Certains commerçants qui exerçaient aux alentours du marché de Kinama, ne vaquent plus à leurs activités depuis ce lundi, faute de stands. C’est après que le ministre de l’intérieur ait ordonné à tous ces commerçants de poursuivre leurs activités dans les enceintes dudit marché.
Les habitants de la commune Buganda en province Cibitoke dénoncent le deux poids deux mesures qui a caractérisé la démolition des kiosques se trouvant tout autour du marché de la place. En cours depuis près d’un mois, cette mesure semble, en effet, avoir épargné les proches de certains cadres du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.
La décision de démolir ces kiosques a été mise en application à partir du 20 Mars dernier. En seulement 10 jours, révèlent nos sources parmi les commerçants de la place, au moins 30 kiosques avaient déjà été rasés. Néanmoins, poursuivent nos sources, ce qui a étonné en plus de frustrer certains commerçants, c’est le fait que seuls deux kiosques sont restés debouts, les agents chargés d’exécuter cette tâche ayant eu peur d’affronter leur propriétaire. ‘’ L’ordre de démolir tous les kiosques des alentours du marché de Buganda a été exécuté, mais pas totalement. Deux kiosques appartenant à un certain Moise qui se trouve être le beau-frère du Général Silas ont été épargné. Raison pour laquelle les commerçants de Buganda ne décolèrent pas.’’ S’étonne un habitant de la place
Révoltés par cette injustice, les habitants de Buganda demandent que tous les commerçants soient considérés au même pied d’égalité car jouissant des mêmes droits. ‘’ Il est vrai que la décision de démanteler les kiosques construits anarchiquement est bonne. Mais cela devrait s'appliquer pour tout le monde. C’est ça qui nous a mis hors de nous. S’il faut appliquer la loi sans distinction aucune.’’ Déplore un autre citoyen.
A propos de ces lamentations, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Pamphile Hakizimana, administrateur de la commune Buganda pour de plus amples éclaircissements.
Les conducteurs de motos-taxis de la commune Rugombo en province Cibitoke dénoncent la collecte forcée de 3000 francs burundais par des policiers. Ces derniers leur expliquent que cette somme est destinée à la contribution mensuelle pour le compte de l’équipe provinciale de football dénommée BUMAMURU.
Chaque chauffeur de bus de transport en commun doit montrer aux policiers de Rugombo une quittance de 5 mille francs de contribution mensuelle en faveur de l’équipe de football provinciale, BUMAMURU. Pour les conducteurs de motos-taxis, la somme à payer s’élève à 3 mille francs. Ce motard de Rugombo indique qu’il paie cette contribution forcée depuis 5 mois. ‘’J’ai déjà payé l’assurance, j’ai payé le contrôle technique et j’ai reçu l’autorisation de transport pour ma moto. Tout est en ordre. Mais un certain matin, ils m’ont arrêté et confisqué mes documents. Ils m’ont dit que ma moto ne pourra plus circuler si je ne donne pas les 3 mille francs pour soutenir l’équipe de football provinciale. C’est déplorable.’’
Les conducteurs de motos-taxis accusent ces policiers de perturber leurs activités. ‘’Ils peuvent t’arrêter vers 5 heures ou 6 heures du matin pour te libérer vers 9 heures. Vous comprenez qu’ils nous font perdre beaucoup de temps pendant lequel nous serions en train de gagner quelques sous pour la survie des enfants. Nous voudrions que les autorités soient informées de la situation pour qu’elles puissent empêcher ces policiers de semer le désordre.’’ Alerte un d’entre eux.
Nous avons tenté de joindre par téléphone l’administrateur de Rugombo, Gilbert Manirakiza, sans y parvenir.
Cinq familles de la colline Buheka, zone Kazirabageni, commune Nyanza-Lac en province Makamba demandent à l’administrateur de cette commune d’arrêter de récolter leurs champs de palmiers à huile. C’est au moment où cette autorité s’est approprié les terres normalement exploitées par ces familles, arguant qu’elles sont domaniales.
Les cinq familles de la colline Buheka exploitent depuis plus de dix ans cette propriété que la commune Nyanza-Lac revendique aujourd’hui. Elles font savoir qu’elles ont été offusquées de constater qu’une partie de leur propriété où elles avaient planté des palmiers à huile a été annexée au domaine de l’Etat, avant de leur refuser l’accès à leurs champs. ‘’ Au début de ce mois d’avril, nous avons été surpris quand nous avons vu des ouvriers envoyé par l’administrateur en train de cueillir les fruits des palmiers à huile se trouvant dans nos champ. Pourtant, ce domaine n’a fait objet d’aucun projet communal. Alors, je ne vois pas pourquoi nous exproprier si ce n’est pas pour des raisons d’utilité publique.’’ S’indigne un membre d’une de ces familles en insistant qu’ils ne comprennent pas comment quelqu’un, fut-elle une autorité, peut s’arroger le droit de récolter ce qu’il n’a pas semé.
Les familles expropriées accusent l’administrateur de la commune Nyanza-Lac de vouloir s’enrichir sur leur dos. De ce fait, elles demandent l’intervention des autorités du pays afin qu’elles soient rétablies dans leurs droits. ‘’C’est injuste de voir une autorité voler au grand jour le fruit de notre sueur, sans qu’elle soit inquiétée. C’est fort possible que cet argent n’entre pas dans les caisses de la commune. C’est vraiment triste. Nous demandons l’intervention du président de la république. Qu’il sache que nous sommes vraiment victimes d’une injustice.’’
A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre Marie Goreth Irankunda, administrateur de la commune Nyanza Lac mais sans y parvenir.
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