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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ngozi : Deux militants du CNL torturés par des imbonerakure

Ngozi : Deux militants du CNL torturés par des imbonerakure

Deux membres du parti CNL ont été  torturés  par les imbonerakure  au quartier Muremera du chef-lieu de la province Ngozi. Ces militants du parti d’Agathon Rwasa n’auraient été victime que de leur appartenance politique  même si ces jeunes du parti au pouvoir les ont accusés de vol.

Ces 2 membres du parti CNL (Congrès National pour la Liberté)  qui ont été torturés par des imbonerakure sont connus sous les noms de Minani  et Kayondo. Les informations en provenance de la sous- colline Mufigi du quartier Muremera au chef-lieu de la province Ngozi indiquent qu’ils ont été arrêtés  samedi 20 janvier  par un groupe d’imbonerakure dirigé  par le chef des imbonerakure du quartier Muremera prénommé Cassien.  Ils les ont accusés de vol. Un prétexte trouvé,  affirment des sources de Muremera, pour les torturer. Une torture leur infligée non loin de la vallée de Nyakijima. « Ils les ont mis dans une grande fosse qui se trouve  tout près de la vallée de Nyakijima. Ils les ont frappés sérieusement et  se sont servis des lacets de leurs chaussures pour ligoter leurs testicules. » Témoigne une des sources sur place.

Les tortionnaires de ces militants du parti de l’honorable Agathon Rwasa  ont tenté de les faire incarcérer, ce que le procureur de Ngozi a refusé suite à leur état critique. Pour le moment ils  sont alités dans une des structures de santé  du chef-lieu de cette province du nord du pays et  le responsable de ces imbonerakure en détention. Les familles des victimes demandent que tous leurs tortionnaires soient poursuivis et punis conformément à la loi.

Nous n’avons pas pu recueillir les commentaires  de l’administration et du procureur de Ngozi.

Surpopulation à la prison centrale de Mpimba, les détenus alertent

Surpopulation à la prison centrale de Mpimba, les détenus alertent

Le surpeuplement  de la prison centrale de Mpimba inquiète beaucoup les prisonniers. Les conséquences commencent à se manifester. Ces prisonniers demandent aux responsables de la prison de régler cette question avant qu’il ne soit tard.

La prison centrale de Mpimba est l’une des maisons de détention du Burundi avec  un effectif  très élevé de détenus. Conçue pour accueillir 800 prisonniers, au 1er décembre de l’année dernière la prison de Mpimba comptait 5024 détenus. Beaucoup de détenus n’arrivent  plus à trouver même un petit espace pour s’allonger. Plusieurs centaines dorment en pleine cour et passent des nuits entières sous la pluie.

Des conséquences de ce surpeuplement ont déjà commencé  à se manifester.  Innombrables détenus souffrent  pour le moment de différentes maladies. « Beaucoup sont sous traitement de la malaria et d’autres souffrent d’une grippe qui ne guérit pas. A cause du surnombre, on respire l’air impur, plusieurs toussent. Les médicaments ne nous aident en rien.» Alerte un des détenus de la prison centrale de Mpimba.

Surpeuplée, la prison de Mpimba  manque aussi d’eau

Il y a à peu près deux mois,  la prison centrale de Mpimba a été dotée d’un système d’approvisionnement d’eau par forage fonctionnant à l’aide de l’énergie solaire. Non seulement la quantité offerte est insuffisante, les tanks installés ne dépassent pas 3 000 litres pour une population carcérale de plus de 5000, mais aussi en cette période pluvieuse, les pompes à énergie solaire ne fonctionnent pas.

Les détenus peinent à trouver de l’eau à utiliser au quotidien, que ce soit pour cuisiner  ou pour faire la propreté.

La prison centrale de Mpimba, se trouvant en Maire de Bujumbura,   est la deuxième maison carcérale la plus surpeuplée avec un taux de surpeuplement de 628.63%.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction de Serges Nibigira, alias Gikona, directeur de la prison centrale de Mpimba.

Traque des Rwandophones

Traque des Rwandophones

Depuis la fermeture des frontières burundo-rwandaises, des Rwandophones sont arrêtés  dans différentes localités du pays. Un nombre important est actuellement en détention. La population déplore que certains sont aussi dépouillés de leurs biens.

Au  petit matin de ce mardi les habitants des collines Kirwati 1 et Kigwati 2 de la zone Rukaramu, Commune Mutimbuzi de la province Bujumbura se sont réveillés encercler par la police. Il s’agissait d’une opération de fouille perquisition  dans les ménages, pour vérifier des pièces d’identités. Les cibles de cette opération supervisée par le commissaire communal de la police Prosper Kazungu, affirment des sources locales, c’étaient les Rwandais. Ils sont détenus à la commune Mutimbuzi, témoigne un habitant de la zone Rukaramu. « Plusieurs  Rwandais ont été arrêtés. L’opération visait les Rwandais même si quelques  ressortissants de la RDC en ont été victimes.» 

Une opération similaire a été déjà faite en Mairie de Bujumbura.

Depuis la fermeture des frontières burundo-rwandaises, des Banyamulenge et certains  ressortissants Rwandais  vivant dans le quartier Mutakura, de la zone urbaine de Cibitoke, ont commencé à être traqués. Certains membres de la communauté des  Banyamulenge ont été conduits dans leur camp se trouvant à Bwagiriza, en commune Butezi  de la province Ruyigi. Les élèves qui étudient dans la ville de Bujumbura ont été contraints d’abandonner les études. Des Rwandais ont été aussi arrêtés. « Ce sont surtout les tutsi  qui sont ciblés car il y a d’autres Rwandais qui ont des magasins dans les localités de Mutakura  et Cibitoke  qui  sont tranquilles. »  Révèlent des habitants du quartier Mutakura.   

Des sources de Mutakura déplorent le fait que ces Rwandophones ont été également  dépourvus de leurs biens comme leurs téléphones  portables, ils les accusent de parler avec des rebelles. Les Rwandophones apprehéndés à Mutakura ont été conduits au cachot de la Brigade Spéciale de Roulage BSR, en nombre important.  Cette traque des Rwandais du quartier Mutakura est dirigée par Adelin Ndikumasabo, un des responsables du quartier, appuyé par des imbonerakure (des jeunes du parti au pouvoir).

A l’annonce de la fermeture des frontières avec le Rwanda le 11 de ce mois en cours, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a aussi déclaré que les Rwandais sont indésirables au Burundi et qu’ils avaient commencé à les renvoyer chez eux.

 

 

 

 

Rumonge: En quête de justice, la famille de feu Wilson Nduwimana se fait menacer

Rumonge: En quête de justice, la famille de feu Wilson Nduwimana se fait menacer

La famille de Wilson Nduwimana de la  colline Karagara en zone Buruhukiro  commune et province Rumonge se fait  intimider depuis l’assassinat de Wilson Nduwimana vers la fin de l’année dernière. Les auteurs de ces intimidations sont  identifiés comme étant des imbonerakure de la commune Rumonge (Sud du pays). Jour et nuit, ils rodent au tour de sa maison. L’intention serait de lui faire peur pour qu’elle cesse de chercher justice pour  Wilson Nduwimana.

Wilson Nduwimana a été retrouvé  mort le 29 décembre l’année passée dans les eaux de la rivière  Buzimba de la commune Rumonge. Il était introuvable depuis le 23 du même mois. Peu de temps avant, en date du 21 décembre  feu Wilson s’était querellé avec un  jeune de Mugara de la  zone Gatete en commune et province Rumonge. Des témoins sur place révèlent que ce jeune de Mugara  avait  juré  qu’il tuera Wilson Nduwimana  et jetera son corps dans  cette rivière  Buzimba où a été effectivement  retrouvé  le cadavre de Wilson.

Depuis cet assassinat, les membres de sa famille  sont sous menaces. Comme ils réclament justice, les  proches de tous ceux qui sont soupçonnés d’avoir joué un rôle dans cet acte ignoble  font feu  de tout bois pour les en a empêchés. Tous les coups sont permis, même la carte ethnique intervient, témoigne un des parentés de feu Wilson Nduwimana. « Depuis la mort de Wilson des conflits et tensions sont apparus. Des tensions ethniques ont été alors ravivées, des allégations relatives aux tristes évènements de 1972 ont surgi. Cela nous inquiète  beaucoup  car  le défunt avait d’abord lui aussi été reproché de ce que les Tutsi auraient fait en 1972. »

Wilson Nduwimana a été tué sur  la colline  Mugara en zone Gatete où il exerçait  ses activités quotidiennes. Il était  natif de la  colline Karagara  en zone Buruhukiro, c’est là où vit sa famille  et  se fait intimider. Les auteurs de ces intimidations sont des jeunes de la milice imbonerakure  en provenance de Mugara. Leur contact sur  la colline Karagara est l’ancien  représentant  du parti CNDD-FDD sur colline Karagara. «  Ils viennent et ils ont des collaborateurs qui les accueillent. Ils sont logés chez Ayubu Nezerwe qui fut responsable du parti CNDD-FDD  sur la colline Karagara. Le matin, ils se présentent comme de simples Imbonerakure en tenue civile. Mais le soir,  ils se transforment en agent de l’ordre et portent les tenues policières. Nous  les voyons  en possession de fusil. La situation nous fait beaucoup peur.» Ajoute notre source.

 Le présumé auteur en liberté

Josephat Sinzobasiga est le présumé auteur de l’assassinat de Wilson Nduwimana, il était en détention à Rumonge. La famille de la victime a été étonnée de voir le présumé libre. « Cette libération nous a beaucoup inquiétés, nous craignons d’être les prochaines victimes. » 

Contacté par la rédaction de la RPA, Phanuel Nahayo, le Procureur de la République à Rumonge affirme avoir libéré  le présumé auteur de l’assassinat de Wilson Nduwimana après consultation avec le Procureur près la cour d’appel à Bururi. Selon lui,  ils  ont manqué de preuves de l’implication de  Josephat Sinzobasiga   dans ce crime.  Des explications qui n’ont pas convaincues la famille victime, surtout que le prévenu a été libéré la veille d’une séance de confrontation avec des témoins, séance à laquelle il n’a pas répondu.  « Admettons qu’il lui a accordé une liberté provisoire, mais pourquoi alors il ne s’est pas présenté au procès de ce 18 janvier ? Des témoins aussi s’étaient présentés. » Dénonce la famille de Wilson qui craint  qu’il y aurait  d’autres choses qu’ils seraient  en train de fomenter clandestinement.

La famille de feu Wilson Nduwimana demande  aux autorités habilités jusqu’au Chef de l’Etat, de les aider dans ce dossier afin que les coupables soient traduits en justice et qu’elle  retrouve sa sécurité.

 

 

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