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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu privés d’eau potable

Les réfugiés   burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie éprouvent depuis une semaine  des difficultés pour trouver de l’eau potable. Les robinets restent fermés pendant un  grand moment suite à une mesure  par le responsable de camp en vue de les persécuter.

 Ces réfugiés   burundais de ce camp de Nyarugusu indiquent  avoir de l’eau pendant une courte durée par jour et ce depuis la semaine dernière. De plus, l’eau coule dans les robinets à compte-goutte. Notre source dans ce camp  révèle que cette décision a été prise par  Siasa Manjenje,   le responsable de ce camp. Ce dernier aurait l’objectif  de  perturber les activités des réfugiés qui sont en train de fabriquer des briques pour réhabiliter leurs  maisons. « Depuis le 18 dernier,  les robinets sont ouverts à sept heures et sont fermés  à 9 heures. En plus,  l’eau coule   à compte-goutte par rapport à celle qui coulait en temps normal. On était en train de fabriquer de briques.  Mais, on manque   de l’eau à cause de Siasa MANJENJE. On ne  comprend pas  pourquoi ils continuent de nous persécuter. Pourtant, l’eau coule à flot  du côté des Congolais. Lorsqu’on va puiser là  -bas, c’est un problème. Le HCR nous avait donné des robinets  et il y a aussi de l’eau dans des réservoirs. Lorsque nous demandons à  ceux qui  y travaillent, ils disent que ces réservoirs sont plein d’eau. Que le gouvernement tanzanien cesse de nous malmener », plaide un réfugié.

Les  réfugiés ne comprennent pas le comportement de ce responsable  parce que c’est lui-même qui a donné  l’autorisation  à ceux  qui sont en train de fabriquer ces briques. Ils demandent aux responsables des ONG chargées du secteur de l’eau  et construction de stopper cette mesure. « Avant de  fabriquer des briques, nous allons   d’abord dans son bureau.  Puis, il  nous donne un papier attestant ce travail et envoie même une équipe pour vérifier. Il nous a donné la  permission de fabriquer ces briques pour réhabiliter  nos maisons. Maintenant, il prend la décision de fermer l’eau. On n’a pas d’autres moyens de trouver de l’eau. Il n’y a pas de rivières. Elles sont très loin de notre camp.  Siasa Manjenje donne des ordres  à  ces ONG locales œuvrant dans le camp. L’Ong  NRC   s’occupe de secteur de l’eau.  Pourquoi  elle ne veut pas que nous ayons de l’eau pour nos activités quotidiennes ? L’Ong   DRC est chargée des travaux de constructions.  Pourquoi elle ne plaide pas pour nous ? », continue- t- il à s’interroger.

Comparution du journaliste aux allures d’intimidation

Comparution ce vendredi du correspondant de la Radio Isanganiro devant le procureur de la République en province de Karusi.  Il s'agit de sa 2ème  comparution après celle de ce jeudi.

Blaise- Pascal Kararumiye est accusé de ternir l'image de la province de Karusi dans ses reportages. Ces accusations interviennent après la diffusion de son reportage sur les inquiétudes de la population sur l'abattage de 4 vaches alors que la mesure interdisant l'abattage était déjà sortie.

Blaise- Pascal Kararumiye a été convoqué sur plainte de Séverin Sinzobatohana, directeur du bureau provincial de l'agriculture, de l'environnement et de l'élevage, selon des sources au parquet.

Après l'interrogatoire, il lui a été sommé de toujours soumettre ses reportages aux autorités avant leur diffusion.

Des victimes de la traite des êtres humains déjà recensées depuis 2017.

Plus de 1000 victimes de la traite des êtres humains ont été identifiées et assistées au Burundi depuis 2017.  Selon un article publié ce  lundi matin par les services de  communication de l’Organisation Internationale des  Migrations, OIM, l’on estime que 66 % des victimes sont des femmes et des filles. Les camps de réfugiés et les sites des déplacés internes  figurent parmi le terrain de recrutement des trafiquants.

Certaines victimes de la traite des êtres humains ont des troubles psychologiques très profondes ou parfois d'énormes cicatrices peut-on lire dans l’article de Laëtitia Romain, chargée des médias et de la communication à l’OIM- Burundi.

Les sources de données de l'OIM  montrent que plus de 1 000 victimes de la traite des êtres humains ont été identifiées et assistées au Burundi depuis 2017.

Selon cet article, le Bureau des Affaires Internationales du Travail ,ILAB, des États-Unis montre que  les filles burundaises font l'objet d'un trafic international à des fins d'exploitation sexuelle commerciale au Kenya, au Rwanda, en Ouganda, en République Démocratique du Congo et dans les pays du Moyen-Orient.

Au Burundi,  selon toujours l’article de Laëtitia Romain, le travail forcé constitue la majorité des cas dans le travail domestique et la garde d'enfants, l'agriculture, l'hôtellerie, la construction, la mendicité et le colportage. On estime que 66 % des victimes sont des femmes et des filles, souvent victimes de travail domestique forcé, d'exploitation sexuelle et de mariage forcé dans les pays voisins ou les États du Golfe.

La chargée des médias et de la communication a l’OIM- Burundi écrit que les réfugiés burundais, les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et ceux qui résident dans les provinces frontalières sont les plus exposés au risque de traite des êtres humains.

L'OIM aide le gouvernement à coordonner les efforts des ministères et des forces de l'ordre pour renforcer la législation, les politiques et les réglementations anti- traite sur la base des 3P : Prévenir, Protéger et Poursuivre.

Le  service de communication de l’OIM  reconnaît que le gouvernement du Burundi a considérablement augmenté les enquêtes et les poursuites concernant les infractions présumées de traite, les trafiquants condamnés et les victimes orientées vers l'assistance. De plus, selon  ce service, le pays a également institutionnalisé une formation anti-traite pour les forces de l'ordre, les procureurs et les fonctionnaires judiciaires.

Plus de 30 enfants sont incarcérés aux cachots de la police judiciaire à Ngozi

Depuis ce mardi, plus de 30 enfants de la rue ont été arrêtés et mis au cachot de la police judiciaire de Ngozi. Victimes de la mise en application de la mesure prise par la ministre en charge des droits de l’homme de retirer tous les enfants et adultes mendiants dans les rues, ils sont détenus dans ce cachot qui ne possède pas une cellule réservée spécialement aux mineurs.

La matinée de ce mardi, la police a commencé l’arrestation des enfants et adultes mendiants ou errants dans la ville de Ngozi. Au cours de cette rafle,  les habitants de cette localité affirment  que 33 enfants ont été arrêtés par la police puis conduits au cachot de la police judiciaire situés au quartier Muremera de la ville de Ngozi.

Pourtant, les informations en provenance de la police indiquent que ce cachot n’a pas de cellule réservée seulement aux mineurs. Ainsi, les enfants de la rue qui sont appréhendés sont souvent enfermés dans les cellules réservés aux adultes. Les garçons sont mis dans la cellule réservée aux hommes et les filles sont enfermées dans la cellule réservée aux femmes.

Toujours selon nos sources, ces enfants sont alors conduits dans la petite cours de ce cachot et sont obligés de dormir dehors quand les détenus sont très nombreux dans ces cellules.

Ces arrestations de la police vont continuer dans le but de retirer définitivement les enfants et les adultes mendiants ou errants dans les rues selon les désidératas de la ministre de la solidarité nationale et des droits de l’homme à travers son communiqué sorti le 21 juin dernier.  A l’époque, un ultimatum de deux semaines avait été donné pour que cette mauvaise habitude de mendier soit éradiquée dans le pays.

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