Des détenus de la prison centrale de Ngozi font part de leur inquiétude depuis la disparition de trois prisonniers, remis aux services de renseignement le 15 août dernier par le directeur de l’établissement, Christian Sibomana. Depuis cette date, ils n’ont jamais été ramenés.
Dans plusieurs prisons du Burundi, la surpopulation a favorisé un commerce illégal : pour obtenir un lit ou un espace pour dormir, les détenus doivent payer des sommes pouvant atteindre 500 000 Fbu. Ceux qui n’ont pas les moyens dorment à même le sol, dans les couloirs ou à l’extérieur, exposés au froid et aux insectes.
En mairie de Bujumbura, des femmes et filles dénoncent les agressions sexuelles qu’elles subissent dans les files d’attente des bus, surtout en soirée jusque tard dans la nuit. Selon les victimes, ces actes se déroulent sous les yeux de la police, qui reste passive.
Le président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), Monseigneur Martin Blaise Nyaboho, a exhorté les autorités burundaises à respecter scrupuleusement la loi lors des arrestations et détentions. Il l’a déclaré jeudi 25 août 2025 à Nyanza-Lac, en province Burunga, au cours d’une conférence de presse organisée après une série de visites dans plusieurs prisons.
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