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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Elections des notables collinaires entachées d’irrégularité à travers tout le pays

Les élections des notables collinaires de ce 12 septembre 2022 ont été entachées d’irrégularités à travers tout le pays. Le retrait sur les listes des non membres du parti CNDD-FDD déjà signalé durant la campagne s’est aussi manifesté aujourd’hui dans certaines localités tandis que d’autres ont été rayés des listes.

Les élections des notables collinaires de ce lundi ont connu une faible participation comme l’indique nos différentes sources. Non seulement, ces élections ont eu lieu un jour ouvrable mais également certains ignoraient leur tenue. D’autres indiquent avoir boycotté ces élections suite aux lacunes qui les ont caractérisées depuis le lancement de la campagne jusqu’aujourd’hui. Parmi les lacunes signalées figurent la suppression sur les listes des candidats et militants du parti CNL dans plusieurs localités.

De Kirundo, Ngozi, Muyinga en passant par Bujumbura jusqu’au sud dans les provinces de Bururi, Makamba et Rumonge, des irrégularités ont été signalées par nos sources depuis l’ouverture des bureaux de votes. Nos sources dans ces provinces ont révélés que les chefs collinaires, membres du parti CNDD-FDD, ont rayé des listes les militants du parti CNL pour y laisser seulement les militants de leur parti. Certains habitants des provinces citées ont contacté les administrateurs communaux pour leur faire part des irrégularités en cours mais ces derniers n’ont pas réagi, ajoutent nos sources.

Le parti CNL dont certains de ses membres se sont vus refuser le droit de se faire élire a réagi sur les irrégularités ayant marqué le déroulement de ces élections. Via son compte twitter, ce parti de l’opposition a dénoncé les exclusions de leurs membres dans différentes localités du pays.

Aux militants du parti CNL exclus s’ajoutent aussi les retraités qui se sont vus aussi retirer des listes des candidats. Des cas illustratifs ont été signalés par nos sources en province de Makamba où certains retraités des corps de défense et de sécurité ont été supprimés des listes par les chefs collinaires qui les accusaient de la non-participation aux activités communautaires. 

Ces élections ont eu lieu aujourd’hui après une période de campagne lancée en date du 6 septembre 2022 sur tout le territoire national. Au terme de ces élections, 15 notables vont être élus sur chaque colline du Burundi.

Tentative de perturbation des activités du parti CNL en province Kirundo

Les responsables à la base de trois communes de la province Kirundo sont accusés d’avoir essayé de perturber, dimanche 14 Août 2022, les activités du parti CNL. Ils sont également accusés d’avoir taxé des amendes injustifiées à certains membres de ce parti qui se rendaient aux activités de ce parti au chef-lieu de cette province.

Les habitants des communes Ntega, Vumbi et Gitobe reprochent à leurs administratifs à la base d’avoir essayé d’empêcher les membres du parti CNL à se rendre dans les festivités du troisième anniversaire dudit parti, festivités qui ont coïncidé avec l’inauguration de leur nouvelle permanence sise au chef-lieu de la province Kirundo. Aidés par des imbonerakure, ces administratifs ont même exigé des amendes à certains militants de ce parti. ‘’ Pour leur barrer la route, on leur a demandé de montrer les cartes de vaccination contre la Covid-19 alors qu’ils savent très bien que ces cartes n’existent pas. Ils ont ensuite arrêté deux  personnes qui, pour être libérées, ont dû payer une somme de vingt-cinq mille chacune. Ces deux personnes sont de la colline Gitwenzi en commune Ntega. Ces amendes ont été exigées par le chef de cette colline. Pour justifier ces arrestations, il a dit que ces deux hommes ont refusé de payer les contributions destinées aux enseignants vacataires. Mais on ne peut pas  interdire  à une personne d’aller dans une réunion juste parce qu’elle n’a pas contribué’’, s’indigne notre source en commune Ntega.

De son côté, président  du parti CNL, en a profité pour demander au gouverneur de ladite province de remettre sur les rails ces administratifs, et si nécessaire leur rappeler qu’ils ne doivent pas verser dans l’intolérance politique. ‘’Je voudrais demander aux agents de l’ordre et aux administratifs  de nous aider à  enseigner aux burundais et aux burundaises le respect mutuel et le respect des biens d’autrui. Nous avons appris qu’il y’a des gens qui ont essayé de semer le désordre pour que nos activités n’aient lieu, mais la liberté est ancré en tout un chacun. Même s’ils essaient de nous emballer dans des sacs, ils n’arriveront jamais à nous faire taire. Qu’ils sachent que nous sommes tous des burundais et que nous œuvrons pour  le bien du Burundi.’’  A martelé Agathon Rwasa, leader et président du parti CNL.  

La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Albert Hatungimana, gouverneur de la province Kirundo, pour qu’il s’exprime à ce sujet.

Gervais Ndirakobuca remplace Alain Guillaume Bunyoni à la primature

Gervais Ndirakobuca a été nommé premier ministre par le président de la République ce mercredi. Il remplace Alain Guillaume Bunyoni qui occupait ce poste depuis 2020. Gervais Ndirakobuca a prêté serment dans l'après-midi de mercredi.

La main droite levée, le nouveau premier ministre, Gervais Ndirakobuca, tenait le drapeau national et celui de la charte de l’unité nationale par sa main gauche lors de la prestation de serment devant le président de la République, les deux chambres du parlement réunies et d’autres hautes personnalités dans l’après-midi de ce mercredi au palais des congrès de Kigobe.

C’est au même endroit que les députés ont approuvé à l’unanimité sa nomination dans la matinée même de ce mercredi sur proposition du président, Evariste Ndayishimiye.

Au cours de la séance, le président de l’assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe, a demandé aux députés de ne pas poser trop de questions sur les modalités ou les raisons de la destitution d’Alain Guillaume Bunyoni. Selon Daniel Gelase Ndabirabe, cela relève de la discrétion du président de la République tel un chef de ménage qui punit son enfant sans demander quoi que ce soit aux voisins.

D’autres discussions à l’assemblée nationale portaient sur le système de vote. Certains députés proposaient un vote secret tandis que d’autres estimaient qu’on n’avait pas besoin de se cacher. L’approbation du nom du nouveau premier ministre a finalement été faite en levant les mains.

L’ancien ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca, surnommé Ndakugarika, remplace donc Alain Guillaume Bunyoni qui venait de passer environ deux ans à ce poste de premier ministre.

Double langage d’Evariste Ndayishimiye dans son approche de l’opposition.

Le chef de l‘Etat burundais semble contredire les propos qu’il a tenus il y a un mois dans lesquels il exprimait sa volonté d’accueillir les opposants burundais se trouvant actuellement en exil. Dans son allocution de ce mercredi, Evariste Ndayishimiye a indiqué que son gouvernement n’est pas du tout prêt à amorcer toute négociation avec l’opposition susceptible d’aboutir au partage du pouvoir.

Au cours de sa première conférence de presse animée en date du 10 mai de cette année, Evariste Ndayishimiye  se disait prêt à négocier avec les groupes rebelles burundais basés à l'Est de la République démocratique du Congo. « Si le RED-Tabara et les FNL demandent à négocier, nous sommes prêts à les accueillir et à dialoguer avec eux. C'est le rôle du gouvernement d'écouter toujours les doléances de tous ses enfants et d'y apporter des réponses. Et d’ailleurs, notre souhait actuellement est de reconstruire le pays. Nous ne pouvons donc les décourager. Dépêchez- vous plutôt à leur annoncer la nouvelle », avait déclaré Evariste Ndayishimiye.

Paradoxalement, la même autorité a tenu ce mercredi un discours différent du précèdent. Dans son discours prononcé à l’ occasion de la deuxième commémoration de la mort de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, Evariste Ndayishimiye a catégoriquement rejeté toute négociation avec l’opposition qui pourrait déboucher au partage du pouvoir. Pour le chef de l’Etat du Burundi, ce modèle qui garantit la participation de représentants d’autres groupes politiques aux décisions politiques constitue un idéal colonialiste. « Ce qui tue la démocratie dans nos pays, le Burundi y compris, c’est cette mentalité colonialiste de dire aux hommes politiques que la démocratie est le partage du pouvoir. Maintenant, partager le pouvoir avec un groupe de moins de 100 personnes est impossible. Je vous ai dit que c’est strictement interdit que les gens parlent ici de partager les biens de l’Etat. Qu’est-ce qui arrivera alors quand le pays sera à sec ? », a martelé Evariste Ndayishimiye.

 

Evariste Ndayishimiye va plus loin. Il a également souligné que ce genre de négociations avec les groupes d’opposition qui se sont engagés dans la lutte armée n’est pas envisageable.  « D’autres disent qu’ils combattent pour assiéger le pays. Pour l’amener où ? Ils disent « je veux aussi avoir ma part.». Mais, ils sont en train de boire l’eau qui appartient à l’Etat. Ils sont en train de manger la nourriture qui appartient à cet Etat.  Ils sont en train de respirer l’air du pays et ils disent qu’ils veulent prendre le pouvoir », s’exclame Evariste Ndayishimiye. 

Face à ce double langage,  plus d’un remettent donc  en question la volonté  d’Evariste Ndayishimiye de régler les différends politiques nés de la crise burundaise qui a éclaté en 2015 et se demandent par quelle autre voie ce chef de l’Etat obtiendra l’accord avec l’opposition qu’il prétend rechercher.

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