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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le gouverneur de la province Rutana accusé d’avoir fait torturer un citoyen à cause d’une plainte en justice

Un citoyen de la commune Rutana a été torturé par le responsable de renseignement en province Rutana en présence du gouverneur de cette province, c’était lundi 19 septembre 2022. Ces deux autorités ont même essayé de faire sortir de force la victime dans la structure sanitaire où elle bénéficie les soins.

 Il s’appelle Nisubire, le citoyen qui a été torturé lundi de cette semaine en cours par le responsable du service de renseignement en province Rutana. La victime est un commerçant qui détient une boutique dans une localité appelée Birongozi. C’est à une distance d’un kilomètre du chef-lieu de cette province.  C’est dans le cachot du service de renseignement que Nisubire a subi la torture en présence d’Olivier Nibitanga, le gouverneur de la province Rutana.

Selon notre source en commune Rutana, la victime a un litige avec le gouverneur. Leur procès est à la cour administrative où ils devaient se présenter mardi de cette semaine en cours. Mais, puisque la victime était encore alitée à l’hôpital de Rutana, le procès n’a pas alors eu lieu. « Ils sont en conflit depuis que le gouverneur a saisi la moto de ce commerçant qui, à son tour, a porté plainte contre lui. Leur procès était fixé mardi à la  cour administrative. Je crois que le gouverneur  a  ainsi ordonné que ce citoyen soit torturé afin qu’il ne se présente pas dans ce procès.  Ils ont également voulu le faire sortir de force de cet hôpital mais leur mission n’a pas abouti », précise notre source. 

A ce sujet, la rédaction de la RPA  n’a pas  pu joindre Olivier Nibitanga, gouverneur de la province Rutana, pour qu’il puisse s’exprimer là-dessus.

Les burundais réfugiés au camp de Nduta toujours victimes de persécutions persistantes

Depuis deux semaines, les burundais réfugiés au camp de Nduta éprouvent d’énormes difficultés pour s’approvisionnent en eau. Pour eux, c’est une autre forme de persécutions car, n’étant plus à mesure de faire la cuisson et la propreté.

Les burundais  réfugiés au camp de Nduta indiquent que depuis la visite effectuée dans ce camp par le responsable chargé des questions des réfugiés en Tanzanie, il y a de cela deux semaines, il s’y est observé une pénurie d’eau. Selon toujours ces réfugiés, l’eau distribuée ne dure que le temps de la rosée. « Il n’y a pas d’eau au camp du fait qu’ils ouvrent l’eau pour un très peu de temps. Ce sont seulement les premiers qui ont la chance d’être servis. Nous pouvons même passer toute une semaine sans avoir une goutte d’eau. Nous menons une vie infernale dans ce camp, » se lamente un des réfugiés du camp de Nduta.

Ces réfugiés burundais font également savoir qu’il leur est difficile de préparer le repas et faire la propreté suite à cette pénurie d’eau : « C’est devenu très pénible pour nous de faire la lessive, de se doucher et de préparer la nourriture à cause du manque d’eau. C’est très grave ».

Ces persécutions continuelles à l’endroit des réfugiés burundais en Tanzanie ont commencé à faire des effets. Un grand nombre d’entre eux se sont inscrits pour le rapatriement car ils n’ont pas d’autres choix. « Je trouve qu’ils ont déjà atteint leur objectif, celui de nous contraindre à retourner dans notre pays. Actuellement, beaucoup de burundais se font enregistrés pour regagner le pays natal car ils sont fatigués des persécutions perpétrées contre eux », s’indigne notre source.

Ce qui attriste encore plus ces réfugiés burundais du camp de Nduta, c’est que même la rivière appelée Ndorobo à laquelle ils faisaient recours pour s’approvisionner en eau, la police tanzanienne a barré le chemin qui y mène.

Rappelons que Sudi Mwakibasi, le commissaire chargé des questions des réfugiés en Tanzanie, a déjà donné un délai maximum d’une année pour que les réfugiés burundais soient rentrés chez eux, au Burundi. Et ce, à partir du 7 juin 2022.

Les burundaises réfugiées en Tanzanie font recours au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Les femmes burundaises réfugiées au camp de Nduta en Tanzanie ont adressé une correspondance au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme ce mardi 20 septembre 2022. L’objectif était de lui présenter le calvaire de leur vie de réfugié suite aux multiples sanctions prises par le gouvernement tanzanien les contraignant à retourner au Burundi. Ces femmes demandent d’être délivrées de ces sanctions qui   transgressent  la convention internationale protégeant les réfugiés.

A travers cette correspondance adressée au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, ces refugiées burundaises ont démontré au moins 15 mesures contraignantes prises par les autorités tanzaniennes pour les imposer le retour forcé au Burundi. Parmi ces violations de leurs droits, elles évoquent les disparitions forcées de certains hommes dans les différents camps en Tanzanie, les viols qu’elles subissent quand elles vont rechercher du bois de chauffage en dehors du camp ainsi que les arrestations incessantes et détentions illégales.

A part ces violences physiques, ces femmes ont également  montré que la vie au camp de Nduta devient insupportable parce que les autorités tanzaniennes ont exigé la fermeture des tous les marchés, l’interdiction de l’élevage de gros et petits bétail, l’interdiction  de sortir du camp et la barricade  de tous les entrées du camp par les branches épineuses. A cela s’ajoute la coupure systématique des  toutes les cultures et la réduction de la quantité de la ration  jusqu’à la fermeture de l’eau des robinets pendant plusieurs heures.

Ces réfugiées burundaises du camp de Nduta précisent dans cette correspondance que les conséquences de ces sanctions sont très nombreuses notamment  l’insuffisance de la ration alimentaire  et les troubles psychiques.     Ainsi, elles  lui demandent d’intervenir rapidement pour les sauver de  cette  situation écrasante imposée par le gouvernement tanzanien pour que les réfugiés retournent de force au Burundi.

Ces femmes burundaises  réfugiées au  camp de Nduta  ont donné une copie de  cette correspondance  au Haut-Commissaire Général pour les réfugiés à Genève, au Président de Reporters Sans Frontières à Paris et au Directeur Exécutif de Human Right Watch.

Le groupe Conseil municipal des Frères d'Italie s’oppose à une coopération avec la mairie de Bujumbura.

Le groupe Conseil municipal des Frères d'Italie demande à la municipalité de Parme de cesser toute forme de collaboration et d'engagement de dépenses en faveur du projet "Maison Parme" et du Burundi. Parmi les raisons avancées par le groupe figurent des graves violations des  droits de l’homme au Burundi et  la non élucidation des circonstances d’assassinat des 3 sœurs du de la paroisse  San Guido Maria Conforti à Bujumbura.

« Nous demandons à la Municipalité de Parme d'arrêter toute collaboration et dépense en faveur du projet Maison Parme et Burundi ».  C’est le titre de l’article  du journal en ligne  PARMA DAILY  sortie  ce jeudi le 16 septembre 2022.

Le   groupe de Conseil municipal des Frères d'Italie a formulé cette demande quelques  jours après  que  la municipalité de Parme ait accueilli une délégation du Burundi comprenant certaines autorités politiques du régime militaire qui gouverne illégalement le pays depuis des années du moins selon les propres termes de l’article du journal  italien PARMA DAILY. Parmi  les membres de la délégation, précise l’article, il a y avait  le maire de la ville de Bujumbura.  L'objet  de la visite  était, selon le journal,   le projet de coopération "Maison Parma", dans lequel la municipalité de Parme est impliquée depuis des années à travers l'association Parmaalimenta et pour laquelle elle a dépensé plus de 300 000 euros d'argent public pour la seule année de 2021.

Dans cet article du journal  italien, Priam Bocchi, responsable du groupe Conseil municipal des Frères d’Italie, revient sur les principales raisons qui poussent le  groupe à s’opposer à cette coopération. Il cite entre autre  l’assassinat, il y a huit ans, le 7 septembre 2014, de  trois sœurs appartenant aux Missionnaires de Marie basées à Parme et travaillant dans la maison paroissiale de San Guido Maria Conforti à Bujumbura. Priam Bocchi rappelle qu’elles  ont été violées et assassinées  et que l'une d'elles a été décapitée.

Le grand regret est que huit ans plus tard les circonstances de ce massacre restent obscures et les auteurs inconnus. Les autorités burundaises sont mis en cause.

Priam Bocchi  évoque également le  récent rapport du Conseil des droits de l'homme de l'ONU  qui a mis en évidence la présence de graves violations des droits de l'homme au Burundi et le fait que  le  pays  se soit opposé à l'entrée du rapporteur spécial des Nations- Unies au  Burundi. Egalement,  Priam Bocchi    rappelle que le rapport, récemment repris par une résolution du Parlement européen, dénonce la persistance des exécutions sommaires, des persécutions politiques, des tortures, des disparitions et des exécutions extrajudiciaires. Périodiquement à Bujumbura, la capitale du Burundi, des rafles policières sont effectuées au cours desquelles des enfants de la rue et des mendiants sont arrêtés. « J'ajouterai que le Burundi a récemment commencé à mettre en œuvre un recensement ethnique visant à exclure la minorité tutsi de la vie économique, sociale et culturelle et à renforcer les monopoles économiques des magnats hutus liés au régime. Cependant, la crainte est que cela représente le prélude à un nouveau génocide ». a déclaré Priam Bocchi, Responsable du groupe Conseil municipal des Frères d'Italie.

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