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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Maramvya : les Imbonerakure contestent leur déploiement en RDC

Maramvya : les Imbonerakure contestent leur déploiement en RDC

Les Imbonerakure de la zone Maramvya, située dans la commune Mutimbuzi de la province Bujumbura, manifestent leur mécontentement face à l’envoi de certains d’entre eux en République démocratique du Congo. Ces jeunes affiliés au parti CNDD-FDD sont appelés à s’associer aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux militaires burundais pour combattre le groupe rebelle M23. Bien qu’une rémunération allant de 500 000 à 1 million de francs burundais leur soit promise, beaucoup expriment leur incompréhension et leur inquiétude face à cette mission périlleuse.

Parmi les Imbonerakure déjà envoyés en RDC figurent plusieurs noms bien connus dans la région. Dans la cellule dorsale de Maramvya, Niyonkuru, un boucher local, et un certain Claude ont été identifiés comme ayant rejoint les rangs des combattants en RDC. Dans la cellule Mucanga, ce sont Augustin Nikiza, Pierre Mbonimpa et Gérard Nderagakura, surnommé "Nderemba", qui ont été cités par des sources locales comme ayant été déployés.

Cependant, cette mobilisation ne fait pas l’unanimité parmi leurs camarades restés sur place. Ces derniers s’interrogent sur les raisons qui justifient leur implication dans un conflit étranger et dénoncent les risques encourus. « Ils nous ont dit qu’aller là-bas, c’est aider le pays et notre voisin, la République Démocratique du Congo. Mais nous avons peur, car nous entendons que des militaires et des Imbonerakure envoyés là-bas sont tués. Leurs familles ne retrouvent même pas leurs corps pour organiser des funérailles dignes. Alors, qu’est-ce que nous, Imbonerakure, pouvons faire de plus que des soldats expérimentés ? » Confie l’un d’eux sous anonymat.

Selon nos informations, la sensibilisation pour convaincre les jeunes Imbonerakure d’accepter cette mission est menée par plusieurs figures locales du parti au pouvoir. Joël, responsable du CNDD-FDD sur la 13e transversale de Maramvya, joue un rôle clé dans cette campagne. Il est épaulé par Emmanuel Nibitanga, surnommé "Maniga", chef des Imbonerakure sur la colline Buhomba, ainsi qu’Amossi, responsable des Imbonerakure au niveau de la zone Maramvya.

Malgré leurs efforts pour mobiliser les jeunes militants, certaines cellules résistent. Des membres des cellules Buhomba et Ruzinyeri ont refusé catégoriquement d’être envoyés en RDC. Ces refus leur ont valu d’être qualifiés de "dissidents" par leurs supérieurs.

Les Imbonerakure opposés à ces déploiements appellent le gouvernement burundais à mettre un terme à cette pratique qu’ils jugent injuste. Ils demandent également aux organisations de défense des droits humains d’intervenir pour dénoncer ces envois forcés. « Nous demandons au gouvernement du Burundi d’arrêter ce phénomène et de continuer à envoyer des militaires habitués à la guerre. Que les organisations de défense des droits humains alertent sur ce qui se passe actuellement au Burundi. De nombreux jeunes meurent au Congo sans que leurs familles puissent faire leur deuil », plaident-ils.

Interrogé par la rédaction de la RPA, Siméon Butoyi, administrateur de la commune Mutimbuzi, a nié ces allégations. Il affirme que les Imbonerakure de sa commune sont engagés uniquement dans des travaux d’auto-développement et rejette toute implication dans un quelconque déploiement en RDC.

La jeunesse burundaise sacrifiée dans les conflits en RDC

La jeunesse burundaise sacrifiée dans les conflits en RDC

Depuis plusieurs mois, une tragédie silencieuse se joue à l'est de la République Démocratique du Congo, endeuillant de nombreuses familles burundaises. Selon des informations obtenues auprès de militaires burundais en mission en RDC, le gouvernement du CNDD-FDD déploie massivement des jeunes civils burundais dans les zones de conflit congolaises, en plus des contingents militaires officiels.

Ces jeunes, principalement issus de la ligue des jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir CNDD-FDD, sont recrutés sous de faux prétextes. Le gouvernement exploite la pauvreté des familles en offrant des sommes allant de 1 à 3 millions de francs burundais pour inciter ces jeunes à participer aux combats. Pour justifier cette mobilisation, les autorités propagent une rhétorique alarmiste, prétendant que "l'ennemi", sous-entendu les Tutsi, menace la sous-région et que le Burundi pourrait être la prochaine cible.

Le recrutement s'organise de manière systématique, avec un quota de cinq jeunes par colline. Ceux qui refusent sont étiquetés comme "réfractaires" ou "rebelles", exerçant une pression considérable sur les communautés locales.

Plus inquiétant encore, des sources rapportent un traitement discriminatoire envers les jeunes Tutsi parmi les recrues. Une fois en RDC, ces derniers sont séparés du groupe et conduits dans les forêts pour y être exécutés, soit par leurs camarades Imbonerakure, soit par des groupes armés congolais alliés à l'armée de la RDC.

Burundi : Des jeunes enrôlés dans l'ombre pour la guerre en RDC

Burundi : Des jeunes enrôlés dans l'ombre pour la guerre en RDC

Des sources internes au parti au pouvoir, le CNDD-FDD, ont révélé un système de recrutement clandestin de jeunes Burundais pour le conflit en RDC. Orchestrée par le CNDD-FDD avec la complicité d'autorités locales, elle cible les Imbonerakure, offrant des incitations financières face à la pauvreté. La formation, axée sur la haine ethnique, se déroule à Cibitoke avant le déploiement. Des témoignages font état de discriminations et d'exécutions ciblées de recrues tutsi.

Selon nos informations, des listes de jeunes sont établies colline par colline, avant d'être rassemblés et conduits dans la province Cibitoke. Là, certains reçoivent une formation idéologique et militaire intensive, axée sur la haine ethnique, avant d'être envoyés au combat.

Nos sources indiquent que chaque colline doit fournir cinq jeunes Imbonerakure (membres de la ligue des jeunes du CNDD-FDD) ayant déjà suivi une formation paramilitaire. Le parti au pouvoir collabore étroitement avec les services de renseignement civil et militaire pour sélectionner les recrues, formant des groupes de 500 à 600 jeunes par envoi, qualifiés de "bataillons".

Pour contrer la réticence croissante de certains jeunes, le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie : les confronter à la pauvreté et leur proposer des sommes d'argent allant de 1 à 3 millions de francs burundais, une incitation qui motive un grand nombre de candidats.

Les jeunes sélectionnés sont acheminés à Cibitoke (nord-ouest du Burundi), où ils sont rassemblés dans un immeuble situé en face du bureau provincial (la RPA n’a pas encore su le propriétaire de ladite maison). Certains dorment dans les chambres, d'autres sous des tentes érigées à l'extérieur. Une partie des recrues est ensuite conduite dans la forêt de Kibira pour une formation accélérée sur l'idéologie et l'utilisation des armes, avant d'être équipées et envoyées en RDC.

Des sources militaires basées à Cibitoke révèlent que les armes et grenades destinées à ces jeunes en RDC sont acheminées par des ambulances, dont l'origine (armée, police ou CNDD-FDD) reste à déterminer.

Une fois en RDC, les jeunes sont déployés sur différentes positions. Cependant, des militaires présents sur place nous ont rapporté que les jeunes d'ethnie tutsi rencontrent des problèmes spécifiques. En plus d'être placés en première ligne au combat, certains sont retirés de leurs unités pour être assassinés. Selon un témoignage, 23 jeunes tutsis ont été regroupés et conduits dans les forêts congolaises pour y être tués la semaine dernière. Cette situation suscite l'inquiétude des militaires burundais en RDC, qui ne comprennent pas les motivations du gouvernement. Ils dénoncent une violation de la loi, avec l'envoi de civils à la guerre et l'assassinat ciblé de certains d'entre eux.

 

 

Rumonge : Les réfugiés congolais du site de Makombe appellent à l’aide

Rumonge : Les réfugiés congolais du site de Makombe appellent à l’aide

Sur le site de Makombe, dans la province Rumonge, les réfugiés congolais, trois fois plus nombreux que la capacité d’accueil prévue, vivent dans des conditions précaires. Manque de nourriture, d’eau potable et d’accès aux soins : leur situation appelle une intervention humanitaire urgente.

Depuis la deuxième moitié du mois de février 2025, des centaines de réfugiés congolais fuient les violences qui ravagent l’est de la République Démocratique du Congo pour chercher refuge au Burundi. Parmi eux, environ 1500 personnes ont été installées sur le site de Makombe, situé sur la colline Mutambara, dans la zone Gatete de la commune et province Rumonge. Conçu pour accueillir seulement 500 personnes, ce site est aujourd’hui débordé et fait face à une crise humanitaire grandissante.

Les réfugiés sur place lancent un appel désespéré à l’aide. Leur quotidien est marqué par des pénuries de nourriture et d’eau potable, aggravées par la surpopulation. Les infrastructures sanitaires étant insuffisantes, les risques d’épidémies liées à l’insalubrité augmentent chaque jour. « Avec un tel nombre de personnes dans un espace aussi réduit, il y a un risque élevé de maladies », alerte une source sur place.

L’accès aux soins médicaux est également un défi majeur. L’hôpital de Mutambara, le plus proche du site, souffre d’une grave pénurie de médicaments. Les réfugiés doivent parcourir une longue distance pour se rendre à l’hôpital de Rumonge, ce qui complique encore davantage leur prise en charge médicale.

Les autorités locales ont recommandé la délocalisation des réfugiés vers une autre province. Cependant, aucune mesure concrète n’a encore été prise pour alléger les souffrances des occupants du site.

Ces réfugiés congolais appellent les organisations humanitaires et les bienfaiteurs à intervenir rapidement pour répondre à leurs besoins urgents.

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