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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les habitants de Kirundo dénoncent des contributions forcées pour l’accueil du secrétaire général du parti au pouvoir

Les habitants de Kirundo dénoncent des contributions forcées pour l’accueil du secrétaire général du parti au pouvoir

Les habitants de la province Kirundo indiquent les autorités administratives les
obligent à contribuer pour l’accueil du secrétaire général du parti CNDD-FDD.
Ils qualifient ces contributions de vol organisé.
« Nous sommes attristés par les contributions exigées à tous les habitants de
différentes communes pour l’accueil du secrétaire général du parti CNDD-FDD
Réverien NDIKURIYO. » Se lamente un habitant de Kirundo qui signale que
l’un des critères sur lesquels les administratifs se basent pour fixer la somme à
contribuer est le niveau de vie. « Un citoyen ordinaire est obligé de payer 2000
francs. Certains commerçants cotisent 10000 francs et d’autres contribuent à
hauteur de 20000 francs. Il y a même un commerçant qui a dû donner une
cotisation d’un million de francs burundais. Et pour les rapatriés, il leur est exigé
10000 francs de contribution. »
Certains habitants de la province Kirundo trouvent que ces contributions
viennent alourdir le poids de leur fardeau quotidien. La vie est déjà trop chère
selon eux. « Ce qui nous attriste c’est le fait qu’ils nous demandent de l’argent
malgré l’extrême pauvreté. Il va passer une semaine ici à Kirundo et toutes les
collines ont été mobilisées pour donner ces contributions. On a dit que la colline,
qui offrira une meilleure contribution, sera plus développée que les autres. »
Les habitants de la province Kirundo, qui se sont entretenus avec la RPA,
demandent que cette habitude de leur contraindre à contribuer dans des activités
politiques soit bannie puisque, pour eux, les activités politiques ne concernent
pas toute la population mais uniquement les membres du parti politique
concerné.
La RPA n’a pas pu joindre Albert Hatungimana, le gouverneur de la province
Kirundo.

 
Des centaines de policiers réclament leurs dus

Des centaines de policiers réclament leurs dus

Plus de 700 policiers viennent de passer 6 mois sans percevoir de salaires. Ces
policiers ont été renvoyés à la fin de l’année dernière avant l’âge de la retraite.
Jusqu’à présent, ils ne reçoivent rien.
Ces policiers étaient affectés dans différentes provinces du pays. Ils étaient de
la catégorie des hommes de troupe. Ils indiquent qu’ils n’ont pas été
rémunérés depuis le mois d’octobre de l’an 2022. Selon eux, leurs salaires ont
été suspendus alors qu’ils étaient toujours en fonction. Après deux mois sans
salaires, ils se sont adressés à la direction générale de la police. « En fin
novembre, nous sommes allés réclamer à la direction générale de la police. Et
ils nous ont promis de corriger l’erreur.» Explique l’un d’entre eux.
La promesse n’a pas toutefois été tenue. Ces policiers sont retournés en grand
nombre cette fois-ci à la direction générale de la police. A leur grande surprise,
on leur a annoncé la fin que leur carrière prenait fin à la fin de l’an 2022. « Ils
nous ont dit qu’ils nous contacteront le moment de régularisation. »
Ces policiers qui sont à plus de 700 sont nés en 1977 et 1978. Selon le
règlement policier, les policiers de la catégorie Homme de troupe prennent
leur retraite à 46 ans. L’âge statutaire est de 45 ans avec une année de
prolongation devenue obligatoire. Tous ces policiers ont donc été renvoyés
avant d’atteindre l’âge de la retraite prévue dans la loi.
Après des dizaines d’années au service de l’Etat, ces policiers ont été renvoyés
sans aucun document officiel mentionnant le motif de la fin de leur carrière. Ils
n’ont reçu que la décharge à la remise de la tenue et arme de fonction.
Ces policiers réclament les salaires des derniers mois qu’ils ont prestés. Ils ont
aussi besoin de connaître le motif de leur renvoi. « Si nous avons été mis à la
retraite, que la pension de retraite nous soit octroyée. »
Nous avons essayé de contacter Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de
l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique mais
sans succès.

 
Le commissaire de la police de la région Nord accusé de détournement de carburant

Le commissaire de la police de la région Nord accusé de détournement de carburant

Le commissaire de la police de la région Nord est accusé par les policiers de
vendre à des civils le carburant destiné au fonctionnement de la police dans
cette région. Les policiers de la province Ngozi regrettent que leurs
déplacements ne soient plus pris en charge comme prévu.
La région Nord comprend la police de Ngozi, Kayanza et Kirundo. Tous les
véhicules de police de cette région s’approvisionnent à la station-service se
trouvant au commissariat de police de Ngozi situé au chef-lieu de cette
province.
Les sources de la RPA dans ce commissariat relèvent que, très souvent, ils
observent des mouvements de véhicules d’immatriculations civiles qui
viennent s’y approvisionner en carburant. Ce sont surtout de gros véhicules de
type Fuso et Dyna selon ces témoins.
Ce carburant est aussi vendu dans des bidons, ajoutent les mêmes sources,
membres du corps de police à Ngozi qui donnent le cas récent de mercredi
dernier. « Un véhicule TI immatriculé LA 1893, conduit par un officier de police
est entré dans ce commissariat remplir 5 bidons de mazout c’est-à-dire 100
litres en tout. »
Les conducteurs des véhicules de police, qui s’approvisionnent en carburant
dans cette région, signent dans un registre. De temps en temps, des véhicules
de police des autres régions s’approvisionnent aussi dans ce commissariat.
Leurs chauffeurs signent aussi et les litres consommés sont remboursés à la
région Nord, soulignent nos sources.
Les civils, eux, passent par le commissaire régional Colonel de Police Aloys
Nduwayo qui donne à son tour l’ordre de les servir signalent ces policiers. Ces
agents de la police de Ngozi estiment que plus de 50% de carburant, que
contiennent les stocks, sont vendus à des civils. Ce qui n’est pas sans
conséquences sur leur travail. « En cas de descente sur terrain ou en cas
d’affectation dans des communes éloignées, nous ne sommes plus déplacés
par les véhicules de fonction, chacun se débrouille. »

Nous n’avons pas pu joindre le commissaire de la police de la région Nord, le
colonel de Police Aloys Nduwayo.

La pacification de l’Est de la RDC par l’EAC, une initiative vouée d’avance à l’échec

La pacification de l’Est de la RDC par l’EAC, une initiative vouée d’avance à l’échec

Le processus de Nairobi a peu de chance de réussir selon Thierry Vircoulon, spécialiste de
la République Démocratique du Congo. Une année après la conclusion de ce processus à
l’issu d’un mini-sommet des Chefs d’Etats de l’EAC pour stabiliser l’Est de la RDC, ce
processus n’a déjà enregistré que des déclarations sans impact sur terrain.
L’Est de la RDC est instable depuis plusieurs années car fief de plusieurs groupes armés
aussi locaux qu’étrangers. Membre de la Communauté Est Africaine depuis peu, la signature
d’adhésion à la communauté a été faite en date du 08 Avril 2022 par le Président Tshisekedi,
la communauté s’est engagée à stabiliser cette partie de la RDC, son nouveau membre.
Annoncé, à l’issu du mini-sommet des Chefs d’Etats de l’EAC le 21 Avril 2022, le processus
de Nairobi porte sur des concertations avec les groupes armés congolais présents dans l’Est
de la RDC et la constitution d’une «force régionale» pour réprimer ceux qui refuseraient de
déposer les armes.



« Une solution militaire pour pacifier l’Est de la République Démocratique du Congo n’est
pas nouvelle », souligne Thierry Vircoulon, expert de la région des Grands Lacs et de la
RDC. Des mois après le déploiement des troupes de cette force régionale, Vircoulon regrette
qu’aucune pression militaire ne soit exercée contre le M23, mouvement en guerre avec les
forces congolaises. « On n’a pas vu de différence depuis le déploiement du contingent de
l’East African Community », martèle ce spécialiste du pays.
« Le processus de Nairobi n’a jusqu’ici donné lieu qu’à des déclarations qui n’ont pas du
tout d’impact », précise Thierry Vircoulon. Pas mal de rencontres des Chefs d’Etats de la
communauté portant sur ce processus se sont déjà tenues. La dernière a eu lieu au début du
mois de Février dernier à Bujumbura.
Pour cet expert, le taux de réussite de ce projet est très minime car certains des initiateurs sont
en même temps juge et partie au conflit. L’Est de la RDC héberge plusieurs groupes armés
congolais et étrangers. Parmi ces groupes armés étrangers, figurent des groupes qui
combattent les régimes de certains pays membres de l’EAC.
Thierry Vircoulon estime « la situation de l’EAC très ambigüe d’où il est improbable qu’elle
parviendra à résoudre le problème d’insécurité à l’Est de la RDC ».
La force régionale sera constituée par les troupes du Kenya, Ouganda, Soudan du Sud et du
Burundi. Sont déjà sur terrain, les forces kenyanes et burundaises. L’Ouganda a la semaine
dernière promis d’envoyer ses troupes avant la fin de ce mois de mars. Le Soudan du Sud a
déclaré en décembre dernier être sur le point de se joindre à la force régionale tandis que le
Rwanda, lui, a été déclaré indésirable par Kinshasa qui lui reproche de soutenir les rebelles du
M23.
Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, et président en exercice de l’EAC, a envoyé
ses troupes en Août 2022 et avait déjà des troupes sur le territoire congolais dans le cadre
d’un accord bilatéral avec Kinshasa. Ces troupes burundaises sont entrées sur l’accord du
président Tshisekedi afin de traquer les mouvements rebelles burundais.

Parmi les groupes rebelles étrangers opérant depuis l’Est de la RDC figurent des burundais,
le Red- Tabara et le FNL.

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