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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les directeurs de l’école fondamentale et du lycée communal de Buhayira sont accusés de mauvaise gestion du patrimoine de ces écoles

Les parents des élèves de l’école fondamentale et du Lycée communal Buhayira en province Cibitoke accusent les directeurs de ces deux écoles de malversation et de mauvaise gestion du patrimoine de ces établissements. Ces parents accusent reprochent à ces responsables de s’être arrogé le droit d’abattre les arbres de ces écoles sans en avoir la permission.

Selon ces parents, les arbres déjà abattus sont au nombre de 10 et sont pour la plupart des eucalyptus. Certains d’entre eux ont été plantés par des élèves et d’autres datent de très longtemps.

Ces parents s’étonnent de voir que les deux directeurs pillent impunément les biens sous leur responsabilité et au grand jour. «Les arbres coupés à l’école fondamentale Buhayira sont nombreux. Ils sont plus de 10. Ils ont été coupés d’une manière surprenante car on entendait dire que chaque arbre coupé était pour tel et tel enseignant. Je pense qu’il n’y a pas d’enseignant qui n’a pas eu d’arbre. Et au Lycée communal Buhayira, deux arbres ont été abattus sous l’ordre du directeur. Quand nous le lui avons demandé, il nous a répondu qu’avec l’argent de ces deux arbres il allait payer les enseignants qui avaient surveillé le test de 9ème et de 13ème année. Nous avons essayé de connaître la vérité et nous avons su que tous les branches de ces deux arbres coupés ont été acheminées au domicile de ce directeur. Les deux directeurs n’avaient jamais eu l’autorisation de l’administrateur ou du directeur communal de l’enseignement », révèle un des parents. 

De plus, ces parents reprochent au directeur de l’école fondamentale Buhayira d’avoir détourné un ordinateur qui avait été octroyé à cette école par l’organisation War Child Holland. « Concernant le seul ordinateur qui avait été donné par l’organisation War Child Holland, le directeur de l’école fondamentale Buhayira, SIBOMANA Sylvestre, s’en est approprié. Selon les informations que nous avons reçues, il l’a amené chez lui à Cibitoke. L’ordinateur avait une valeur estimée entre un million et un million et demi de francs burundais. Mais quand nous essayons de demander cela lors des réunions de parents, ils font tout pour nous faire taire », s’indigne un autre parent.  

Les mêmes directeurs ont collecté une somme de plus de 24 millions de francs burundais destinée à la construction de nouvelles salles de classes. Mais, ces parents font savoir que, près d’une année après,  cela n’a pas été fait. D’où, ils demandent aux autorités en charge de l’éducation en province Cibitoke et au ministre de tutelle de s’enquérir de la situation et de redresser ces responsables à défaut de les punir conformément à la loi.

A propos de ces accusations, la rédaction a essayé de contacter Sylvestre SIBOMANA, directeur de l’école fondamentale Buhayira et François HABONIMANA, directeur du Lycée communal Buhayira, mais leurs téléphones sonnaient sans que personne ne décroche.

Le président de l’Assemblée Nationale se mêle dans la démolition des maisons construites anarchiquement

Les propriétaires des maisons construites anarchiquement et qui ne les ont pas encore démolies se verront obligés de payer tous les frais dépensés par l’Etat pour faire ce travail. Ces propos ont été tenus ce dimanche par le président de l’assemblée nationale du Burundi en province de Ruyigi. Des propos qui sidèrent plus d’un parmi les citoyens burundais qui dénoncent le deux poids deux mesures caractérisant ces démolitions en cours. 

Le président de l’assemblée nationale du Burundi Gélase Ndabirabe avait mis en garde ceux qui ont violé la distance de six mètres entre leurs constructions et la voirie qu'ils se verront infligés des sanctions. « Il y a des gens qui érigeaient des constructions en pensant qu’ils n’auront jamais de soucis. On les empêchait de continuer mais ils faisaient la sourde oreille. Toi qui n’as jamais démoli ce que tu as construit anarchiquement à moins de 6m, l’Etat viendra démolir mais tu seras obligé de payer le carburant et l’engin qui va démolir », avait déclaré Gélase Ndabirabe.

Certains habitants de la Mairie de Bujumbura indique que ces propos ne sont pas du numéro un des représentants du peuple parce que les activités de démolition sont caractérisées par le deux poids deux mesures. Ces habitants de Bujumbura font allusion aux monuments du parti CNDD-FDD qui n’ont pas été touchés malgré qu’ils aient été érigés anarchiquement. « Sur la route de Mutakura vers Bubanza le monument se trouve entre la 3ème  et la 4ème  avenue. Il y a un autre monument à Kigobe après l’hôpital militaire de Kamenge. Et en zone de Kamenge, il y a beaucoup de monuments. Même dans d’autres zones comme Bwiza, Buterere et Buyenzi, ces monuments ont été construits anarchiquement et ils n’ont pas été touchés », se plaint un habitant de la mairie 

Les habitants de la Mairie de Bujumbura indiquent ne pas comprendre pourquoi les monuments du CNDD-FDD construits anarchiquement sont intouchables. « Il m’est difficile de comprendre que tu peux déclarer ton amour envers la patrie et que tu décides de démolir des maisons de la population en ignorant ces monuments », se plaint un autre habitant 

Le 9 juillet dernier au cours d’un point de presse, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a réfuté toutes les accusations qui faisaient état de deux poids deux mesures. Il a déclaré qu’aucune construction anarchique n'échappe à l'application de la mesure.

La rédaction de la RPA a tenté de rejoindre Pierre Nkurikiye pour lui demander pourquoi les monuments du parti CNDD-FDD construits d'une manière anarchique dans différentes zones de la mairie de Bujumbura n’ont pas été touchés mais il n’a pas décroché son téléphone

La colère gronde chez les jeunes chômeurs n’appartenant pas au parti au pouvoir

Grognes et lamentations chez les jeunes diplômés de différents coins du Burundi suite au manque de travail. Certains de ces chômeurs disent regretter que les seules places disponibles au sein des services publics aient été raflées par les partisans du parti au pouvoir vu que le militantisme l’emporte ces derniers temps sur la connaissance. 

Certains jeunes diplômés de différents coins du Burundi qui sont en situation de chômage affirment qu’ils ont maintes fois déposé leurs dossiers dans les services publics et privés pour une demande d’emplois mais qu’ils ont eu une réponse de non-recevoir.

Certains de ces jeunes chômeurs se lamentent en disant que les seuls qui ont été embauché ont usé de leur influence au sein du parti au pouvoir dans l’illégalité totale. « La question de recrutement chez les jeunes  est devenue un casse-tête. Nous observons des jeunes diplômés qui ont été embauchés dans les services publics.  Mais malheureusement, ces jeunes ont été recrutés via le parti au pouvoir et sans regarder leurs compétences. Ils ne font pas les tests de recrutement et certains parmi eux sont recrutés sans appel d’offre », affirme un de ces jeunes chômeurs.

Pour masquer ce clientélisme, révèlent nos sources, certaines entreprises font des appels d’offre alors qu’en réalité les occupants des postes dits vacants ont déjà signé des contrats. « Les membres influents au sein du cndd - fdd possèdent déjà les listes de personnes à recruter pour les déposer dans différents services et au moment opportun. Les appels d’offre d’emplois sont lancés pour montrer que le recrutement s’est déroulé dans la transparence alors que les nouvelles recrues sont déjà connues ».

Au moment où les jeunes sont appelés à monter leurs projets pour obtenir un financement afin de démarrer ne fut-ce qu’un petit business, ceux qui se sont entretenus avec la RPA disent se heurter à un problème majeur à savoir l’hypothèque leur exigée par les banques. Affaire à suivre.

Les administratifs de Mishiha démolissent des maisons en violation de la loi.

Les habitants de la commune Mishiha, province Cankuzo crient à l’injustice. Non seulement leurs administratifs leur ont fait démolir leurs maisons alors qu’ils ne sont pas concernés, mais en plus ils s’insurgent contre le favoritisme qui a caractérisé cette action.

Les habitants de la commune Mishiha disent qu’ils n’ont violé aucune loi lorsqu’ils ont construit leurs maisons. Raison pour laquelle ils trouvent injuste cette décision de démolir leurs maisons surtout qu’aucune route goudronnée ne passe dans les environs. « Nos maisons sont construites sur la route Cankuzo-Mishiha. Cette route n’est pas goudronnée mais on nous a intimé l’ordre de démolir nos maisons car construites en violation de la loi. Pourtant, le ministre de l’intérieur a indiqué que les maisons qui sont concernées par cette mesure sont des maisons qui sont construites à moins de 6 m d’une route goudronnée. Ce qui n’est pas le cas ici.  Nous sommes vraiment victimes d’une injustice », a indiqué un habitant.

Ces habitants dénoncent également le clientélisme observé dans cette action et demande à l’administration de considérer leurs gouvernés au même pied d’égalité. « Ce gouvernement ne considère pas la population de la même manière. Est-ce que ceux qui ne sont pas membres du parti au pouvoir n’ont aucun droit? C’est vraiment dommage qu’ils s’en prennent aux maisons des petites gens alors qu’elles sont construites à la même hauteur que celles de certains cadres ou militants du parti CNDD-FDD. Est-ce qu’ils sont plus burundais que nous ? », s’interroge un autre habitant.

A propos de ces lamentations, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Frédérick NZOYISABA, administrateur de la commune Mishiha pour de plus amples éclaircissements.

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