Les propriétaires des maisons construites anarchiquement et qui ne les ont pas encore démolies se verront obligés de payer tous les frais dépensés par l’Etat pour faire ce travail. Ces propos ont été tenus ce dimanche par le président de l’assemblée nationale du Burundi en province de Ruyigi. Des propos qui sidèrent plus d’un parmi les citoyens burundais qui dénoncent le deux poids deux mesures caractérisant ces démolitions en cours.
Le président de l’assemblée nationale du Burundi Gélase Ndabirabe avait mis en garde ceux qui ont violé la distance de six mètres entre leurs constructions et la voirie qu'ils se verront infligés des sanctions. « Il y a des gens qui érigeaient des constructions en pensant qu’ils n’auront jamais de soucis. On les empêchait de continuer mais ils faisaient la sourde oreille. Toi qui n’as jamais démoli ce que tu as construit anarchiquement à moins de 6m, l’Etat viendra démolir mais tu seras obligé de payer le carburant et l’engin qui va démolir », avait déclaré Gélase Ndabirabe.
Certains habitants de la Mairie de Bujumbura indique que ces propos ne sont pas du numéro un des représentants du peuple parce que les activités de démolition sont caractérisées par le deux poids deux mesures. Ces habitants de Bujumbura font allusion aux monuments du parti CNDD-FDD qui n’ont pas été touchés malgré qu’ils aient été érigés anarchiquement. « Sur la route de Mutakura vers Bubanza le monument se trouve entre la 3ème et la 4ème avenue. Il y a un autre monument à Kigobe après l’hôpital militaire de Kamenge. Et en zone de Kamenge, il y a beaucoup de monuments. Même dans d’autres zones comme Bwiza, Buterere et Buyenzi, ces monuments ont été construits anarchiquement et ils n’ont pas été touchés », se plaint un habitant de la mairie
Les habitants de la Mairie de Bujumbura indiquent ne pas comprendre pourquoi les monuments du CNDD-FDD construits anarchiquement sont intouchables. « Il m’est difficile de comprendre que tu peux déclarer ton amour envers la patrie et que tu décides de démolir des maisons de la population en ignorant ces monuments », se plaint un autre habitant
Le 9 juillet dernier au cours d’un point de presse, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a réfuté toutes les accusations qui faisaient état de deux poids deux mesures. Il a déclaré qu’aucune construction anarchique n'échappe à l'application de la mesure.
La rédaction de la RPA a tenté de rejoindre Pierre Nkurikiye pour lui demander pourquoi les monuments du parti CNDD-FDD construits d'une manière anarchique dans différentes zones de la mairie de Bujumbura n’ont pas été touchés mais il n’a pas décroché son téléphone