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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : Quand les autorités divergent sur les causes de la crise du carburant

Burundi : Quand les autorités divergent sur les causes de la crise du carburant

Le premier ministre a récemment évoqué le problème de transport et le
manque de devises parmi les causes de la pénurie du carburant au Burundi.
Mais, il y a quelques mois, le président de la République assurait qu’il avait
pris la question en mai et que tout allait bien marcher.
Après plusieurs mois de perturbation permanente d’approvisionnement en
carburant, le directeur général de la REGIDESO, la société à laquelle le
gouvernement a donné la mission de l’importer, a évoqué un petit souci
technique qui était survenu. Albert Manigomba avait organisé une conférence
de presse le 14 février. « Depuis le 8 février, on a connu un problème à Dar Es
Salaam. Les GPS sur les camions citernes n’ont pas pu fonctionner. La décision
a été alors de suspendre tout le processus. Ce n’est que ça. Il n’y a pas de
problème de carburant en soit. Ce n’est que ce petit problème technique. Je
me suis entretenu avec ceux qui sont à Dar Es Salaam qui m’ont rassuré que le
problème a été résolu et que les camions sont en route. » Malgré ces
explications du patron de l’entreprise qui, normalement, gère l’eau et
l’électricité, la crise du carburant n’a pas disparu. Lors de la présentation des
réalisations du dernier semestre de l’année 2022, le jeudi dernier, devant les
deux chambres du parlement, le premier ministre Gervais Ndirakobuca, lui, a
évoqué de nombreuses causes de la crise de carburant. Parmi elles, la question
des devises. « L’obtention du carburant exige des devises. Tu peux avoir la
chance d’avoir ces devises mais tu les envoies à un fournisseur qui te dira qu’il
n’a pas réceptionné cet argent. » Gervais Ndirakobuca a également signalé que
la voie maritime était la mieux indiquée pour transporter le carburant mais que
certains bateaux de la Russie n’opéraient pas à cause des sanctions imposées à
ce pays. Pourtant le président de la République, lui, suppose que la crise du
carburant au Burundi est une carte politique que ses détracteurs utilisent
pour tenter de soulever le peuple. Il y a quelques mois, Evariste Ndayishimiye
avait promis que la crise du carburant au Burundi allait disparaître. Il disait qu’il
allait, lui-même, s’occuper de la question. Mais, pour le premier ministre, l’âge
de l’or n’est pas pour demain. Gervais Ndirakobuca appelle les Burundais à
s’habituer à de telles crises. « On ne voudrait pas rester infiniment dans une
telle situation. Mais il faut que l’on s’y prépare. Sachez que c'est une situation
qui peut arriver à tout moment. Le carburant vient de très loin et exige de longs
processus. » Pour rappel, parmi les fournisseurs actuels du carburant au
Burundi, l’on cite l’entreprise PRESTIGE qui serait la propriété de la première
dame.

Nouvelle crise de carburant à Rugombo

Nouvelle crise de carburant à Rugombo

Depuis environ une semaine, la commune Rugombo est frappée par la pénurie du carburant de type essence. Pour se le procurer, il faut se rabattre au marché noir ou se rendre dans la ville de Bujumbura.

Il n’y avait pas même une goutte de carburant de type essence sur presque toutes les stations-services de la commune Rugombo en province de Cibitoke jeudi. Selon la population locale, les propriétaires des véhicules, qui ont besoin d’une petite quantité, sont obligés de l’acheter au marché noir où un bidon d'un litre et demi coûte dix mille francs burundais. Pour les conducteurs en quête de grande quantité, ils doivent se rendre à Bujumbura, la capitale économique du pays.
« Il n’y a pas d’essence sur toutes les sept stations de la commune. Même le peu de carburant disponible s’obtient par fraude et un bidon d'un litre et demi s’achète à dix mille francs. Les gens qui veulent faire le plein doivent descendre sur Bujumbura. En un mot, trouver de l’essence est un casse-tête au niveau de toute la province ». Raconte un habitant de la commune Rugombo.

Ces habitants de la commune Rugombo demandent aux autorités habilitées de prendre en main ce problème de manque de carburant.

Gihanga : Le prix de l’urée double au marché noir

Gihanga : Le prix de l’urée double au marché noir

Le prix de l’urée a doublé par rapport à l’année passée dans la commune
Gihanga de la province Bubanza. Les agriculteurs pointent du doigt un
groupe de gens qui s’est arrogé le droit de vendre cet engrais chimique
clandestinement dans des maisons d’habitation.
Un sac de 25 kilogrammes d’urée qui coûtait trente mille francs burundais, coûte
actuellement cinquante mille selon les habitants de la zone Buringa de la
commune Gihanga. L’autre sac de 50 kilogrammes qui coûtait cinquante mille
coûte actuellement cent mille francs burundais. Ainsi, à cause de la montée de
ces prix, la population de Buringa est dans une désolation totale.
A l’origine de ces prix, selon la population de Buringa, c’est un groupe des
personnes qui a décidé de vendre cet engrais de façon clandestine et
d’augmenter le prix comme il veut. « Nous achetons cet engrais chez des gens
qui travaillent d’une manière clandestine. C’est comme des commissionnaires.
Ils vendent tous les types d’engrais chimique dans leur maison. Parmi eux, il y a
des hommes d’affaires. Ils profitent de sa carence pour augmenter le prix
comme ils le désirent. Pourtant, le président de la République avait ordonné que
le prix de l’engrais soit diminué. Ce comportement consistant à hausser le prix
de l’engrais chimique est fréquent ici et ça nous fait mal. » 
Les informations en provenance de la commune Gihanga font savoir que la
hausse de ces prix est connue par l’administration mais que rien n’est fait pour
rétablir l’ordre. Les habitants de cette commune soupçonnent même
l’administration d’être complice de ces vendeurs. Nous n’avons pas pu joindre
l’administrateur de Gihanga pour de plus amples éclaircissements.

La disponibilité du carburant qui ne rassure pas les conducteurs de véhicules de transport

La disponibilité du carburant qui ne rassure pas les conducteurs de véhicules de transport

Certains attendaient l'arrivée du carburant ce jeudi. Chez d'autres, le carburant était disponible depuis mercredi. Les conducteurs de véhicules de transport des provinces Bururi et Bubanza ne sont pourtant pas rassurés. Les stocks de ce carburant de type essence ne seraient pas assez garnis.

L'une des stations-service de Bururi procédait à la vente du carburant jusqu'à ce mardi. Deux autres stations-service venaient de passer 2 jours sans aucune goutte de carburant. Ce jeudi, nos sources ont indiqué que les fournisseurs de Bururi attendaient d'être servis à l’endroit communément appelé parc pétrolier en province Gitega.

Dans la zone Muzinda de la commune Rugazi en province Bubanza, il y a deux stations-service qui vendaient du carburant depuis mercredi. Au chef-lieu de la province Bubanza, il y a deux stations-service. L'une d'entre elles est inactive depuis plusieurs jours. Pour l’autre appartenant au député de l'EALA Gabriel Ntisezerana, le carburant était disponible depuis mercredi et jusqu'à ce jeudi, les véhicules étaient servis normalement.

Pourtant, nos sources parmi les conducteurs de véhicules de transport de Bururi et Bubanza estiment que la disponibilité du carburant de type essence, même au compte-gouttes, ne pourrait pas durer longtemps. Selon eux, les stocks d'approvisionnement de Tankoma en province Gitega seraient entrain de s'épuiser. Le mazout, lui, reste disponible pour le moment.

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