Le 15 octobre de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale de la femme rurale. Au Burundi, la femme rurale, pilier de la famille, travaille toujours sans relâche pour la survie de la famille. Manquant pour la plupart d’aide dans ces travaux, la femme rurale n’a pratiquement pas de repos. Entretien avec une des femmes rurales qui décrit sa journée.
La vie quotidienne des femmes rurales n'est pas une chose aisée. Une d’entre elles, habitante de la province de Ruyigi et à laquelle nous avons attribué le pseudonyme de Capitoline fait savoir qu’elle exerce sans répit des activités agricoles depuis le levée du soleil jusqu’à la tombée de la nuit tout en assumant parallèlement d’autres activités. « Je me lève très tôt le matin et je prépare de la nourriture pour les enfants avant qu’ils se rendent à l’école. Après leur départ, je vais à la fontaine pour puiser de l’eau. A 7 heures, je prends ma houe et j’amène mes chèvres pour les faire brouter. Je cultive le champ toute la journée avec mon enfant sur le dos », a- t- elle déclaré.
Capitoline dit également que sans soutien sa vie est de plus en plus pénible. Elle indique que cette situation constitue un des facteurs entrainant la vieillesse chez la femme cultivatrice plus que chez les femmes des autres catégories. « Nous ne pouvons rien dire à nos maris ni même savoir ce qu’ils font pendant la journée. Nous souhaiterions vivre comme les autres femmes urbaines qui ont des employés qui leur donnent de l’aide. Nous ne recevons aucune aide dans ces activités qui ne cessent d’augmenter. Nous allons dormir vers 23 heures à bout du souffle. C’est pour cela que la plupart des fois on vieillit très rapidement », déplore- t- elle.
Selon les statistiques publiées par Population Data en 2020, 75% de la population burundaise est rurale et la grande majorité est constitué de femmes.