Les clauses du mini-sommet tenu le 23 novembre dernier dans la ville de Luanda en Angola recommandent que RED-Tabara et d’autres groupes armés étrangers basés en République Démocratique du Congo déposent immédiatement les armes et retournent sans condition dans leurs pays d’origine. Considérant que les raisons de sa lutte n’ont pas été prises en compte au cours de cette rencontre des Chefs d’Etat de la région, le mouvement de la Résistance pour un Etat de Droit a sorti un communiqué de contestation.
RED-Tabara indique d’abord qu’il a pris les armes au lendemain des échecs de cette communauté internationale pour « protéger la population burundaise victime notamment d’une armée parallèle de la milice imbonerakure du CNDD-FDD ». Selon le mouvement RED-Tabara, l’insécurité causée par la crise burundaise est une conséquence directe du rejet par le régime du CNDD-FDD de toutes les voies de solution pacifique proposées par de nombreuses organisations comme les Nations Unies, l'Union Africaine, la Communauté Est-Africaine et la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs. Comme ces mêmes organisations sont garantes de l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation, le groupe rebelle leur demande d’être conséquentes avec leurs propres engagements et de se concentrer donc sur sa réhabilitation. Le groupe armé burundais estime que c'est la violation de cet accord d’Arusha qui est à l'origine de la crise que traverse le pays. RED-Tabara rappelle que même la cour de justice de l'EAC a confirmé l'illégalité du troisième mandat du président issu du parti CNDD-FDD Pierre Nkurunziza qui a violé et l’accord d’Arusha et la Constitution.
Selon le mouvement RED-Tabara, l’accord d’Arusha avait été une légitime fierté de la diplomatie africaine sous l’impulsion de Julius Nyerere et Nelson Mandela. « Si les acteurs des processus de Nairobi et de Luanda veulent se donner des chances de réussir en ce qui concerne le Burundi, ils ne doivent pas ignorer cette œuvre diplomatique qui a été accomplie avec succès et porteuse de solutions de bon sens ».
Pour le mouvement rebelle, il appartient donc aux Nations Unies, à l'Union Africaine, à la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs et à la Communauté Est-Africaine de contraindre le gouvernement burundais à engager des négociations sincères et inclusives pour arriver aux élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes.