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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Surpopulation critique à la prison centrale de Mpimba

Surpopulation critique à la prison centrale de Mpimba

La prison centrale de Mpimba, située dans la zone Musaga de la commune Muha à Bujumbura, fait face à une surpopulation carcérale alarmante. Conçue pour accueillir 800 détenus, elle en héberge actuellement plus de 5 000, soit plus de six fois sa capacité initiale.

Face à cette surpopulation extrême, les conditions de détention se sont considérablement dégradées : les cellules et les corridors sont saturés, plus de 1000 détenus dorment à l'extérieur, dans des espaces inadaptés comme le marché, la cuisine ou des zones appelées "Mukirongozi" et "Mukibanda", et conséquemment certains prisonniers, faute d'abri, sont exposés aux intempéries et doivent se protéger avec des sachets en plastique.

Cette situation engendre de graves problèmes sanitaires, avec une recrudescence des cas de pneumonie et d'autres maladies liées au froid, aux moustiques et aux mauvaises conditions d'hygiène.

A l’origine de cette surpopulation, expliquent des sources de cette maison de détention, se trouve les cas de nombreux prévenus qui passent plusieurs mois sans comparaître devant la justice, certains dossiers qui se sont égarés, laissant les détenus sans possibilité de faire avancer leur situation, ainsi que les cas de plusieurs prisonniers ayant purgé leur peine ou bénéficié d'une liberté provisoire, mais qui restent incarcérés.

Ces dysfonctionnements mettent en lumière les failles du système judiciaire burundais et soulèvent des questions sur le respect des droits des détenus.

Cette situation critique appelle à des mesures immédiates pour améliorer les conditions de détention et réformer le système pénitentiaire. Des solutions telles que l'accélération des procédures judiciaires, l'octroi de libertés provisoires pour les délits mineurs et la mise en place de peines alternatives à l'emprisonnement pourraient contribuer à désengorger la prison de Mpimba.

La surpopulation carcérale à Mpimba reflète une problématique plus large du système pénitentiaire burundais, nécessitant une action concertée des autorités judiciaires et pénitentiaires pour garantir des conditions de détention conformes aux normes internationales.

 

 

  Prison de Gitega : Une surpopulation alarmante met en péril les droits des détenus

Prison de Gitega : Une surpopulation alarmante met en péril les droits des détenus

La prison centrale de Gitega fait face à une crise de surpopulation sans précédent, forçant de nombreux détenus à dormir à l'extérieur des cellules dans des conditions inhumaines. Cette situation soulève de graves inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux des prisonniers.

Initialement conçue pour accueillir 400 détenus, la prison de Gitega héberge actuellement plus de 1700 personnes, soit plus de quatre fois sa capacité. Cette surpopulation extrême a des conséquences dramatiques sur les conditions de vie des prisonniers.

Un détenu, s'exprimant sous couvert d'anonymat, décrit une situation préoccupante : « Plusieurs prisonniers dorment dehors devant les cellules. Quand il pleut, ils sont obligés de se réveiller et de se mettre dans un coin en attendant que la pluie cesse. Ensuite, ils doivent dégager l'eau avant de pouvoir se rendormir. C'est un problème très sérieux. »

Les détenus contraints de dormir à l'extérieur sont exposés à des conditions météorologiques difficiles, sans protection adéquate : ils n’ont pas de couvertures suffisantes, certains utilisent des sacs en guise de protection contre le froid, ils sont exposés aux intempéries et au froid. Cette situation engendre des risques sanitaires importants, avec le développement de maladies liées aux mauvaises conditions de vie.

Face à cette crise, les détenus lancent un appel pressant au gouvernement, en particulier à la ministre de la Justice. Ils demandent une intervention rapide pour améliorer leurs conditions de détention et réduire la surpopulation carcérale.

Cette situation met en lumière la nécessité urgente d'une réforme du système pénitentiaire burundais pour garantir le respect des droits humains fondamentaux des détenus.

 

 

 

Un ancien ministre des Transports détenu par le Service National des Renseignements

Un ancien ministre des Transports détenu par le Service National des Renseignements

Un ancien haut fonctionnaire burundais est actuellement en détention depuis fin août 2024. Léonce Sinzinkayo, qui a occupé les postes de maire de Bujumbura (1993-1994) et de ministre des Transports et Télécommunications (1996), a été appréhendé à son domicile dans le quartier Mutanga nord de Bujumbura.

L'arrestation s'est déroulée le jeudi 29 août 2024 en soirée. Des agents du Service National des Renseignements (SNR) ont procédé à l'interpellation de M. Sinzinkayo dans des conditions s'apparentant à un enlèvement, selon des sources proches de l'affaire.

D'après les informations fournies par sa famille, M. Sinzinkayo serait détenu dans les locaux du SNR situés à proximité de la cathédrale Regina Mundi, dans la zone Rohero de la commune de Mukaza. Les proches de l'ancien ministre déplorent qu'aucun droit de visite ne lui soit accordé.

La famille exprime son inquiétude quant à l'état de santé du détenu. Âgé de plus de 70 ans, M. Sinzinkayo souffrirait de certaines pathologies nécessitant un suivi médical régulier.

Près d'un mois après son arrestation, ni la famille ni les proches de Léonce Sinzinkayo n'ont été informés des raisons de sa détention. Ils demandent aux autorités de faire la lumière sur les motifs de cette mesure et sollicitent des informations sur sa situation actuelle.

Prison de Muramvya : Faute d’abri les détenus sont menacés par la pluie suite à la surpopulation carcérale

Prison de Muramvya : Faute d’abri les détenus sont menacés par la pluie suite à la surpopulation carcérale

Les détenus de la prison centrale de la province de Muramvya implorent la justice de tout faire pour diminuer l’effectif des prisonniers. Cette prison compte plus de 10 fois le nombre de détenus qu’elle devait héberger. A cause de leur surnombre, plus de 100 détenus dorment dehors. Leur santé est menacée surtout que nous entrons dans la saison de pluies.

Les informations en provenance de la prison centrale de Muramvya indiquent que cette maison carcérale compte actuellement 1200 détenus, alors que quand elle a été construite en 1948, elle ne devait qu’accueillir 100 personnes seulement.

Ainsi, à cause du surnombre de détenus, les cellules qui leur servent de chambres à coucher sont pleines à craquer, « jusqu’à ce que certains d’entre eux dorment dans les toilettes. » Mais pour le moment, selon toujours ces informations, les choses ont empiré, car il y a plus 100 détenus autres qui dorment dehors dans la cour de cette prison suite au manque d’espace suffisant dans les cellules.

Ces informations affirment que vendredi de cette semaine qui touche à sa fin, « la pluie s’est abattue sur ces détenus qui dorment dehors dans cette cour par manque d’abri. » Ce qui frustre beaucoup ces détenus qui déplorent qu’ils soient traités comme des animaux. De ce fait, leur santé est très menacée par la malaria, la pneumonie ainsi que d’autres maladies, davantage en cette saison de pluies.

Ces détenus supplient la justice ainsi que la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme au Burundi, la CNIDH, de tout faire pour réduire de manière significative l’effectif de détenus dans la prison de Muramvya afin que leurs droits soient respectés.

 

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