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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les demandeurs d'asile burundais menacés par la famine à Mulongwe

Les demandeurs d'asile burundais menacés par la famine à Mulongwe

Les demandeurs d'asile burundais  récemment installés près du site de Mulongwe en République Démocratique du Congo font face au manque criant de nourriture. La dernière assistance pour ces Burundais, qui ont fui leur pays d'origine, remonte au mois de décembre de l'année dernière.

Plus de 500 familles de Burundais ont été récemment regroupés près du site de Mulongwe à partir de différentes localités de la République Démocratique du Congo, comme Kavimvira et Sange. Selon leur entourage, ces demandeurs d'asile vivent actuellement dans des conditions lamentables. Mis à part qu’ils n’ont rien à mettre sous la dent, ces Burundais n’ont ni couchette, ni couverture. "Certains ont été installés dans des églises, d’autres dans des hangars se trouvant ici à Mulongwe. Il est évident que demain ou après-demain, ils seront entrain d’enterrer les victimes de la faim.  Au mois de décembre, ils leur ont donné de la nourriture pour 14 jours, d’autres pour 9 jours. Jusqu’aujourd’hui, ils n’ont encore rien reçu comme aide alimentaire." Nos sources indiquent aussi que ces demandeurs d'asile burundais n’ont ni natte, ni ustensile de cuisine, ni bidon pour conserver de l’eau potable, ni moustiquaires.

Nos sources estiment qu'à n’importe quel moment ces Burundais peuvent être décimés par la famine s’ils restent à cet endroit sans aucune assistance. L'une de nos sources signale aussi que leur sécurité est en danger. "Ces derniers jours, nous avons remarqué un groupe de personnes parlant Swahili et Lingala qui commence à s’introduire dans leurs tentes installés dans les hangars."

La prison centrale de Bubanza, théâtre de la Covid-19

La prison centrale de Bubanza, théâtre de la Covid-19

144 cas confirmés de Covid-19 sur 512 détenus dépistés ont été enregistrés à la prison centrale de Bubanza. Parmi ces 144 détenus malades, 4 sont hospitalisés à l’hôpital de Bubanza tandis que les 140 qui restent sont sous surveillance à l’intérieur même de la prison.

Les premiers cas de Covid-19 se sont manifestés  le dimanche 08 janvier 2023. Il s’agissait d’une femme et d’un homme détenus dans cette prison centrale de Bubanza qui s’étaient rendus à l’hôpital pour une simple consultation. Selon une source de la RPA, le dépistage massif au sein de la prison a vite été décidé par le bureau du district sanitaire.

Le lendemain, sur 142 détenus dépistés, 17 ont été testés positifs. Le jour suivant, 9 cas positifs ont été détectés parmi les 45 détenus dépistés. Le dernier dépistage a été effectué le jeudi 12 janvier. Et, révèlent nos sources, 341 détenus ont été dépistés et  le virus a été retrouvé chez 102 détenus.

 Jusqu'à aujourd'hui, la source de la RPA fait savoir que 512 détenus ont été déjà dépistés, et au moins 144 cas ont été confirmés positifs à la Covid-19.

Des informations dignes de foi indiquent que 4 sont  actuellement alités à l’hôpital de  Bubanza et 140 sont sous surveillance au sein même de la prison de Bubanza. Nos sources ajoutent que les agents de santé œuvrant dans cette prison ont pris la décision de séparer les malades des autres afin de stopper la propagation de ce virus. 3 salles ont ainsi été libérées pour y installer les détenus testés positifs.

 Une légèreté dans la considération de la situation

Selon nos sources, les détenus de cette prison craignent pour leur santé. Non seulement cette maison carcérale  a déjà dépassé de très loin sa capacité d’accueil, mais également elle continue d’accueillir de nouveaux détenus. Pire encore, les transferts de prisonniers se poursuivent même après que cette pandémie a été détectée dans cette prison, ce qui risque d’en accélérer la propagation surtout dans d’autres maisons de détention, déplorent les mêmes sources.

Le Chef de l'Etat burundais saisi pour réhabiliter Christophe Sahabo

Le Chef de l'Etat burundais saisi pour réhabiliter Christophe Sahabo

La famille de docteur Christophe SAHABO sollicite l’intervention du Président de la République pour que justice lui soit rendue. Dans une requête de ce lundi, cette famille demande au président Evariste Ndayishimiye de réhabiliter Dr Sahabo, victime, selon elle, d’une parodie de justice.

L’emprisonnement de docteur Christophe Sahabo viole différents textes de lois, rappelle sa famille au président Evariste Ndayishimiye dont elle sollicite l’intervention dans sa qualité de Père de la Nation et de Magistrat Suprême. "Cette détention qui dure déjà 10 mois passe outre la loi fondamentale du pays en son article 38, l’article 14 du Pacte International relatif aux droits civils et Politique ainsi que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples en son article 7."

Dans la lettre ouverte adressée ce lundi 16 janvier au président Ndayishimiye, la famille de naissance de Christophe Sahabo revient sur les multiples irrégularités et violations de lois qui caractérisent ce dossier à commencer même par son arrestation le 30 mars de l’année 2022 et son garde à vue de plus de 48 jours dans les enceintes du service national de renseignements au lieu des 7 jours prévus par la loi.

"Il n’existe ni plainte ni une quelconque constitution de partie civile", mentionne cette famille dans sa correspondance. "Pourtant, les textes déjà cités prévoient l’égalité des armes entre le ministère public et le prévenu ainsi que le principe de présomption d’innocence." Sur base de tout cela, cette famille conclue que Christophe Sahabo est emprisonné pour des motifs inavoués autres que ceux en rapport avec la gestion de l’hôpital Kira qu’il dirigeait. Docteur Christophe ayant été innocenté par l’audit commandité en octobre dernier par les pouvoirs publics.

Détenu à Ruyigi, loin de sa zone de juridiction, Christophe Sahabo n’a pas encore comparu pour le fond du dossier et n’a  plus le droit à la défense, son avocate ayant été emprisonnée en septembre dernier et contrainte à abandonner l’affaire. La famille de docteur Luc Sahabo, père de docteur Christophe Sahabo supplie le Magistrat Suprême Evariste Ndayishimiye "d’user de son pouvoir afin que docteur Christophe Sahabo, dont l’état de santé ne cesse de se détériorer sous les verrous et sans assistance médicale, soit relâché et réhabilité dans ses droits car victime d’un montage concocté par une main invisible".

Dans sa conférence de presse du 10 mai dernier, le président Evariste Ndayishimiye s'est dit favorable à l’emprisonnement de docteur Christophe Sahabo. "Au regard des faits, je l'aurai aussi arrêté si j'étais procureur." Avait déclaré à la presse le Magistrat Suprême.

Des conditions carcérales précaires aux cachots de police de Gitega

Des conditions carcérales précaires aux cachots de police de Gitega

Les personnes détenues dans les cachots de la police dans la ville de Gitega seraient dans des conditions inhumaines. Ces lieux de détention renferment quatre fois le nombre de détenus requis. Les familles des détenus craignent pour la santé des leurs.

L'un des cachots dont les détenus sont cruellement traités est un cachot de district situé dans la ville de Gitega tout près de la prison centrale de Gitega. Notre source a été détenue dans ce cachot très récemment. "La capacité de ce cachot est de 20 personnes mais il renferme plus de 80 personnes. C’est vraiment difficile car il y a trop de chaleur et certains s’accrochent aux dalles de la charpente. On urine dans les petits récipients et l'on va verser l'urine à l’extérieur à 8 heures du matin quand une pause de quelques minutes de voir l’extérieur est accordée."

Notre source nous explique ce qui, selon elle, est à l'origine du sureffectif des détenus dans ce cachot: "Ceux qui étaient détenus à l’endroit communément appelé Bomani ont été transférés ici car on a transformé cet endroit pour abriter les bureaux du gouverneur et l’actuel bureau du gouverneur va servir pour d'autres usages."

Selon notre source, ces détenus n’ont aucune raison d’être et les policiers de ce poste ont tout simplement l'objectif de leur soutirer de l’argent. "On les relâche mais après avoir passé 4 ou 5 jours dans ce cachot. Si tu n’as pas quelqu’un qui s’intéresse à toi pour suivre de près ton cas tu restes là mais si tu donnes 20 mille francs à l’OPJ via quelqu’un qui vient te rendre visite, là tu es vite relâché."

Les familles des détenus indiquent qu’elles s’inquiètent de la santé des leurs, poursuit la source de la RPA. Selon elle, en plus de l'absence des latrines à l'intérieur du cachot, la latrine située à l'extérieur est en mauvais état et n'a pas de toiture.

Les proches des détenus demandent au procureur de la République dans la province Gitega d’effectuer une descente à ce cachot et tenter de redresser la situation. Elles demandent également aux autorités habilités de trouver la solution au comportement des policiers de ce poste qui, selon elles, enferment arbitrairement les innocents pour leur soutirer de l'argent.

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