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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Camp de Nduta : le gouvernement tanzanien accuse les réfugiés burundais de revendiquer la province de Kigoma

Camp de Nduta : le gouvernement tanzanien accuse les réfugiés burundais de revendiquer la province de Kigoma

Le gouvernement tanzanien a exprimé son mécontentement envers les réfugiés burundais du camp de Nduta, les accusant de vouloir se révolter et de revendiquer la province de Kigoma comme appartenant au Burundi. Cette déclaration a été faite lors d’une réunion tenue le lundi 14 avril 2025, après une nuit marquée par des coups de feu dans le camp. Les autorités ont averti qu’elles appliqueront des sanctions sévères contre toute tentative de désobéissance à la loi et à la constitution tanzanienne.

Vénatus Mpanda, commissaire adjoint chargé du département des réfugiés au ministère de l’Intérieur, a tenu des propos alarmants à l’égard des réfugiés : « Certains d'entre vous commencent à dire que la province de Kigoma appartient au Burundi. Cela a une signification profonde. Comme vous commencez à penser à cela, il faut qu'on se prépare pour vous en empêcher », a-t-il déclaré, mettant en garde contre toute velléité de révolte.

Philémon Makungu, vice-commissaire de la police dans la province de Kigoma, a reconnu que certaines arrestations récentes ont été effectuées en violation des lois. Toutefois, il a exhorté les réfugiés à respecter la législation tanzanienne : « Hier, ils ont emporté une personne sans toutefois informer les autorités. Mais ce n'était pas une raison de vous révolter », a-t-il ajouté.

Un représentant des réfugiés a pris la parole pour appeler le gouvernement tanzanien à respecter également les lois qu’il impose : « Si vous avez vu que quelqu'un a commis une infraction, puisque vous nous exigez de suivre les règles, soyez, vous aussi, un modèle pour les faire respecter. Si quelqu'un fait une faute, qu'il soit arrêté en pleine journée », a-t-il plaidé.

La réunion s’est déroulée en présence de représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), qui ont évité d’aborder directement les incidents survenus la veille. Ils ont simplement réaffirmé leur engagement à coopérer avec le gouvernement tanzanien pour garantir le bien-être des réfugiés.

 

 

 

Enlèvements inquiétants dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie

Enlèvements inquiétants dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie

Les réfugiés burundais des camps de Nduta et de Nyarugusu en Tanzanie continuent de signaler des enlèvements, suscitant une vive inquiétude au sein de la communauté. Après les disparitions survenues dans le camp de Nduta, un nouveau cas a été rapporté dans le camp de Nyarugusu, il y a trois jours. Les réfugiés appellent les militants des droits humains à intensifier leurs efforts pour les protéger, alors que le gouvernement tanzanien semble vouloir les rapatrier de force vers le Burundi.

Eliachim Nsengiyumva, un réfugié burundais résidant dans le camp de Nyarugusu, a disparu dans la nuit du mercredi 9 avril. Cet homme, qui travaillait dans l’abattage d’animaux au sein du camp, a été enlevé à son domicile situé dans la zone 11. Selon des témoins, des hommes armés sont arrivés vers minuit à bord d’un véhicule Land Cruiser aux vitres teintées. Ils ont forcé Eliachim à monter dans le véhicule avant de disparaître avec lui.

Un témoin raconte : « Eliachim a été enlevé au milieu de la nuit vers minuit dans la zone numéro 11 à son domicile numéro 12. Il a été emmené par des personnes armées qui sont venues à bord d’un véhicule Land Cruiser avec des vitres fumées. Ce véhicule est connu ici pour appartenir au service de renseignement tanzanien. Jusqu’à aujourd’hui, Eliachim reste introuvable. »

Dans le même camp, une autre tentative d’enlèvement a été signalée la nuit de ce jeudi. Martin Niyonzima, un réfugié burundais, a échappé à ses ravisseurs grâce à l’intervention rapide de ses voisins. Six individus armés ont tenté de forcer l’entrée de son domicile avant que Martin ne crie au secours, alertant ainsi les habitants qui ont fait fuir les assaillants. 

 « Martin Niyonzima est un réfugié burundais qui habite ici à Nyarugusu. Il a échappé de justesse à un enlèvement ce jeudi soir. Six personnes sont venues le voir à son domicile et lui ont ordonné d’ouvrir la porte, mais il a refusé. Il a immédiatement crié au secours et les voisins sont intervenus, ce qui a poussé les malfaiteurs à prendre la fuite. » Rapporte un autre témoin du camp Nyarugusu.

Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu expriment leur désarroi face à ces enlèvements répétés, malgré la présence d’une police censée protéger le camp. Ils demandent aux militants des droits humains de continuer à plaider pour leur sécurité et leur protection, alors que le gouvernement tanzanien manifeste l’intention de les expulser de force vers leur pays d’origine.

 

Réfugiés au Burundi : L'UNICEF sonne l'alarme face à une crise humanitaire grandissante

Réfugiés au Burundi : L'UNICEF sonne l'alarme face à une crise humanitaire grandissante

Depuis le début de l’année 2025, plus de 70 000 personnes ont fui les violences armées dans le Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. Une partie de ces réfugiés a trouvé asile au Burundi, notamment dans le site de Musenyi, où l’UNICEF alerte sur une situation humanitaire critique.

Selon un communiqué publié le 13 avril par l’UNICEF, plus de 12 000 réfugiés congolais ont été relocalisés sur le site de Musenyi, qui accueille désormais près de 15 500 personnes. Des milliers d’autres réfugiés sont hébergés par des familles dans les communes voisines de Rugombo et de Cibitoke.

Les conditions de vie à Musenyi sont jugées extrêmement précaires. L’organisation pointe un manque de nourriture, d’eau potable, de soins de santé et d’infrastructures sanitaires. Une mission d’évaluation menée du 8 au 10 avril a révélé une pénurie de médicaments, de personnel médical, de latrines et de kits d’hygiène. Le centre de santé le plus proche ne dispose plus de produits nutritionnels, les livraisons étant bloquées par une pénurie de carburant.

L’UNICEF s’inquiète particulièrement du sort des enfants non accompagnés ou séparés de leurs familles, faute de structures adaptées pour les accueillir et les protéger. Le communiqué souligne également une réponse insuffisante face aux violences sexuelles et basées sur le genre.

La majorité des réfugiés arrivent au Burundi par des points d’entrée informels, notamment en traversant la rivière Rusizi. Après un pic d’arrivées en février, le flux s’est stabilisé entre 200 et 300 personnes par jour, selon les estimations de l’organisation.

Camp Nduta : Les réfugiés burundais face à une vague d’enlèvements

Camp Nduta : Les réfugiés burundais face à une vague d’enlèvements

Les réfugiés burundais du camp de Nduta, en Tanzanie, vivent dans une angoisse croissante face à une série d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées. En moins d’un mois, au moins trois personnes ont été enlevées dans des circonstances troublantes, alimentant la crainte qu’elles soient secrètement renvoyées au Burundi, leur pays d’origine, où elles risquent des persécutions.

Le cas récent de Nestor Manirakiza, un homme de 36 ans, illustre cette situation alarmante. Dans la nuit de mardi dernier, vers 1h40 du matin, il a été arraché à son domicile (zone 5, maison n°32) par des policiers tanzaniens. Selon des témoins, il a été emmené violemment par deux véhicules alors qu’il ne portait qu’un sous-vêtement. Depuis cet incident, aucune information sur son sort n’a été communiquée. Un témoin raconte : « Ce que je sais, c’est qu’il a été emmené et on ignore s’il est encore en vie. »

Manirakiza n’est pas un cas isolé. Deux autres réfugiés, Isaac et Ismaël, ont disparu récemment sans laisser de trace. Des recherches effectuées dans les prisons environnantes n’ont donné aucun résultat. Plusieurs autres réfugiés ont été kidnappés en mars dernier alors qu’ils se rendaient au marché de Kibondo. Ces personnes demeurent introuvables.

Les réfugiés burundais appellent le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et la communauté internationale à intervenir pour garantir leur sécurité. Ils demandent également que les personnes disparues soient retrouvées et libérées.

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