Cibitoke: Des rapatriés affamés attrapés en flagrant délit de vol
Affamés, certains des rapatriés de la commune Buganda en province Cibitoke commencent à commettre des vols dans les champs d’autrui. Ceux qui ont été attrapés dernièrement ont eu à effectuer de lourds travaux pour les réparer les dégâts causés.
Trois de ces burundais rapatriés de la République démocratique du Congo ont été surpris en train de voler dans les champs d’autrui le 18 de ce mois en cours. Il a fallu l’intervention de l’administration pour résoudre ce problème. Pour réparer les dégâts causés, ces rapatriés surpris en flagrant délit de vol ont été sommés de cultiver les terres des victimes de ces vols.
‘’Trois d’entre eux ont eu des problèmes. Ils ont été surpris en train de voler dans un champ des patates douce à Ruhagarika parce qu’ils avaient faim. L’affaire a été portée chez le chef de secteur. Ces rapatriés ont accepté la faute expliquant qu’ils avaient faim et ne pouvaient plus se retenir. Alors ils ont demandé à être pardonné et comme réparation il leur a été exigé de cultiver des terres de les victimes’’, témoigne un habitant de la commune Buganda.
La crainte de certains habitants de la commune Buganda est que ces rapatriés pourraient se heurter un jour sur la justice populaire. ‘’ Dans ce pays, les cas de justice populaire sont fréquents. Nous entendons souvent des gens tués parce qu’attrapés en train de voler dans les champs d’autrui. Alors nous craignons que ces rapatriés subissent le même sort.’’
Un de ces rapatriés demande au gouvernement de leur remettre leurs paquet-retour pour qu’ils puissent refaire leurs vies.
‘’Nous comptions sur le paquet-retour pour pouvoir nous réintégrer. Nous n’avons pas où aller sinon personne n’aurait choisi les manguiers comme abri. Ici, nous sommes en train de mourir de faim. Nous cherchons même où trouver des taches mais nous n’en trouvons pas et si, l’on en trouve nous ne parvenons pas à gagner de quoi nourrir toute la famille. Nous envoyons mendier nos enfants. Certains d’entre eux rencontrent de problèmes.’’ Déplore ce rapatrié qui fait savoir que 7 enfants sont portés disparus.
Martin Niteretse, ministre ayant l’intérieur dans ses attributions a refusé de s’exprimer sur le cas de ces réfugiés privés du paquet-retour.
Ces burundais ont été rapatriés le 15 septembre de cette année. Ils étaient à peu près 500 avec 212 ressortissants de la commune Buganda. Ces derniers disent qu’ils sont de deux catégories ceux réfugiés depuis 1993 et ceux réfugiés depuis l’éclatement de la crise liée au 3 mandat de feu Président Nkurunziza en 2015. Certains indiquent ne pas connaitre où se trouve les terres de leurs ancêtres et les autres indiquent qu’ils n’ont que des lopins de terres sans aucunes constructions.