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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke: Un infirmier incarcéré par la documentation pour dette d’autrui

Cibitoke: Un infirmier incarcéré par la documentation pour dette d’autrui

Un infirmier de l’hôpital de la province Cibitoke  est incarcéré depuis  10 jours  dans le cachot  du Service  National de Renseignement à Cibitoke. Personne n’est autorisé à le voir, ses proches craignent pour sa sécurité.

L’infirmier de l’hôpital de la province Cibitoke  incarcéré s’appelle Meschack Niyokwizera .Il a été arrêté dimanche 25 février par le patron du Service National de Renseignement, antenne de la province Cibitoke (nord-ouest du pays). Depuis cette arrestation, ni sa famille ni ses collègues de  l’hôpital  Cibitoke, personne n’est autorisé à le voir. Ses proches qui ignorent jusque-là les raisons de sa détention,  s’inquiètent  pour sa sécurité. Ils craignent aussi qu’il aurait été torturé et que c’est pour cette raison  ils ne sont pas autorisés à le voir. Ils  demandent ainsi l’intervention de l’autorité supérieure de la province.  Joint  sur son portable,  Carême Bizoza, le gouverneur de province  Cibitoke a indiqué qu’il ne pourra s’exprimer qu’en cas de face à face.

Selon des informations qui parviennent à la rédaction de la RPA, Meschack Niyokwizera,  membre du parti CNDD-FDD, aurait été incarcéré sur demande  des gens à qui il doit de l’argent.

Gitega: Une légalisation de la justice populaire ?

Gitega: Une légalisation de la justice populaire ?

Un phénomène d’exécution sommaire de citoyens inquiète plus d’un en province Gitega, la capitale politique. Endéans 2 semaines, 4 personnes ont été lynchées dans 2 deux zones de la commune Gitega. Le mot d’ordre aurait été lancé par l’administrateur communal et la population y répond formellement. La dernière victime est un jeune garçon tué égorgé par 2 administratifs à la base.

 Le crime a été commis mardi le 20 février courant sur la colline Kabungo en zone Gihamagara  de la commune Itaba. Le garçon tué était âgé de 17ans. Il a été égorgé en pleine journée par deux administratifs à la base, au vu de tout le monde y compris de petits enfants qui assistaient à la scène horrible, raconte un témoin oculaire.  « J’ai assisté  personnellement à l’assassinat  d’un jeune homme à Kabungo en zone Gihamagara. Il avait été arrêté par le chef de colline prénommé Côme en compagnie du chef de  la sous-colline prénommé  Prosper. Ils  l’avaient trouvé  en train de se laver dans  de l’eau stagnante avec à côté de lui un sac contenant du maïs. Ils lui ont alors reproché de vol. Le jeune garçon  a été aussitôt ligoté et bourré la bouche du maïs. C’était le matin vers 8h. Ils ont ensuite pris un couteau et l’ont égorgé. C’est Prosper qui l’a exécuté. »

Un caractère inhumain mis en exergue

La tragédie ne se limitait pas là, alors que la mère de l’enfant était allée chercher de quoi couvrir le corps de son fils, ses bourreaux se sont pressés de l’enterrer. «  La mère de l’enfant a été extrêmement mortifiée  au vue du  corps sans vie de son fils. Elle leur a dit qu’ils auraient dû épargner la vie de son fils et lui faire réparer les dommages. Elle est repartie pour chercher de quoi couvrir le corps de son fils  mais malheureusement à son retour le corps de son fils avait été déjà enterré. Et sur sa tombe on y avait d’ores et déjà planté un bananier.’’

L’administrateur, initiateur de ces crimes

Les deux meurtriers ont été arrêtés par la police, mais pour par la suite être relâchés après un certain temps.  « Des policiers sont venus sur les lieux le jour du crime.  Ils ont arrêtés les deux administratifs. Mais  à la surprise de tout le monde, ils sont peu après  rentrés chez eux. » Dénonce notre source locale.

Selon la population locale, ce genre de criminalité est consécutif aux enseignements de l’administrateur de cette commune. Ce dernier venait de passer quelques jours à sillonner les collines « en incitant ses sujets à exécuter sommairement toute personne appréhendée en train de voler.»

Endéans deux semaines 10 personnes ont été tuées. Notre source énumère  3 cas. « Parmi les personnes déjà tuées, il figure une femme qui portait  un enfant sur le dos. Tous les deux ont été tués. Une autre personne  a été tuée dans  la localité de  Butare. Il avait  été aperçu tout près  d’une porcherie. Par après il s’est avéré que l’on a tué un  malade mentale. »

La rédaction de la RPA a ainsi contacté administrateur de la commune Itaba. Domitien Nyandwi nous a répondus que les accusations contre lui devaient être prouvées par un écrit.

Cette pratique ignoble de justice populaire est également signalée dans les autres localités de la province Gitega. Sur la colline Rukuba de la commune Gitega, une personne y a été tuée accusée de vol au cours de cette année. Notre source fait savoir que le cadavre de la victime n’a même pas été retrouvé. 3 autres personnes avaient été tuées dans les mêmes circonstances l’année dernière.

Tanzanie: Démolition des maisons des réfugiés burundais

Tanzanie: Démolition des maisons des réfugiés burundais

Le gouvernement Tanzanien continue à exercer une pression sur les réfugiés burundais  pour les contraindre à rentrer au pays  natal. Ces derniers jours au camp de Nduta, en cas de moindre faute,  c’est la démolition  totale de maison. Et personne n’est autorisé à héberger les victimes de ces destructions.  

Plusieurs maisons ont été démolies  les deux dernières semaines  au  camp des réfugiés de Nduta en Tanzanie. La  RPA a déjà inventorié  6 maisons   détruites  dans une période  ne dépassant pas   une semaine. Une maison  située dans la zone 1 a été détruite  mardi le 27  février, 4 autres  avaient été détruites lundi le 26 février dans le village 14 de la zone 12. La semaine précédente, une autre maison de  la zone 3 dans ce même  camp de Nduta avait été démolie. La démolition de ces maisons est une punition qui a été adoptée très récemment  contre les réfugiés qui  violent la décision interdisant  toute activité génératrice de revenus.

« Le crime qu’ils ont commis, c’est qu’ils ont exercé de petits commerces comme la vente de  boisson  et  la grillade des brochettes. »Explique  un  des réfugiés  du camp Nduta

 Certains des matériaux qui  étaient sur les maisons détruites  sont directement acheminés au bureau du responsable du camp, les autres endommagés sur place. « Les tôles, les tentes et les perches sont rassemblés et acheminés au bureau du chef du camp. Les briques sont complétement cassées jusqu’à en faire de la poussière. » 

Ces réfugiés, aujourd’hui sans abris n’ont pas droit  de se faire héberger ou de confier  à leurs voisins leurs biens qui ont échappés à la vigilance des chargés de sécurité qui exécutent  l’ordre de démolition. « L’ordre a été donné. Celui qui va être attrapé, ayant hébergé quelqu’un  ou conservé  ses  biens, sera  chassé tout comme son protégé. Les victimes de ces démolitions  n’ont d’autre choix que de rassembler  leurs biens et aller dans les hangars dans l’attente d’être  rapatriés », révèlent nos sources dans ce camp

 Le calvaire  des victimes de ces démolitions

La faim, la pluie, le froid et surtout des maladies opportunistes, sont entre autres maux qu’endurent ces réfugiés. Pire encore, ils n’ont plus le droit de se faire soigner car, dépourvus de document attestant leur statut de réfugié.  « J’ai de petits enfants ici. La pluie, le vent et le froid, toutes intempéries confondues nous rejoignent ici même à ciel ouvert. Les enfants sont déjà atteints de maladies pneumoniques alors que nous n’avons plus accès aux soins de santé puisque l’on nous a retiré le statut de réfugié. Les jambes et les pieds commencent à gonfler.» Témoigne l’une des victimes.

Ces burundais lancent un appel au HCR, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés, et aux autres organisations internationales de leur  secourir  afin que leurs droits soient  respectés.

Dans sa dernière  descente  dans les camps de réfugiés burundais John Walioba, le  commissaire chargé des questions de réfugiés dans la province de Kigomba a donné 10 mois aux réfugiés burundais pour quitter le territoire tanzanien. Au  31 décembre 2023, le nombre de réfugiés burundais  hébergeaient par la  Tanzanie était de  111.708, selon les  rapports du HCR.

 

 

 

 

 

Zambie: Des réfugiés burundais laissés à leur sort au camp de Mayukwayukwa

Zambie: Des réfugiés burundais laissés à leur sort au camp de Mayukwayukwa

Les burundais qui se sont réfugiés dans le camp de réfugiés de Mayukwayukwa en Zambie, ne sont pas assistés depuis déjà 6 ans. Ces réfugiés vivent de la culture du maïs, mais pour cette saison la récolte  n’a pas été bonne. Ils demandent à toute âme charitable de leur venir en aide.

Le camp de Mayukwayukwa est le plus ancien camp des réfugiés  d’Afrique avec 60ans d’existence. Il est localisé à l’Ouest de la Zambie. En plus des réfugiés  burundais, ce camp abrite également des réfugiés congolais, angolais et des anciens réfugiés rwandais. Depuis leur arrivée dans ce camp en 2018, aucun réfugié  n’est assisté par le HCR dans ce camp de Mayukwayuka, ils ne bénéficient que de l’assistance médicale.

Durant toutes ces années, ils survivent grâce à l’agriculture de la seule plante qui pousse dans cette localité, le maïs. Malheureusement, cette saison a été des plus mauvaises et ces réfugiés ne peuvent plus survivre sans aide extérieure. «Nous sommes dans une sorte de désert à 800km de Lusaka, rien ne peut y pousser sauf si tu cultives les maïs et  ce en utilisant également des fertilisants. Pour cette saison c’est vraiment la sècheresse rien n’a poussé aucun maïs n’a pu résister », explique un de ces réfugiés.

Le camp de Mayukwayukwa en Zambie abrite plus de 80 familles de réfugiés burundais.  Ils lancent  un cri d’alarme à quiconque pouvant leur venir en aide, avant qu’ils ne meurent de faim.

Nous n’avons pu avoir la réaction de  Natio Simbeye, chef du bureau de représentation de l’office du Haut-Commissariat des Réfugiés.

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