Cachot de Gisuru : La surpopulation carcérale atteint des niveaux alarmants

Au cachot de la commune de Gisuru, en province Ruyigi la surpopulation carcérale a atteint des proportions critiques. Ce qui était initialement conçu comme un lieu de détention temporaire pour sept personnes abrite désormais plus de 25 détenus, soit plus du triple de sa capacité prévue.
Les conditions de vie dans ce cachot se sont considérablement détériorées, mettant en danger la santé et le bien-être des prisonniers. L'espace vital est devenu un luxe, l'accès à l'eau et aux installations sanitaires est sévèrement limité, créant un environnement propice à la propagation de maladies. Les prisonniers expriment leur crainte de contracter des affections liées au manque d'hygiène, particulièrement avant leur éventuel transfert vers la prison centrale de Ruyigi.
Ces détenus du cachot de Gisuru lancent un appel urgent aux autorités judiciaires. Ils demandent une accélération du traitement de leurs dossiers, espérant ainsi réduire la durée de leur détention dans ces conditions précaires et contribuer au désengorgement du cachot.
La surpopulation trouve ses racines dans deux problèmes majeurs : la lenteur des procédures judiciaires, qui prolonge inutilement la détention de nombreux prisonniers, et les difficultés logistiques. Le manque de véhicules, exacerbé par la pénurie de carburant que connaît actuellement le pays, entrave considérablement le transfert des détenus vers la prison centrale de Ruyigi.
La rédaction de la RPA n'a pas encore réussi à joindre les responsables de ce cachot ni les autorités administratives de la commune Gisuru.