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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Persistance de la carence des vivres dans différentes prisons du pays.

Les prisonniers  de Mpimba viennent de passer  près de deux  semaines  sans être approvisionnés en haricots et la farine qu’ils reçoivent est en quantité insuffisante. Pour le moment, certains prisonniers sont agonisants  du moins selon des sources de la RPA au sein de cet établissement pénitentiaire. La situation est presque pareille dans les autres prisons du pays.

L’approvisionnement en vivres dans les différentes  prisons du pays continue à devenir difficile. Ce qui aggrave les conditions de vie des prisonniers. Les sources de la RPA au sein de la prison centrale de Mpimba indiquent que ça fait près de deux semaines qu’il n’y a pas de haricot. La farine est distribuée deux fois par semaine où chaque prisonnier reçoit  deux gobelets de farine avec lesquels il doit se débrouiller pendant  tout une semaine. Certains prisonniers sont agonisants suite à ce  manque de la  ration selon toujours les mêmes sources.

Entretemps, les responsables de cet établissement pénitentiaire continuent à tranquilliser ces prisonniers arguant que ce manque de vivres pourrait être résolu d’un moment à l’autre.

A la prison centrale de Ngozi, l’on a distribué la farine pour 9 jours seulement depuis de début  de ce mois de juillet. Pour le moment, les stocks sont vides aussi bien pour le haricot que pour la farine.

A la prison centrale de Muramvya, le haricot est inexistant depuis une semaine. Nos sources font savoir que  les prisonniers ont bénéficié d’une quantité de farine qui couvre 11jours  au cours de ce mois.

Le même phénomène  se fait remarquer aussi à la prison centrale de Rumonge. Les informations en provenance de cette prison indiquent que le haricot et la farine sont distribués alternativement depuis plus de deux mois.

Cette carence généralisée de vivres dans les différentes prisons du pays ne fait qu’aggraver  les conditions de vie des prisonniers qui ne cessent  de crier que la quantité de nourriture  reçue, quand bien même si elle est  distribuée  à temps, ne leur permet pas  de joindre les deux bouts du mois.

La RPA n’a pas encore pu joindre les responsables de la Direction Générale des Affaires Pénitentiaires pour recueillir leur réaction.

Des victimes de la traite des êtres humains déjà recensées depuis 2017.

Plus de 1000 victimes de la traite des êtres humains ont été identifiées et assistées au Burundi depuis 2017.  Selon un article publié ce  lundi matin par les services de  communication de l’Organisation Internationale des  Migrations, OIM, l’on estime que 66 % des victimes sont des femmes et des filles. Les camps de réfugiés et les sites des déplacés internes  figurent parmi le terrain de recrutement des trafiquants.

Certaines victimes de la traite des êtres humains ont des troubles psychologiques très profondes ou parfois d'énormes cicatrices peut-on lire dans l’article de Laëtitia Romain, chargée des médias et de la communication à l’OIM- Burundi.

Les sources de données de l'OIM  montrent que plus de 1 000 victimes de la traite des êtres humains ont été identifiées et assistées au Burundi depuis 2017.

Selon cet article, le Bureau des Affaires Internationales du Travail ,ILAB, des États-Unis montre que  les filles burundaises font l'objet d'un trafic international à des fins d'exploitation sexuelle commerciale au Kenya, au Rwanda, en Ouganda, en République Démocratique du Congo et dans les pays du Moyen-Orient.

Au Burundi,  selon toujours l’article de Laëtitia Romain, le travail forcé constitue la majorité des cas dans le travail domestique et la garde d'enfants, l'agriculture, l'hôtellerie, la construction, la mendicité et le colportage. On estime que 66 % des victimes sont des femmes et des filles, souvent victimes de travail domestique forcé, d'exploitation sexuelle et de mariage forcé dans les pays voisins ou les États du Golfe.

La chargée des médias et de la communication a l’OIM- Burundi écrit que les réfugiés burundais, les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et ceux qui résident dans les provinces frontalières sont les plus exposés au risque de traite des êtres humains.

L'OIM aide le gouvernement à coordonner les efforts des ministères et des forces de l'ordre pour renforcer la législation, les politiques et les réglementations anti- traite sur la base des 3P : Prévenir, Protéger et Poursuivre.

Le  service de communication de l’OIM  reconnaît que le gouvernement du Burundi a considérablement augmenté les enquêtes et les poursuites concernant les infractions présumées de traite, les trafiquants condamnés et les victimes orientées vers l'assistance. De plus, selon  ce service, le pays a également institutionnalisé une formation anti-traite pour les forces de l'ordre, les procureurs et les fonctionnaires judiciaires.

Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu privés d’eau potable

Les réfugiés   burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie éprouvent depuis une semaine  des difficultés pour trouver de l’eau potable. Les robinets restent fermés pendant un  grand moment suite à une mesure  par le responsable de camp en vue de les persécuter.

 Ces réfugiés   burundais de ce camp de Nyarugusu indiquent  avoir de l’eau pendant une courte durée par jour et ce depuis la semaine dernière. De plus, l’eau coule dans les robinets à compte-goutte. Notre source dans ce camp  révèle que cette décision a été prise par  Siasa Manjenje,   le responsable de ce camp. Ce dernier aurait l’objectif  de  perturber les activités des réfugiés qui sont en train de fabriquer des briques pour réhabiliter leurs  maisons. « Depuis le 18 dernier,  les robinets sont ouverts à sept heures et sont fermés  à 9 heures. En plus,  l’eau coule   à compte-goutte par rapport à celle qui coulait en temps normal. On était en train de fabriquer de briques.  Mais, on manque   de l’eau à cause de Siasa MANJENJE. On ne  comprend pas  pourquoi ils continuent de nous persécuter. Pourtant, l’eau coule à flot  du côté des Congolais. Lorsqu’on va puiser là  -bas, c’est un problème. Le HCR nous avait donné des robinets  et il y a aussi de l’eau dans des réservoirs. Lorsque nous demandons à  ceux qui  y travaillent, ils disent que ces réservoirs sont plein d’eau. Que le gouvernement tanzanien cesse de nous malmener », plaide un réfugié.

Les  réfugiés ne comprennent pas le comportement de ce responsable  parce que c’est lui-même qui a donné  l’autorisation  à ceux  qui sont en train de fabriquer ces briques. Ils demandent aux responsables des ONG chargées du secteur de l’eau  et construction de stopper cette mesure. « Avant de  fabriquer des briques, nous allons   d’abord dans son bureau.  Puis, il  nous donne un papier attestant ce travail et envoie même une équipe pour vérifier. Il nous a donné la  permission de fabriquer ces briques pour réhabiliter  nos maisons. Maintenant, il prend la décision de fermer l’eau. On n’a pas d’autres moyens de trouver de l’eau. Il n’y a pas de rivières. Elles sont très loin de notre camp.  Siasa Manjenje donne des ordres  à  ces ONG locales œuvrant dans le camp. L’Ong  NRC   s’occupe de secteur de l’eau.  Pourquoi  elle ne veut pas que nous ayons de l’eau pour nos activités quotidiennes ? L’Ong   DRC est chargée des travaux de constructions.  Pourquoi elle ne plaide pas pour nous ? », continue- t- il à s’interroger.

Comparution du journaliste aux allures d’intimidation

Comparution ce vendredi du correspondant de la Radio Isanganiro devant le procureur de la République en province de Karusi.  Il s'agit de sa 2ème  comparution après celle de ce jeudi.

Blaise- Pascal Kararumiye est accusé de ternir l'image de la province de Karusi dans ses reportages. Ces accusations interviennent après la diffusion de son reportage sur les inquiétudes de la population sur l'abattage de 4 vaches alors que la mesure interdisant l'abattage était déjà sortie.

Blaise- Pascal Kararumiye a été convoqué sur plainte de Séverin Sinzobatohana, directeur du bureau provincial de l'agriculture, de l'environnement et de l'élevage, selon des sources au parquet.

Après l'interrogatoire, il lui a été sommé de toujours soumettre ses reportages aux autorités avant leur diffusion.

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