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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura : le transport perturbé par la pénurie du mazout

Bujumbura : le transport perturbé par la pénurie du mazout

Ce lundi, les déplacements étaient compliqués parce qu'il n'y avait toujours pas de mazout sur les stations-services de la ville de Bujumbura. Certains citadins craignent aussi une nouvelle pénurie d'essence.

Jusqu’à la mi-journée de ce lundi 07 octobre, il y avait de longues files d’attente sur le parking de l’ancien marché central de Bujumbura. Le mazout que consomme le grand nombre de véhicules de transport en commun est toujours indisponible, selon un habitant de la ville de Bujumbura. « Les bus de transport qui roulent au mazout faisaient la queue devant la station-service située tout près du cybercafé face à face. D’autres étaient devant la station-service Butanyerera. Les files d’attente des passagers étaient observées au centre-ville depuis 9 h 30 minutes et il était très difficile de se déplacer parce que ces bus n’étaient pas là. Leurs chauffeurs espéraient le mazout dans ces stations. »

Ce citadin craint aussi une nouvelle pénurie de l’essence. « Il y avait des files d’attente aussi devant les stations-services qui servent l’essence. Les files d’attente n’étaient pas observées ces derniers jours pour l’essence. Je ne sais pas si les stocks d’essence sont en train de se vider aussi. »

Certains habitants de la ville de Bujumbura demandent au gouvernement de résoudre d’une manière durable cette crise de carburant qui perdure dans le pays.

Burundi : Le prix du sucre haussé à  plus de 150%

Burundi : Le prix du sucre haussé à plus de 150%

Ce samedi 14 septembre 2024, la direction de la Société Sucrière de Moso, SOSUMO, a décidé d’augmenter le prix du sucre. Le prix d’un 1 kg de sucre a été plus que doublé. L’Association Burundaise des Consommateurs parle d’une hausse exagérée et demande que la décision soit revue pour l’intérêt des consommateurs.

Le prix officiel d’un kilogramme de sucre était jusque-là de 3 300 Francs Burundais, désormais la même quantité sera vendue à 8000 francs burundais. Dans une conférence animée ce lundi 16 septembre, Aloys Ndayikengurukiye, Directeur Général de la SOSUMO, a expliqué que la décision a été prise conformément « à l’ordonnance sortie conjointement par les ministres en charge du commerce et des finances en août dernier, libéralisant le commerce du sucre et précisant que les prix seront fixés en fonction du coût de production et d’importation. »

Le Directeur Général de la SOSUMO, l’unique usine de production du sucre au Burundi, de mentionner que les prix de tout ce que l’usine utilise dans la production du sucre ont beaucoup augmenté. « Les machines, les intrants utilisés ont sensiblement augmenté sur le marché local et étranger. »

Aloys Ndayikengurukiye a fait savoir que la mesure vise aussi à limiter les spéculations de certains commerçants. « Les privés ont commencé à importer le sucre. Dans différents points de vente, dans les marchés et alimentations, le prix d’un kilogramme de sucre importé varie entre 8 000 Francs Burundais et 12 000. Notre décision permettra donc aussi de limiter les spéculations de certains commerçants qui vendaient le sucre de la SOSUMO à un prix très exorbitant. »

L’Association Burundaise des Consommateurs, ABUCO, déplore beaucoup cette décision. « La décision n’a pas tenu en compte la réalité du consommateur », a fait savoir le président de l’ABUCO dans sa réaction.

Pierre Nduwayo souligne que c’est la première fois au Burundi que le prix d’un article est augmenté à plus de 150 %.  Réagissant à l’argument de vouloir ajuster le prix de la SOSUMO à celui des commerçants privés, le président de l’ABUCO a tenu à souligner qu’une société étatique ne fonctionne pas comme des privés, car «  L’État doit protéger le consommateur et des fois doit faire des efforts pour ne pas hausser les prix. »

Pierre Nduwayo, président de l’Association Burundaise des Consommateurs, appelle à la révision de cette décision. Il demande que le prix soit diminué à défaut d’être maintenu comme il était.

Depuis des années, cette denrée est rare dans le pays. La SOSUMO avait fini par accepter qu'elle n'est plus à mesure de satisfaire le marché intérieur.

 

Burundi : Carence de billets de cent francs

Burundi : Carence de billets de cent francs

Depuis plusieurs semaines, les billets de cent francs  (100 BIF) ne sont plus visibles en circulation. Les conséquences de cette situation se répercutent entre autres sur les usagers des bus de transport en commun. Ces derniers se retrouvent en train de payer plus que le coût du ticket de transport par manque de petits billets.

En Mairie de Bujumbura, pour un trajet de six cents francs, les usagers des bus de transport en commun payent actuellement mille francs. Et pour les clients qui donnent deux mille francs pour le même trajet, ils obtiennent mille francs comme solde au lieu de mille quatre cents francs. Les transporteurs expliquent qu’ils n’ont pas les billets de cent francs, ce que dénoncent les habitants de la capitale économique qui parlent de spéculation. De cette situation, résulte souvent des mésententes entre transporteurs et clients.

Les conséquences de cette carence de petits billets sont signalées également dans d’autres activités de commerce. Personne ne peut acheter un produit de cent francs burundais.  « Les mêmes problèmes de manque de billets de 100 BIF se remarquent aussi au niveau des quartiers. Personne ne peut acheter un article dans une boutique quand il a un billet de cinq cents ou mille francs. Le reste ne lui est jamais remis. Ainsi, la plupart des citoyens décident d’abandonner l’achat de ces articles à cause du manque des billets de 100 BIF. » Indique une autre source, habitant dans un des quartiers de Bujumbura.

Selon certaines sources, mis à part le manque de billets de 100 BIF, certaines institutions financières ne servent pas des billets de 5 mille et 10 mille.

Nous n’avons pas pu recueillir les responsables de la Banque de la République du Burundi, BRB.

 Rumonge: Les activités du port  paralysées par le manque de devises

Rumonge: Les activités du port paralysées par le manque de devises

Le port de Rumonge connaît un dysfonctionnement actuellement, car les commerçants étrangers n’y viennent plus régulièrement à cause de la crise de devises qui ne cesse d'empirer au Burundi.  La plupart des gens qui exerçaient leurs activités sur ce port sont presque au chômage, ce qui affecte leurs vies en famille.

La circulation de gens a sensiblement diminué au port de Rumonge. Les commerçants en provenance des pays limitrophes du Burundi ne fréquentent plus souvent ce port comme avant, suite au manque de devises. Au lieu de vendre leurs produits au Burundi, ces commerçants préfèrent d’autres pays à cause aussi de la dévaluation de la monnaie burundaise.  « On n’apporte plus de marchandises sur le port de Rumonge. Normalement, sur ce port, des commerçants congolais nous fournissaient du Mukeke. Mais, ce n’est plus le cas, ils préfèrent les vendre en Tanzanie, car  non seulement le pays n’a plus de devises, mais aussi notre argent n’a plus de valeurs. Actuellement, un dollar américain équivaut à plus de 6000  francs burundais. » Explique une source de ce port.

Les conséquences de ce dysfonctionnement sont multiples pour les populations qui y exercent leurs activités.  Pour le moment, ces gens sont presque au chômage, et la situation est empirée par la flambée des prix des produits de première nécessité. Ils se retrouvent dans l’incapacité de nourrir leurs familles. 

« Les pertes sont énormes. D’abord, il n’y a plus de touristes qui viennent ici. Avant la crise de devises, les voyageurs étaient nombreux et achetaient nos marchandises. C’est le cas des congolais qui achetaient la viande de vache et en retour ils nous apportaient du poisson, dit Mukeke. Mais, ce n’est plus le cas. Le sel qui provient de la Tanzanie est aussi actuellement difficile à trouver, car on ne le fournit plus régulièrement, ce qui fait que son prix a également augmenté. » Déplore un des travailleurs sur ce port.

Conséquemment à cette situation, ceux qui faisaient aussi le commerce sur ce port en vendant les poissons, sont pour le moment au chômage et ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs familles.

Les informations fournies par les populations exerçant sur le port de Rumonge indiquent que la situation est aussi plus compliquée pour les propriétaires des maisons de passage se trouvant dans les environs. Ils n’ont plus de clients qui, en grande partie, étaient constitués par ces commerçants en provenance des pays limitrophes. 

La population de Rumonge demande au gouvernement de résoudre ce problème de carence de devises.

 

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