent de grimper sur le marché et les maladies épidémiologiques qui se sont manifestées tant chez les humains que chez les animaux domestiques, entrainant davantage la pauvreté dans les ménages. 

Au mois d’Août 2022,  les acteurs du secteur de la sécurité alimentaire et le Gouvernement du Burundi ont conduit des analyses sur le niveau de la sécurité alimentaire liées à la saison culturale 2022 B,  c’est-à-dire de Juin à Septembre, ainsi que sur son implication pour la saison 2023 A qui commence en octobre et se prolonge jusqu’en décembre 2023.

Le rapport de l’OCHA mentionne les facteurs favorables d’une part dont notamment un régime pluviométrique globalement suffisant sur la saison culturale B, la constitution des stocks stratégiques et d’autre part les facteurs défavorables tels que les aléas climatiques localisés dans la dépression de l’Est,  la dépression du nord et la plaine de l’Imbo, l’impact de la COVID-19 sur l’accès aux opportunités transfrontalières, les besoins d’engrais chimiques non couverts par la société FOMI, l’impact de la crise ukrainienne sur le marché, l’impact de la maladie de la fièvre de la vallée du Rift sur l’élevage et ses activités connexes et le retour des rapatriés ayant besoin de la réinsertion socio-économique.

Ces facteurs ont permis de déterminer que 1,2 millions de personnes, soit 10 % de la population burundaise, sont en insécurité alimentaire pour la période de Juin à Septembre 2022, dont 50 640 en phase d’urgence. Les ménages en crise  sont principalement ceux qui ont une faible capacité de production de leur propre nourriture et fortement dépendants du marché d’une part et dont les revenus proviennent principalement d’activités faiblement rémunérées d’autre part.

Pour la période projetée d’Octobre à Décembre 2022, les acteurs de la sécurité alimentaire ont estimé que 1,4millions de personnes, soit12 % de la population du Burundi, seront en situation d’insécurité alimentaire dont 50 640 en phase d’urgence, poursuit le rapport de l’organisation onusienne OCHA.

Cette organisation précise en outre que certaines stations météorologiques annoncent pour la période de septembre à décembre 2022 une situation pluviométrique en dessous de la moyenne. Pour certaines provinces, il y aura au même moment une pluviométrie excédentaire et déficitaire avec impact sur les cultures et la sécurité alimentaire des ménages, conclut l’OCHA dans son rapport du 5 Septembre 2022

Du clientélisme dans la distribution des produits de la Brarudi à Bubanza

Le responsable du Méga SSD  fournissant des boissons de la Brarudi dans les communes Bubanza, Musigati et Rugazi est accusé de népotisme par les cabaretiers dans la distribution de ces produits. Ces vendeurs détaillants des produits Brarudi demandent à ses supérieurs de le retirer de la liste des commerçants grossistes afin que la population puisse être bien servie.

Au chef-lieu de la province Bubanza, il y a un seul dépôt Méga SSD de la Brarudi. Le responsable de ce dépôt, Hilaire Bararusesa, est le seul chargé de fournir les boissons de la Brarudi sur les mini-dépôts des communes Bubanza, Musigati et Rugazi.

Pourtant, il a ouvert ses propres mini-dépôts dans ces communes qu’il approvisionne. On cite ici un mini-dépôt à Mitakataka, à Randa, à Muzinda, à Muyebe, à Musigati et à Kivyuka.

Selon les informations que nous détenons des commerçants ayant les cabarets dans ces communes, ces derniers ne sont plus suffisamment servis car les dépôts des autres ont fermé et tout le monde s’approvisionne chez Hilaire Bararusesa.

« La Brarudi lui donne les boissons mais, au lieu de les distribuer sur les dépôts, il les détourne vers ses cabarets. A Musigati, il a quatre cabarets, à Bubanza  cinq cabarets, car il vient d’en ouvrir deux autres à Ruvumvu qui s’ajoutent aux trois autres qu’il avait.  A Randa, il possède un autre », s’indignent les autres propriétaires de cabarets qui l’accusent d’être à l’origine de cette carence des boissons Brarudi étant donné qu’il privilégie ses propres cabarets.

« Nous demandons à la Brarudi de le retirer sur la liste des personnes qui s’approvisionnement directement dans cette société, », martèle avec colère l’un de petits commerçants des boissons de la Brarudi. 

La question liée au népotisme caractérisant les responsables de Méga SSD dans la distribution des boissons de la Brarudi s’observe également dans d’autres provinces telles que Cibitoke et Makamba à Mabanda.

La rédaction de la RPA attend la réaction des responsables de la Brarudi après leur avoir envoyé une correspondance par mail.

Le gouvernement burundais toujours pas à la hauteur pour résoudre la persistante pénurie de carburant

L’espoir de la population burundaise quant à la livraison du carburant par la REGIDESO n’a duré que le temps de la rosée car, s’approvisionner en produits pétroliers est toujours un casse-tête dans presque toutes les provinces du pays. Là où nos sources d’informations sont passées dans l’avant-midi de ce lundi 29 août, toutes les stations-services étaient fermées sauf en marie de Bujumbura où quelques-unes d’entre elles étaient fonctionnelles.  

 Au nord du pays, les stations-service situées au chef-lieu de la province Kirundo étaient toutes fermées ce lundi. Nos sources d’informations indiquent que certains habitants de cette province s’approvisionnent en province Muyinga où ils parviennent d’acheter le carburant au marché noir. « Le carburant est devenu problématique à tel enseigne que certains vont jusqu’en province Muyinga pour s’approvisionner. Pour ce qui est du mazout, on n’en parle même plus, car ça fait longtemps qu’on n’en a pas vu. Toutes les stations-service d’ici à Kirundo sont à sec», regrette un habitant de la province Kirundo.

La situation était presque la même ce lundi en province Kayanza. De longues files de véhicules étaient visibles sur les stations-service. Mais, aucune de ces stations n’était fonctionnelle. 

Au sud du pays, sur l’axe Bujumbura-Rutana, aucune des stations-service se trouvant sur cet axe n’avait  de carburant. Les habitants de la province de Rutana indiquent que celui qui a de la chance achète au marché noir le carburant en provenance de la Tanzanie à un prix exorbitant, compris entre 12.000 et 15.000 francs burundais le litre.  « Sur les deux stations-service que compte le chef-lieu de la province Rutana, il n’y a aucune goutte d’essence. Quelques voitures viennent d’y passer plusieurs jours dans l’attente d’être approvisionnés mais en vain. La situation est pareille à Rutovu et à Matana », précise notre source. 

La situation était presque la même en province de Makamba. Les habitants du chef-lieu de la commune Nyanza-Lac déplorent le fait que, quand il y a une livraison du carburant, ce sont les membres influents du parti CNDD-FDD qui le partagent entre eux.

En mairie de Bujumbura, certaines stations-service comme Interpetrol situées en face de la Ciné Cameo ont distribué du carburant ce lundi matin, mais selon des informations recueillies sur place, ce produit n’a duré que le temps de la rosée. De longues files de véhicules étaient encore visibles sur les différentes stations-service de la ville de Bujumbura.

La pénurie du carburant devient de plus en plus alarmante dans certains coins du pays.

Dans certaines provinces, le prix d’un litre coûte 17 mille francs et plus. Par conséquent, les coûts de transport passent du simple au triple voire même au quadruple.

En province de Gitega la capitale politique, une bouteille d’un litre et demi de carburant coûte actuellement 25 mille francs. Là aussi, il n’est pas évident de trouver un lieu d’approvisionnement. En conséquence, les prix de transport inquiètent davantage puisqu’ ils ont été soit triplés soit quadruplés, déplore ce citoyen. « Le manque et la montée de prix du carburant atteignent un niveau inquiétant à tel point qu’une bouteille d’un litre et demi coûte entre 20 mille et 25 mille francs. Ainsi, les frais de déplacement dans la ville de Gitega sont devenus trop élevés. Pour le trajet  Bujumbura-Gitega, on paye de 30 à 40 mille. Gitega-Ngozi, l’on paye de 20 à 25 mille, Gitega-Rutana, on paye entre 15 mille et 18 mille, un trajet qui n’avait pas d’ailleurs de tarif fixe ». 

En province de Ngozi, l‘on assiste presque au même scenario qu’en province Gitega. Les citoyens indiquent qu’ils ne savent plus sur quel pied danser suite aux conséquences de manque du carburant.  « En vérité, nous ne savons plus à quel saint se vouer. Il y’a presque deux semaines sans une seule goutte de carburant dans notre province. C’est très dramatique. Actuellement pour se rendre à  Bujumbura à partir de Ngozi à bord d’une voiture de type Probox l‘on paye 30 mille francs», ajoute une source locale 

Selon les informations en provenance de la province de Kayanza, le prix du ticket de transport est passé de  3500 à 8000 francs de Kayanza à Ngozi et de 25 mille à 30mille francs de Kayanza à Bujumbura, la capitale économique.  Le prix officiel du carburant était fixé à 7 mille francs.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 833 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech