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Burundi : Le FMI tire la sonnette d’alarme sur une économie en crise profonde

Burundi : Le FMI tire la sonnette d’alarme sur une économie en crise profonde

Inflation galopante, pénurie chronique de carburant, réserves de change au plus bas : dans un communiqué publié le 15 avril 2025, le Fonds Monétaire International alerte sur la dégradation rapide de l’économie burundaise et appelle à des mesures urgentes pour enrayer l’effondrement du pouvoir d’achat et relancer la croissance.

Le Fonds Monétaire International (FMI) a publié, mardi 15 avril 2025, un communiqué préoccupant sur la situation économique du Burundi. L’institution internationale pointe une régression inquiétante, marquée par une inflation persistante, un manque criant de devises étrangères et une pénurie prolongée de carburant qui paralysent l’activité économique du pays.

Selon le FMI, malgré un potentiel de croissance réel, le Burundi reste entravé par une instabilité macroéconomique structurelle. La flambée des prix, les pressions sur le taux de change parallèle, des réserves de change limitées et la rareté du carburant continuent de peser lourdement sur le quotidien des Burundais et sur la dynamique des entreprises locales.

L’organisation internationale avertit que les perspectives d’inflation demeurent très préoccupantes. Le recours continu au financement monétaire du déficit public risque d’entretenir des tensions inflationnistes jusqu’en 2027. Le FMI insiste sur la nécessité, pour les autorités burundaises, de faire de la maîtrise de l’inflation une priorité absolue, soulignant son impact dévastateur sur les populations les plus vulnérables et sur les équilibres économiques.

La croissance économique devrait ralentir en 2025, avant une reprise progressive à moyen terme, selon les projections du FMI. Mais la faiblesse des réserves de change oblige déjà le pays à imposer de nouvelles restrictions sur le carburant et à réduire ses importations, ce qui a freiné l’activité dès le début de l’année. Les importations de biens de production, essentielles au secteur industriel, sont en net recul, affectant négativement les activités secondaires et tertiaires. Cette analyse fait suite à une mission du FMI au Burundi du 17 au 28 mars 2025, dans le cadre des consultations annuelles. Les experts de l’institution ont rencontré les autorités nationales et les acteurs du secteur privé pour évaluer l’état de l’économie et proposer des pistes de sortie de crise.

 

Burundi : Les accusations pleuvent tandis que l'économie chancelle

Burundi : Les accusations pleuvent tandis que l'économie chancelle

Depuis plusieurs années, le Burundi est plongé dans une crise économique profonde, marquée par une pénurie prolongée de devises étrangères et de carburant. Ces difficultés ont des répercussions graves sur tous les secteurs d’activité et la vie quotidienne des citoyens, exacerbant l’instabilité économique. Face à cette situation, le Président Évariste Ndayishimiye a intensifié ses critiques envers certaines institutions étatiques et acteurs privés qu’il considère comme responsables de ces dysfonctionnements.

Le pays fait face à une grave pénurie de devises étrangères qui fragilise son économie. Parmi les secteurs les plus touchés figure l’approvisionnement en carburant.  Dans ses interventions publiques, le président Ndayishimiye a pointé du doigt la Banque centrale du Burundi (BRB), qu’il accuse d’être au cœur de cette crise. Selon lui, la BRB a favorisé un marché noir des devises en collaborant avec des particuliers au détriment des banques officielles. « La BRB est à l'origine du manque de devises au Burundi. Elle travaille en cachette avec certains individus pour transférer les devises vers leurs comptes à l'étranger », a-t-il dénoncé.

Outre la Banque centrale, le chef de l’État accuse également des acteurs privés d’avoir accaparé le secteur minier. Selon lui, ces individus exploitent les ressources minières sans reverser les recettes dans les caisses de l’État, se contentant de payer des impôts insuffisants. « Ils pensent que donner seulement des impôts suffit, ce qui n’est pas le cas », a-t-il affirmé. Cette situation prive le pays de revenus essentiels qui pourraient atténuer la crise économique actuelle.

La pénurie de carburant persiste depuis plusieurs années et affecte lourdement le fonctionnement des institutions et la vie quotidienne des citoyens. Les prix des denrées alimentaires et produits essentiels ont explosé en raison des coûts élevés du transport, aggravés par l’absence d’hydrocarbures. 

En dépit des critiques et appels répétés, aucune solution durable n’a encore été mise en œuvre pour sortir le pays de cette impasse économique.

 

 

 

Burundi : La Banque Centrale serre la vis sur les devises étrangères

Burundi : La Banque Centrale serre la vis sur les devises étrangères

La Banque de la République du Burundi (BRB) renforce son contrôle sur les devises étrangères, ciblant particulièrement les ONG et les exportateurs de café. Ces mesures, annoncées à la suite d'une réunion tenue le 4 avril avec les banques commerciales, visent à optimiser l'utilisation des devises et à dynamiser le marché interbancaire.

Désormais, les recettes en devises des ONG (locales et internationales) et des exportations de café devront être transférées à la Banque Centrale dès le lendemain de leur réception. Cette directive concerne spécifiquement les exportateurs ayant bénéficié d'un refinancement de la BRB.

Les banques commerciales devront vérifier auprès de la BRB si les exportateurs de café ont bénéficié d'un financement avant d'approuver leurs déclarations d'exportation. Cette mesure vise à garantir le respect des règles de cession des devises à la BRB. Toutes les transactions de cession de devises à la BRB devront être réalisées conformément aux taux de change officiels fixés et publiés par la Banque Centrale, dans le but d'assurer une plus grande transparence sur le marché des devises.

Le Gouverneur de la BRB a exhorté l'ensemble des établissements financiers du pays à mettre en œuvre ces mesures sans délai. 

Rumonge : Les commerçants contestent  la régulation des prix de l’huile

Rumonge : Les commerçants contestent la régulation des prix de l’huile

Dans la province Rumonge, la récente décision du ministère du Commerce de réguler les prix des huiles alimentaires suscite une vive opposition parmi les commerçants. Cette mesure, entrée en vigueur le 27 mars 2025, vise à rendre ces produits essentiels plus accessibles pour les consommateurs. Cependant, les commerçants dénoncent une initiative qu’ils jugent inéquitable et déconnectée des réalités économiques.

Selon les nouvelles directives, le prix d’un litre d’huile de palme locale non raffinée doit osciller entre 4 000 et 5 000 francs burundais, tandis que l’huile de palme "cookie" produite par Savonor est fixée entre 10 000 et 13 000 francs. L’huile de tournesol locale, quant à elle, est plafonnée entre 10 000 et 18 000 francs. Ces tarifs représentent une réduction significative par rapport aux prix précédents, souvent deux fois plus élevés. Si cette baisse réjouit certains consommateurs, elle met en difficulté les commerçants qui peinent à s’adapter.

Les commerçants de Rumonge pointent du doigt la qualité insuffisante des produits agricoles, notamment l’huile de palme. Un commerçant explique : « Les variétés d’huile de palme introduites récemment produisent très peu. Elles donnent des rendements faibles en un ou deux mois seulement, ce qui limite considérablement la production. »

Ils dénoncent également le manque de soutien pour améliorer la production agricole et insistent sur le fait que la régulation des prix ne peut être efficace sans une réforme globale du secteur.

Ces commerçants avertissent qu’en l’absence d’une amélioration de la production, ils pourraient fixer les prix à leur guise pour compenser leurs pertes. Ils appellent le gouvernement à prendre en compte les coûts réels de production et les défis logistiques avant d’imposer des plafonds tarifaires.  « Il est crucial d’augmenter la production d’huile de qualité pour garantir une stabilité des prix et éviter les tensions sur le marché », soulignent-ils.

Les commerçants demandent une réforme globale du secteur agricole pour soutenir la production locale tout en stabilisant les prix. Ils estiment que seule une approche équilibrée permettra de protéger à la fois les consommateurs et les acteurs économiques.

 

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