Les usagers de bus de transport en commun reliant Bujumbura aux provinces de l’intérieur du pays s’indignent du mauvais service offert par certaines agences qui opèrent dans ce secteur. Le manque de contrôle technique des véhicules de ces agences et l’incompétence de la police de roulage seraient les principales causes de multiples cas d’accidents routiers. La situation est presque similaire à Bujumbura.
La plupart de ces véhicules de transport en commun qui montent à l’intérieur du pays sont en mauvais état. Selon certains usagers qui se sont entretenus avec la RPA, à part que certains véhicules se trouvent dans un état hors d’usage, ceux qui sont encore neufs ne sont pas contrôlés techniquement. Le phénomène de corruption qui caractérise certains agents de la police de roulage accentue les accidents selon certains usagers qui parlent de suicide le fait de voyager à bord de quelques-uns de ces véhicules aujourd’hui. « Se déplacer à bord de ces véhicules surtout ceux de l’agence Memento serait synonyme de se suicider. Beaucoup de personnes sont mortes ces derniers jours dans des accidents parce que ces véhicules ne sont pas soumis à un contrôle technique régulier. Il arrive des cas où le chauffeur s’arrête en cours de route et quand on lui demande pourquoi il s’arrête, il répond que le véhicule a un problème de freinage », rapporte un usager.
Le respect des heures de départ ne sont plus une priorité pour certaines agences comme l’agence Memento. Les passagers qui devraient partir à 13 heures par exemple se voient retardés jusqu'à 15 heures et sans aucune explication. Cela a comme conséquences, les absences ou les retards au travail pour ceux qui travaillent à l’intérieur du pays, comme l’indique un des usagers de ces bus de transport en commun. « Souvent on s’absente au travail ou bien on y arrive trop tard suite au disfonctionnement de cette agence. Cela nous cause des ennuis avec nos employeurs. Ils nous donnent souvent des lettres de demande d’explication. Vraiment, ces véhicules de l’agence Memento est un problème pour nous ».
Les usagers de ces véhicules de transport en commun demandent aux autorités habilités de prendre des mesures qui s’imposent à l’endroit des agences qui ne respectent pas la loi afin de réduire le nombre des victimes des accidents de roulage. A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre les responsables de l’agence Memento mais sans y parvenir.
A Bujumbura, c’est la vétusté et l’insuffisance de bus couplées à la corruption.
Dans la ville de Bujumbura, le transport public fait également face à de nombreux problèmes comme l'insuffisance des bus. Les usagers du transport en commun indiquent qu'ils sont parfois en retard à leur travail et qu'ils arrivent tard la nuit chez eux. « Le problème est le manque de bus qui déplacent les gens. Même le matin, la plupart des travailleurs sont en retard à leur boulot à cause des embouteillages et c’est la même chose quand ils sont de retour de leur travail. Le mauvais état des routes y est aussi pour quelque chose. Imaginez, tu peux arriver à l'arrêt-bus à 17 heures et tu arrives chez toi à 20 heures 30 minutes. C’est vraiment dommage », se plaint un usager.
En plus de l'insuffisance des bus, nombreux d’entre eux sont vétustes. Souvent, les passagers se disputent avec les convoyeurs à cause de l’état des sièges de ces bus qui déchirent parfois leurs habits. « Les sièges de ces bus sont en très mauvais état. Ils déchirent souvent les habits des passagers et ces derniers se disputent souvent avec les convoyeurs. Ils n’ont même pas de l’équilibre car ils sont cassés. Quand tu oses demander tout cela à un convoyeur, il te demande de descendre arguant qu’il va avoir un autre client. En plus, ces bus tombent souvent en panne en cours de route et tout cela ne fait que retarder les passagers », ajoute un autre usager.
Pire encore, la police ne cesse de dire lors des contrôles que ces véhicules sont en bon état à cause des pots-de-vin que les chauffeurs de ces bus leur donnent.