Depuis deux semaines, les burundais réfugiés au camp de Nduta éprouvent d’énormes difficultés pour s’approvisionnent en eau. Pour eux, c’est une autre forme de persécutions car, n’étant plus à mesure de faire la cuisson et la propreté.
Les burundais réfugiés au camp de Nduta indiquent que depuis la visite effectuée dans ce camp par le responsable chargé des questions des réfugiés en Tanzanie, il y a de cela deux semaines, il s’y est observé une pénurie d’eau. Selon toujours ces réfugiés, l’eau distribuée ne dure que le temps de la rosée. « Il n’y a pas d’eau au camp du fait qu’ils ouvrent l’eau pour un très peu de temps. Ce sont seulement les premiers qui ont la chance d’être servis. Nous pouvons même passer toute une semaine sans avoir une goutte d’eau. Nous menons une vie infernale dans ce camp, » se lamente un des réfugiés du camp de Nduta.
Ces réfugiés burundais font également savoir qu’il leur est difficile de préparer le repas et faire la propreté suite à cette pénurie d’eau : « C’est devenu très pénible pour nous de faire la lessive, de se doucher et de préparer la nourriture à cause du manque d’eau. C’est très grave ».
Ces persécutions continuelles à l’endroit des réfugiés burundais en Tanzanie ont commencé à faire des effets. Un grand nombre d’entre eux se sont inscrits pour le rapatriement car ils n’ont pas d’autres choix. « Je trouve qu’ils ont déjà atteint leur objectif, celui de nous contraindre à retourner dans notre pays. Actuellement, beaucoup de burundais se font enregistrés pour regagner le pays natal car ils sont fatigués des persécutions perpétrées contre eux », s’indigne notre source.
Ce qui attriste encore plus ces réfugiés burundais du camp de Nduta, c’est que même la rivière appelée Ndorobo à laquelle ils faisaient recours pour s’approvisionner en eau, la police tanzanienne a barré le chemin qui y mène.
Rappelons que Sudi Mwakibasi, le commissaire chargé des questions des réfugiés en Tanzanie, a déjà donné un délai maximum d’une année pour que les réfugiés burundais soient rentrés chez eux, au Burundi. Et ce, à partir du 7 juin 2022.