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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les Imbonerakure de Buganda s’enrichissent sur le dos des personnes qui rentrent de la R. D. Congo.

La population de la commune Buganda en province Cibitoke s’insurge contre des montages orchestrés par des imbonerakure de cette localité à l’endroit  des personnes qui se rendent en République démocratique du Congo  à la  recherche  de l’emploi. Ces montages se font dans le but de leur soutirer de l’argent. L’exemple récent est celui de lundi dernier où deux jeunes interceptés sur la frontière burundo– congolaise ont été taxés de rebelles.

Ces jeunes gens arrêtés lundi dernier sont Jérôme NDAYIRUKIYE et  Enock NSHIMIRIMANA, tous originaires de la colline Muremera en commune Buganda de la province Cibitoke.

Les informations fournies par les habitants de la localité indiquent que ces deux hommes provenaient  de la République  Démocratique du Congo. Ils s’y étaient rendus à la recherche d’un gagne-pain.

Arrivés en commune Buganda  sur la frontière burundo-congolaise, ces sources font savoir qu’ils ont été interceptés par des imbonerakure qui ont l’habitude d’effectuer des patrouilles dans la région avec des armes. Faute d’argent exigé par ces imbonerakure, ces deux individus ont été ligotés et sérieusement  tabassés. Ces Imbonerakure leur ont fait porter les fusils de types Kalachnikov  sur les épaules.

La population de la colline Muremera où habitent Jérôme NDAYIRUKIYE et Enock NSHIMIRIMANA s’insurge contre ce montage orchestré par ces imbonerakure. « Ils étaient partis à la recherche de l’argent. Ils ont été  surpris en cours de route et ces fusils ne leur appartiennent pas. Tout simplement, ils n’ont pas pu avoir de l’argent  qu’on leur avait exigé. Ils leur ont collé ces fusils pour leur taxer de rebelles. Mais en réalité, ils ne sont   pas des rebelles », précise un voisin.     

Les habitants de la commune Buganda indiquent que les imbonerakure ont l’habitude de  tendre des embuscades  aux gens qui reviennent de la  RD-Congo et les dépouillent  de leurs biens soit de l’argent soit des habits.

La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Pamphile HAKIZIMANA,  administrateur de la commune  Buganda, pour de plus amples éclaircissements.

A la place du sucre, la société TBC produit du fourrage.

Le projet  visant la production du sucre au Burundi  à travers l’agrément d’une société de production de sucre à l’instar de la Sosumo a échoué. Le gouvernement avait certes sacrifié une partie de la réserve naturelle de la Rukoko pour cette finalité. Mais, les cannes à sucres qui y sont plantées servent aujourd’hui à l’alimentation du bétail et des passants.

Le projet de plantation de cannes à sucre s’étendait sur une superficie de plus de 3000 hectares. Depuis 2012, cette superficie a été attribué à la société TANGANIKA BUSINESS COMPAGNY ayant  comme patron l’homme d’affaire NAHUMU BARANKIRIZA.

Comme le disait son patron à l’époque et comme on peut  le lire dans les écrit  encore  disponibles chez certains de ses partisans, l’objectif était d’implanter une sucrerie  dans la plaine de l’Imbo  pouvant appuyer la société sucrière de MOSO Ce projet constituait un investissement stratégique pour le Burundi et la sous-région.

Pour TBC  cet investissement allait   permettre   au Burundi d’exporter du sucre made in Burundi et de rapatrier des devises tout en évitant des pénuries de sucre sur le marché local. Par ailleurs, les populations voisines du projet allaient trouver du travail et améliorer leurs conditions de vie. TBC promettait  de produire du sucre de très bonne qualité.

Dix ans après, l’usine n’a toujours pas été montée. Selon des gens qui ont accès à cet endroit d’implantation du projet,  même les pièces de montage de l’usine de production du sucre qui avaient été emmenées sont  en train  de prendre de la rouille sur place. La plantation de cannes à sucre, elle, sert aujourd’hui pour l’alimentation du bétail de NAHUM BARANKIRIZA et celui de certaines autres autorités. A l’attribution de cette superficie à TBC,  les défenseurs de  l’environnement criaient  à la violation de la loi. Dossier à suivre.

La concession de TBC a été faite en violation de la loi

La concession par décret présidentiel  du 14 novembre 2011 d’une bonne partie de la réserve naturelle de la RUKOKO   pour un projet de plantation de  cannes à sucre  a été faite en violation de la loi. Malgré les contestations des défenseurs de la préservation de l’environnement,  le gouvernement de feu  président Pierre Nkurunziza a  fermé les yeux face à la  destruction de  cette réserve naturelle.

En 2011, feu président  Nkurunziza   signe une loi  portant  modification de certaines dispositions du décret no 100/007 du 25 janvier 2000 portant délimitation d’un parc national et de 4 réserves naturelles.    Ce décret présidentiel n°100/282 du 14 novembre 2011   ramenait la superficie de la réserve de la Rusizi à ses dimensions de 1980  soit 10000 hectares.

Une année plus tard, cette loi a été violée. Le gouvernement a attribuée plus de 3000 hectares de cette réserve à la société Tanganyika Businness Campany, TBC, appartenant à  l’homme d’affaire NAHUMU BARANKIRIZA  pour la plantation de la  culture de cannes à sucre dans le but de produire du sucre.

Devant  l’image  des machines  qui ont déraciné le faux palmier,  Albert Mbonerane, représentant légal  de l’association ACVE,  Action ceinture verte pour l’environnement n’a pas pu résister.  A travers une correspondance adressée le 10 décembre 2012 à Pie Ntavyohanyuma et à Gabriel Ntisezerana, respectivement président de l’assemblée nationale et président du sénat burundais, il appelait ces personnalités à sauver le parc national de la Rusizi envahi par la culture de cannes à sucre de la société TBC de Nahum Barankiriza. Pour Albert MBONERANE, non seulement l’investissement de Nahum Barankiriza menaçait la palmeraie unique en Afrique  soit disant pour générer  beaucoup d’emplois mais également il trouvait  que des effets néfastes de la dégradation de cette réserve allaient  coûter plus chers que le bénéficie de la  sucrerie. Hélas 10 ans après,  la sucrerie n’a pas encore vu le jour et  il n’y a   point d’emplois pour  qui que ce soit.

A Rango, l’administrateur est au- dessus de la loi.

L’administrateur de la commune Rango de la province de Kayanza est accusé par ses administrés de violer les décisions judiciaires. Ce lundi, cette autorité a  contredit la décision du parquet en arrêtant un habitant de la localité que le parquet venait  de libérer.

Ce dimanche, Innocent NIMBONA alias MICOMBERO est arrivé dans sa famille du site Gasenyi se trouvant sur la colline Nyabibuye après avoir été relâché par la justice du chef-lieu de la province Kayanza. Ce lundi,  il a été arrêté encore une fois par l’administrateur de la commune Rango en la personne de Deus BABAHOKUBWAYO, comme le témoigne cet habitant qui était sur place. « L’administrateur est venu très tôt le matin dans notre secteur et il est parti avec lui.  Nous ne savons pas de quoi il est accusé. Il lui a montré le billet de sortie attestant sa libération légale. La justice l’a innocenté. Pour le moment, toute la population est sous le choc car elle ne comprenne pas le pourquoi de cette arrestation ».

Innocent NIMBONA, lui, a essayé de persuader l’administrateur mais en vain. Selon toujours ces informations, l’attitude de l’administrateur atteste qu’il avait  une rancune contre cet habitant de sa commune. « Il était 6 heures  et personne n’était même encore  partie au travail. Il lui a présenté son billet de sortie de cachot. L’administrateur en a fait une copie. Mais après quelques instants, l’administrateur l’a exigé de le suivre. L’administrateur lui a dit qu’il ne sera jamais d’accord avec lui aussi longtemps qu’il sera à la tête de la », précise notre témoin.

Innocent NIMBONA   a été emprisonné avec ses voisins du site  Gasenyi pour avoir contesté la décision d’un prêtre de la paroisse de la localité  qui voulait  faire passer un caniveau dans les bananiers de ces personnes. Innocent NIMBONA venait donc de passer plus d’un mois dans les cachots du commissariat provincial de Kayanza avant d’être blanchi.

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